Roger Federer - 2

Matthieu a écrit:

Belle Finale, avec de l'intensité et de la Qualité de Jeu, c'est simplement dommage qu'elle ne se soit pas prolongé un peu plus ...

A la différence de leur dernière Rencontre en GC, lors de l'USO 2008, l'écossais n'a ce coup-ci aucune excuse à faire valoir niveau physique. Il avait joué 2 matchs sur 3 Jours avant la finale de New-York et était logiquement arrivé lessivé contre Fed.
Là, il était frais, ayant profité de l'abandon de Rafa et ayant remporté aisément chacune de ses Rencontres de la Quinzaine.
Il était sur un pied d'égalité à ce Niveau là avec Fed ...

On a eu deux premiers Sets à sens unique.
A sens unique car Andy s'est d'emblée privé d'une de ses armes essentielles, la Qualité de Services.
Très peu d'aces, faible pourcentage de Premières, ce Secteur de Jeu devenu soudainement défaillant en Finale n'allait pas aider sa Mission déjà complexe au Départ lol.
Son autre arme, la Qualité défensive, allait lui permettre de faire illusion au Début du 1er Set. Quand Fed n'était pas encore totalement réglé dans son Jeu, Andy parvint ainsi à débreaker, à réussir de jolis passings pendant quelques jeux, à pousser le suisse à la faute.

Le souci, c'est que Fed est Numéro 1 Mondial, donc il possède une "Classe à part" du fait de son palmarès, de son expérience et surtout, de son Jeu.
Durant les deux premiers Sets, Il a mieux servi qu'Andy. Sans être BRILLANT dans ce Secteur de Jeu, il s'est ainsi mis à l'abri sur ses engagements tandis que l'écossais se mettait Lui quasi systématiquement en danger ...
Fed a surtout été impressionnant en VITESSE. Moi c'est ce que je retiens de ces deux premiers Sets, sa VITESSE. Il y avait à la fois sa prise de balles hyper précoce, qui a complètement surpris Andy, qui a désarçonné son Jeu Défensif, le rendant totalement inopérant. Il y avait aussi sa capacité à accélérer brutalement (notamment en coups droits) après des échanges "tranquilles" durant lesquels il savait VARIER les effets et les trajectoires ... Cette VITESSE et CETTE VARIETE DE JEU expliquent à mon sens les deux premiers Sets à sens unique.

Au 3ème Set, Andy a montré qu'il n'était pas TOP 4 par hasard. Il a eu un beau sursaut d'orgueil, éphémère mais il faut le souligner quand même lol. Il a beaucoup progressé mentalement en 2 ans, ça s'est vu sur ce 3ème Set. Il aurait pu "balancer" le Match comme il le faisait dans le Passé quand ça tournait mal ...
Il a retrouvé de la Qualité de Services. Il a varié ses effets en la matière et on note une prise de risques accrue aussi dans ce domaine avec notamment un ace sur 2nde Balle, comme hier avec Serena quand elle était dos au mur.
Il s'est ENFIN décidé à prendre des initiatives dans le Jeu surtout, rompant son Rythme Défensif pépère pour monter au filet, pour rentrer dans le Court ... Ca a perturbé Fed qui ne s'attendait pas à ce changement tactique soudain, ça l'a poussé à la faute ...
... Ca l'a perturbé jusqu'à 5/3.
Au moment de conclure le Set, Andy a mentalement craqué. Il s'est montré fébrile sur son Service et Fed, parfaitement concentré en Retours, n'a pas laissé filer l'occasion de recoller au Score ...
Le tie-break Final fut SUPERBE. Ce fut celui des occasions manquées pour Andy qui breaka Fed d'entrée, menant 3/1. Il a eu des Balles de Set, toutes vendangées ... A l'image de celle qu'il envoya dans le filet à 6/5, par fébrilité et manque d'application dans le placement ... Andy a fait un Bon tie-break, offensif à l'échange, réussissant de beaux coups à l'image de ce Passing long de Ligne somptueux. Hélas, il a manqué de REALISME et de MENTAL au moment de conclure ...
Il pourra s'en vouloir et nourrir des regrets SUR CE SET qu'il devait remporter, ayant toujours mené au Score ...

Au Final, Victoire INCONTESTABLE de Fed qui s'impose de toute une Classe.
Il a dominé Andy dans tous les Secteurs de Jeu.
Je pense au Service, notamment dans les deux Premiers Sets.
Je pense à la vitesse d'exécution, que ça soit dans sa prise de Balles précoce ou dans ses fulgurantes accélérations de coups droits.
Je pense à son intelligence tactique, à ce Jeu fait de variations permanentes le temps d'attendre le moment opportun pour l'Ouverture.
Je pense au Réalisme, pour convertir ses Balles de Break décisives.
Je pense au Mental, pour serrer le Jeu à chaque fin de Sets et notamment empêcher Andy de revenir à 2 Sets à 1.
Une Victoire à l'expérience, où il a su gérer comme Serena Hier ses "temps faibles" sans s'affoler.
Andy n'a pas démérité, il a fait ce qu'il a pu. Je suis déçu mais réaliste, Il s'incline logiquement face à bien plus fort que Lui ...

16ème Titre du GC, 4è AO, que dire de plus sur un tel CHAMPION ?
J'ai beau détester le JEU de Fed, je ne peux que m'incliner devant ce genre de Stats qui positionnent clairement et incontestablement Roger comme le Meilleur Joueur de tous les temps.
2008 fut définitivement une année à oublier du fait de ses soucis de santé. Le H2H de l'écossais contre Lui est trompeur, il a clairement profité du Passage à vide HORS RAISONS TENNISTIQUES de Fed ... A 100% physiquement, c'est un gars quasi injouable.
Immense RESPECTS pour son Palmarès, son Mental, sa longévité au Sommet. Tout comme Serena, il est un EXEMPLE pour le Tennis, une MAGNIFIQUE VITRINE pour notre Sport en Qualité de Number 1.
BRAVO ET CHAPEAU BAS MONSIEUR FEDERER.

Bravo aussi à toi pr to fair play c'est loin d'être évident de reconnaître la valeur d'un champion quand on ne l'apprécie pas bien sûr tu peux difficilement le critiquer sur son jeu ou palmares mais comme tu pourrais comme les anti-Henin dire qu'il est dopé ou qu'il est moche et j'en passe et des meilleurs
Toi aussi tu es " à part" ne change jamais !!!

J'apprends à l'instant que Roger a gagné la finale! Voilà qui remonte mon moral (tennistique) après la défaite de Juju!!
Chapeau bas Roger, il a joué un magnifique tournoi!
Comme le souligne Jack, bravo Matt pour ton grand fair play, nous savons bien que tu ne supportes pas le jeu de Fed

Bravo mon Roger, il m'épatera toujours

C'est le king! magnifique.

Extraordinaire Roger !!! Félicitation !! 16éme Titre en Grand -Chelem !

Jacklyn a écrit:

Bravo aussi à toi pr to fair play c'est loin d'être évident de reconnaître la valeur d'un champion quand on ne l'apprécie pas bien sûr tu peux difficilement le critiquer sur son jeu ou palmares mais comme tu pourrais comme les anti-Henin dire qu'il est dopé ou qu'il est moche et j'en passe et des meilleurs
Toi aussi tu es " à part" ne change jamais !!!

Le fair-play devrait être une attitude naturelle.

chaque athlète a droit à insultes, diffamations, railleries injustifiées de toutes sortes ... Les Forums de discussions sont une belle illustration de la connerie humaine qui est malheureusement universelle ...

Ici, ce qui est bien c'est qu'on est entre gens civilisés et respectueux
Ca restera toujours ainsi.
Je ne tolèrerai jamais qu'un athlète, quel qu'il soit, soit l'objet d'attaques racistes, diffamatoires ou insultantes. JAMAIS.

On a des goûts qui peuvent diverger, des appréciations ou interprétations parfois différentes aussi, hé bien ça c'est une bonne chose !! Ca nourrit la réflexion d'ensemble, la richesse nait toujours de la diversité dès lors qu'elle s'exprime sereinement
Moi j'aime en effet pas le Jeu de Fed. Je ne l'ai jamais caché J'adore taquiner les FedFans mais c'est jamais méchant
Au-delà du fait d'aimer ou pas un Style de Jeu (purement subjectif), il y a deux choses qui forcent TOUJOURS mon Admiration chez un athlète, le Palmarès et le Mental. Fed m'impressionne autant que Serena sur ces deux points-là.

Comme je disais l'autre Jour, le sentiment qui provoque l'Admiration n'est pas forcément le même que celui qui provoque l'Amour
Quand on est FAN, on est AMOUREUX. Quand on admire, on est respectueux et fair-play.
Ainsi, par exemple, si je suis AMOUREUX du Tennis de Juju, je suis profondément ADMIRATIF de ce que fait Serena.

Citation :

Tennis-AUS (H)
Federer toujours plus haut


Après un nouveau chef-d'oeuvre, Roger Federer remporte son 16e titre du Grand Chelem en disposant (6-3, 6-4, 7-6[11]) de l'Écossais Andy Murray. Pour son quatrième titre en Australie, le Suisse a sauvé cinq balles de troisième set avant de toucher encore un sommet.

«Avant une finale, il ne faut pas réinventer le tennis.» Roger Federer n'a pas tout dit. C'est pendant la finale qu'il veut encore réinventer le tennis pour infliger (6-3, 6-4, 7-6[11] en 2h41') une leçon à Andy Murray. Pour son 16e titre du Grand Chelem, son 4e en Australie, le Suisse délivre un des meilleurs matches de sa carrière. On connaît le Federer au grand coup droit. On connaît le Federer au grand service. On connaît le Federer à la volée cristalline. On découvre aussi le Federer au grand revers ! Rafael Nadal a bien raison de le choisir à la Playstation et Andy Murray se serait bien passé d'affronter un cyborg du jeu. Avec un humour tout british, il déclare en larmes lors de la cérémonie : «Je peux pleurer comme toi, mais c'est une honte car je ne peux pas jouer comme toi.»

Sur la Rod Laver Arena, découverte après la pluie, le numéro 1 mondial ne bouge pas de sa ligne pour dicter le jeu en permanence. Comme le Majorquin, l'Écossais choisit de lui pilonner le revers. Mais Andy Murray n'est pas gaucher et il ne possède pas le lift de l'Espagnol. Avec son revers, Roger Federer propose un nouveau chapitre du «Petit Federer illustré» : quelques slices pour neutraliser, un petit revers lifté court croisé puis une fusée décroisée prise au sommet du rebond. Pour la preuve par l'image, il faut se reporter au troisième jeu du deuxième set avec un break blanc, ponctué de trois attaques de revers et d'un coup droit d'extraterrestre.

Impeccable dans le jeu et impérial dans le tie-break
Jo-Wilfried Tsonga a prévenu le Britannique. Contre Roger Federer, «il faut courir très vite». Le Britannique court très vite, joue bien sans être exceptionnel et c'est bien tout son grand "tort". Contre ce Federer-là, il faut toucher à l'exceptionnel pour inquiéter le Maître ou attendre une baisse d'intensité, qui arrive au troisième set. Le Suisse commet quelques fautes et l'Écossais se rue sur son premier break à 3-2 pour mener 5-2. Mais l'intermède ne dure qu'un quart d'heure. Le numéro 1 mondial revient et les deux hommes partent pour un tie-break à suspense. Dans ce type d'exercice, les nerfs et l'expérience deviennent souvent le guide du bras.

Andy Murray s'offre cinq balles de set dont une sur son service à six points à cinq. Et son attaque de coup droit qui reste dans le filet hante déjà son esprit. À sept points à six, sa volée de revers qui atterrit dans le couloir après un énorme échange, trotte encore dans sa tête. À neuf points à huit, son lob de revers qui tombe trop loin, complète son paletot de regrets. Mais l'Écossais montre aussi son courage avec un passing de revers sur une amortie pour sauver une deuxième balle de match. Les tabloïds glosent déjà sur les nerfs de leur Andy et sur son attentisme. Contre un adversaire qui distribue aussi bien, la critique est aisée, l'exécution s'apparente à la montée de l'Himalaya. Vous montez, vous montez et à 3000 mètres, vous finissez par manquer d'oxygène. Andy Murray ne succède pas à Fred Perry et Roger Federer reste seul en haut de l'Everest. Beaucoup trop haut. À la fin du match, il lève sobrement les bras au ciel. Puis il revient saluer le public. C'est le salut d'un grand artiste.

Citation :

Une nouvelle démonstration


Après deux quinzaines blanches à Melbourne, Roger Federer à récupéré sa couronne à l’Open d’Australie aux dépens d’Andy Murray (6/3 6/4 7/6), qui devra encore attendre avant de décrocher son premier titre en Grand Chelem.

Andy Murray n’a pas totalement réussi à évacuer la pression qui pesait sur ses épaules, la Grande-Bretagne attendant un titre en Grand Chelem depuis 74 ans et la victoire de Fred Perry en 1936 à l’US Open. Comme à Flushing Meadows en 2008, l’Ecossais n’a jamais semblé en mesure de battre Roger Federer, qui empoche son 16e Majeur, le quatrième à Melbourne (6/3 6/4 7/6), égalant Andre Agassi au palmarès de l’Open d’Australie.

Un duel de revers
Crispé en début de match, Murray ne passait quasiment pas une première balle. Federer en profitait pour faire le break d’entrée (2/0) mais perdait son avantage dans la foulée (2/2), négociant très mal trois volées de suite. Le Suisse n’accusait en aucun cas le coup, continuant à suivre son plan de jeu. Il choisissait ainsi de pilonner l’Ecossais sur son point fort, le revers, afin de s’ouvrir le court. La tactique n’était pas sans risque. S’il se faisait parfois contrer, le n°1 mondial prouvait qu’il pouvait largement rivaliser dans cette filière, à l’image de ce monstrueux revers long de ligne qui lui procurait une nouvelle balle de break à 4/3. «Le Maître» ne manquait alors pas l’opportunité de servir pour le set, qu’il remportait dans la foulée (6/3) grâce à deux coups droits puissants qui débordaient la tête de série n°5.

Le bras flanche
Encore plus détendu, Federer frappait toujours plus fort, tout en commettant moins d’erreurs (19 coups gagnants pour 11 fautes directes dans la deuxième manche). Après un jeu de retour parfait (break blanc), il caracolait à nouveau en tête (3/1). Son manque de réalisme (une balle de break convertie sur sept) ne lui portait pas préjudice, le Britannique ne parvenant pas à le mettre en danger. Mené deux sets à rien (6/3 6/4), ce dernier n’avait pas de quoi être optimiste, le Bâlois n’ayant jamais perdu un match en Grand Chelem après avoir posséder une telle avance (seuls Lleyton Hewitt en Coupe Davis et David Nalbandian au Masters ont réussi à remonter un tel handicap). Les chances de Murray semblaient s’évanouir totalement quand ce dernier se plaignait de la cuisse droite. C’est pourtant à ce moment-là qu’il breakait le Suisse (4/2). Malheureusement pour lui, il craquait au moment de conclure (5/5) et était contraint de disputer un tie-break.

Un tie-break d’anthologie
La pression était alors davantage sur le n°1 mondial qui n’était plus qu’à un jeu de la victoire. Très indécis, le tie-break tournait finalement en sa faveur, malgré cinq balles de set en faveur de Murray et une balle de match gaspillée bêtement, Federer laissant passer au filet un revers de son adversaire qui retombait devant la ligne de fond (10-10). La troisième occasion était finalement la bonne (13-11) ! Federer continue d’écrire sa légende… «Je suis sur la lune d’avoir encore gagné ici. J’ai joué l’un des meilleurs tennis de ma vie», déclarait le plus grand tennisman de l’Histoire après avoir consolé son rival, en larmes : «Ne t’inquiète pas Andy. Tu finiras par y arriver.»

Citation :

Sa Majesté Federer


Une 16e rugissante pour maître Roger Federer... Le Suisse a en effet croqué Andy Murray dimanche en finale de l'Open d'Australie, 6-3, 6-4, 7-6. Une finale sans réel suspense tant le numéro un mondial a dominé son sujet. Après sa défaite en finale de l'US Open 2009, Federer a poursuivi sa moisson de titres en Grand Chelem et porte désormais le record à 16 unités. Murray, lui, n'a jamais existé et la référence britannique reste Fred Perry.

Roger Federer est magique. Tout simplement... Pour sa 23e finale en Grand Chelem, le Suisse avait un gros morceau face à lui. Un jeune loup aux dents longues avec un meilleur bilan personnel face au Suisse (une rareté sur le circuit), un Ecossais qui avait déjà perdu une finale d'un Majeur contre ce même Federer et plus que jamais désireux d'enfin succéder à Fred Perry dernier britannique vainque d'un Grand Chelem en 1936. Un cocktail parfait pour que la finale soit accrochée, brillante même.

Mais le Suisse a tout simplement été parfait tout au long de cette finale ne laissant aucune place au suspense, si ce n'est en toute fin de rencontre dans le tie break. Cette finale, Roger Federer l'a entamée pied au plancher puisqu'il a remporté son premier jeu de service avant d'enchaîner avec un premier break de bon augure pour mener 2-0. Pas encore complètement dans sa finale, Andy Murray, conscient que laisser la moindre opportunité au numéro 1 mondial peut s'avérer fatal, ne tarde pas à réagir puisqu'il recolle de suite (2-2). Les deux hommes alternent alors les points somptueux avec quelques fautes directes mais parviennent a assurer l'essentiel en sauvant leur mise en jeu. Tout du moins jusqu'à 4-3 en faveur de Federer qui hausse sensiblement son niveau et enchaîne un revers canon puis un coup droit gagnant pour mener 5-3. Le Suisse ne tremble pas et s'adjuge la première manche en 43 minutes 6-3.

Deux premiers sets faciles
Ce premier avantage semble donner des ailes à Federer et clairement inhiber un Andy Murray moins à son aise. Cela se traduit par un break blanc du Suisse à 1-1. Et contrairement au premier set, le Suisse continue d'accélérer et confirme le break grâce à un jeu de service bien maîtrisé (3-1). Le numéro 1 mondial poursuit son effort et se procure deux balles de break à 3-1 puis quatre à 4-2 mais à chaque fois, l'Ecossais parvient à s'en sortir. Malgré tout, particulièrement à son aise, Federer assure son jeu de service blanc pour mener 5-3. Deux jeux plus tard, le Suisse se rapproche encore un peu plus d'un 16e titre en Grand Chelem d'un coup droit croisé gagnant 6-4.

Mené deux sets à zéro, l'Ecossais jette ses dernières forces dans la bataille et profite de servir en premier pour mener les débats. Murray se procure même une balle de break à 1-0, une opportunité manquée puis une autre qu'il va en revanche saisir à 3-2 d'une volée gagnante (4-2). Un avantage confirmé dans la foulée pour mener 5-2. Mais Roger Federer n'est pas le premier venu et il sort un jeu de service impressionnant remporté blanc avec deux aces pour finir 5-3. Andy Murray sert alors pour le set mais il passe à côté de son sujet face à un Federer agressif et qui a gain de cause. Tout est donc à refaire et les deux hommes se neutralisent jusqu'au tie break...

Et de 16 pour Federer
Un jeu décisif incroyable ! Murray frappe le premier et mène 3-1. Federer réplique de suite et revient à 4-4 mais l'Ecossais sait qu'il s'agit de sa dernière chance et se procure deux balles de set à 6-4. Le numéro 1 mondial revient d'un passing gagnant puis profite d'un coup droit dans le filet pour revenir à 6-6. De balles de set en balle de match, le suspense est enfin présent dans cette finale. Le Suisse se montre alors plus offensif et s'il n'a pas gain de cause immédiatement, il finit tout de même par l'emporter 13 points à 11 !

Une victoire éclatante pour un Federer tout sourire qui remporte ainsi un 16e tournoi du Grand Chelem. La nouvelle génération est prévenue, si Juan Martin Del Potro a su le freiner dans sa quête de records en s'imposant en finale de l'US Open 2009, le roi du tennis mondial reste plus que jamais tout en haut de la hiérarchie. Et ce n'est pas près de changer... Car au-delà de ce succès, Federer rejoindra Jimmy Connors avec 268 semaines à la première place mondiale. Le record détenu par Pete Sampras a de fortes chances de tomber au printemps...

Citation :

Tennis - Open d’Australie
31/01/2010 - 12:12
Federer, le sacre du père



Roger Federer a remporté le 16e titre du Grand Chelem de sa carrière en dominant le Britannique Andy Murray 6-3, 6-4, 7-6. Le N.1 mondial décroche son 4e titre à Melbourne, comme Andre Agassi. Comme l'Américain, il s'impose en tant que père. Seul l'Australien Emerson a gagné 6 titres en Australie.

Il n'y avait donc personne pour empêcher Roger Federer de s'imposer une 4e fois à Melbourne. Après une leçon de tennis tactique donnée à Jo-Wilfried Tsonga vendredi, le Suisse a récidivé face à Andy Murray, encore bloqué par l'événement, pour allonger un peu plus son hégémonie. Non content d'avoir dépassé le record de Pete Sampras (14 majeurs), le N.1 mondial a monté la barre encore plus haut en décrochant son 16e sacre en Grand Chelem. C'est avec la manière que le Suisse a récupéré un trophée qu'il avait abandonné ces deux dernières éditions à Novak Djokovic en 2008 et à Rafael Nadal en 2009. Vainqueur en Australie en 2004, 2006 et 2007, il devient à 28 ans le deuxième joueur de l'ère Open a remporter le tournoi à quatre reprises, après l'Américain Andre Agassi qui était également le dernier père de famille à s'être imposé à Melbourne. Roy Emerson garde encore son précieux record de 6 titres intact pour l'instant.

"Je peux pleurer comme Roger... Malheureusement je ne peux pas jouer comme lui." Le constat est dur pour le gamin écossais, qui n'est jamais arrivé à entrer dans cette finale, la 22e majeure du Suisse, seulement le 2e pour le Britannique, qui a déjà perdu celle de l'US Open 2008 face à ce même joueur phénoménal. Depuis la perte de la première manche face à Nikolay Davydenko en quarts de finale, il n'a plus concédé le moindre set, balayant Jo-Wilfried Tsonga en demi-finale et maîtrisant Murray avec toute son expérience. "J'ai joué certainement mon meilleur tennis cette semaine. C'est mon premier Grand Chelem en tant que peu. J'espère que mes filles seront dans la tribune l'année prochaine, ce serait extraordinaire."

"Je ne peux pas jouer comme lui"
Sous forte pression avec la perspective de devenir le premier Britannique à gagner un Grand Chelem depuis 74 ans, Andy n'a jamais été à la hauteur de ses déclarations d'avant-match pendant les deux premiers sets. Constamment sur la défensive, il a subi les événements, comme lors de sa première finale majeure de 2008. On retiendra tout de même une belle bagarre dans le troisième set où, enfin offensif, il a pris les devants en menant 5-2. Rattrapé par l'enjeu, l'Ecossais a manqué l'occasion de remporter la manche sur son service, avant d'être poussé au jeu décisif. Un jeu décisif qui sera le seul moment fort de cette finale car, sans ce jeu très spécial, cette finale n'aurait pas eu le même goût. Car, au contraire de Tsonga vendredi, l'Ecossais a eu sa chance. Avec 5 balles de set dans sa raquette pour pousser le Suisse vers une 4e manche... Mais ses ratés successifs renforçaient un peu plus Federer qui laissait Murray s'empêtrer en coup droit sur sa 3e balle de match , synonyme de sacre.

Murray avait pourtant relevé la tête dans cette manche en réalisant plus de coups gagnants que le Suisse dans la 3e manche (25 contre 22 pour le même nombre de fautes directes, 18) et se procurant deux nouvelles balles de break après un gros passage à vide lors de la 2e manche (aucune occasion de break). Mais c'est au service que l'Ecossais n'a pas été à la hauteur de l'événement (55% de premières balles), comparé à l'horloge suisse qui réussissait à revenir dans le dernier set à coups de premières balles. Un signe fort du Suisse qui reléguait l'Ecossais au rang de petit garçon, en pleurs lors de la remise des trophées. L'an passé, c'était Federer qui se laissait submerger par l'émotion. Une époque qui parait désormais lointaine.

Battu six fois sur dix par Murray auparavant, Federer a une nouvelle fois montré qu'en Grand Chelem il était un tout autre joueur. Surtout en finale où, outre Juan Martin Del Potro au dernier US Open, Nadal est le seul à avoir réussi à le battre. La question suivante mérite alors d'être posée : en 2010, qui pourra l'empêcher de réaliser le Grand Chelem ?

Citation :

. LA FINALE EN CHIFFRES :


FEDERER > < MURRAY
11 > Aces < 10
2 > Doubles fautes < 4
66% > Pourcentage de 1res balles < 57%
31/43 > Au filet (points/montées) < 14/23
46 > Coups gagnants < 29
42 > Fautes directes < 36
4/12 > Balles de break < 2/8
116 > Total de points gagnés < 100





. FEDERER EN CHIFFRES :


PALMARES DE FEDERER : 62 tournois gagnés dont 16 du Grand Chelem
. Open d'Australie: 4 titres (2004, 2006, 2007, 2010)
. Roland-Garros: 1 victoire (2009), 3 finales (2006, 2007, 2008)
. Wimbledon: 6 titres (2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2009), 1 finale (2008)
. US Open: 5 titres (2004, 2005, 2006, 2007, 2008), 1 finale (2009)
. Masters: 4 victoires (2003, 2004, 2006, 2007)

PARCOURS DE FEDERER à MELBOURNE 2010
1er tour: Igor Andreev (RUS) 4-6, 6-2, 7-6 (7/2), 6-0
2e tour: Victor Hanescu (ROU) 6-2, 6-3, 6-2
3e tour: Albert Montanes (ESP/N.31) 6-3, 6-4, 6-4
8e de finale: Lleyton Hewitt (AUS/N.22) 6-2, 6-3, 6-4
1/4 de finale: bat Nikolay Davydenko (RUS/N.6) 2-6, 6-3, 6-0, 7-5
1/2 finale: bat Jo-Wilfried Tsonga (FRA/N.10) 6-2, 6-3, 6-2





. TITRES EN GRAND CHELEM :


1. Roger Federer (SUI) 16
2. Pete Sampras (USA) 14
3. Roy Emerson (AUS) 12
4. Bjorn Borg (SUE) 11
. Rod Laver (AUS) 11
6. Bill Tilden (USA) 10
7. Andre Agassi (USA) 8
. Ivan Lendl (CTCH) 8
. Fred Perry (GBR) 8
. Ken Rosewall (AUS) 8

. PALMARES SUR LES 10 DERNIERES ANNEES :


2010: Roger Federer (SUI)
2009: Rafael Nadal (ESP)
2008: Novak Djokovic (SRB)
2007: Roger Federer (SUI)
2006: Roger Federer (SUI)
2005: Marat Safin (RUS)
2004: Roger Federer (SUI)
2003: Andre Agassi (USA)
2002: Thomas Johansson (SUE)
2001: Andre Agassi (USA)

Citation :

Roger Federer > Qui peut l'arrêter ?

Par Pauline Dahlem, dimanche 31 janvier 2010 à 15:15


Roger Federer vient de s'adjuger un nouveau titre du Grand Chelem. Le quatrième en Australie. Le seizième au total. Plus qu'une nouvelle victoire en tournoi majeur, le Suisse a donné l'impression de survoler la compétition. Sept adversaires, 2 sets perdus, 2 branlées infligées à d'anciens finalistes en Grand Chelem, et un sentiment général. Celui d'une domination outrancière, insolente, effrayante presque outrecuidante. Une domination telle qu'elle confère une sorte d'aura, une invulnérabilité ne souffrant aucune exception.

Rappelez-vous, il y a 3 ans, Roger Federer venait signer dans le métro parisien une affiche publicitaire représentant Rafael Nadal avec le slogan suivant : Qui peut l'arrêter ? Le Suisse avait ajouté au dessus de sa signature "Je vais faire mon max". Son max n'avait pas suffit, l'Ibérique avait ratatiné tous ses adversaires jusqu'en finale où le numéro 1 mondial n'avait pu remporter plus d'un set. C'était la période du grand Rafa, du Rafa terrien invincible, du Rafa collant des branlées aux tout meilleurs y compris Roger, cf la finale de Roland Garros 2008. Le Suisse avait beau dominer l'ensemble de la planète tennis, un seul lui résistait. Un seul empiétait sur ce sentiment d'invulnérabilité. Rafael Nadal, qui avec son grand lift de coup droit déglinguait le revers à une main du Suisse, qui avec son mental d'exception était près à soulever des montagnes. Il était devenu le seul et l'unique à faire vraiment peur à Federer. Sur gazon puis sur dur, le Majorquin avait dominé son maître helvète, deux fois en finale de Grand Chelem. Mais maintenant que Rafa n'est plus ce qu'il était, la faute à des blessures récurrentes, Roger est redevenu ce qu'il avait été. Un monstre.

"J'ai créé un monstre". Roger Federer, Open d'Australie 2008. Le Roger Federer d'alors ne perdait que 4, 5, 6 matches par an. La machine à gagner qu'il avait élaborée ne tombait que très rarement en rade. Ou alors face à Rafael Nadal, toujours la même histoire. Puis la période de doute est venue. La période de déprime, la période de l'avènement de son dauphin de toujours. Rafael Nadal encore une fois. Le champion suisse avait perdu de sa superbe, s'inclinant plus souvent, contre des adversaires plus étonnants. Le monstre devenait bien moins impressionnant. Et encore récemment, Roger avait concédé des défaites plutôt surprenantes, face à Julien Benneteau à Bercy, Nikolay Davydenko à Londres ou encore Robin Soderling à Abu Dhabi. Trois garçons qui ne l'avaient jusqu'alors jamais battu.

Les réponses aux doutes légitimement créés suite à cette étrange série de défaites, notamment face à Davydenko, ont été trouvées ces 15 derniers jours à Melbourne Park. L'on s'en doutait, l'on en est désormais certain. Quand le Suisse veut vraiment aller au bout, lorsqu'il est définitivement excité par l'enjeu de sa performance, il se sublime et met tout le monde d'accord.

Ni la cadence de Davydenko, ni le punch de Tsonga, ni l'intelligence et le talent de Murray n'auront eu raison du Suisse. Des tout meilleurs joueurs du monde, peu semblent en mesure de trouver la réponse face au maître. Une fois en Grand Chelem, Federer redevient "monstrueux". Les formats en cinq sets lui donnent le temps nécessaire à gommer ses imperfections, à trouver des réponses tactiques et à faire agoniser ses adversaires les plus résistants. Federer domine presque outrageusement un sport qui n'a rarement connu une telle concurrence. Une insolence qui, en l'absence du meilleur Rafael Nadal, soulève une interrogation : Qui pourra l'arrêter ?

Cette nuit à Melbourne, Andy Murray avait décidé de venir chatouiller le numéro 1 mondial sur son revers, considéré comme son - relatif - point faible. Rafael Nadal ayant bâti ses victoires face au Suisse sur une maîtrise des diagonales coup droit espagnol, revers helvète, la tactique écossaise semblait à première vue censée. Elle s'est transformée en fiasco retentissant. Murray, droitier, ne possède ni le lift de l'Espagnol, ni sa fantastique puissance. Résultat, l'Ecossais n'a en rien gêné son adversaire et s'est coltiné tout du long des revers liftés, chopés, court croisés, appuyés, bombés croisés et même long de ligne en demi-volée. Et oui. On connaissait Roger Federer au super coup droit, on a vu Roger Federer au splendide revers. Alors si l'on ne peut même plus venir chatouiller le Suisse sur son côté faible, comment faudra-t-il s'y prendre pour le faire plier ? Murray se le demande encore. Bon nombre de ses collègues aussi. Bon règne Roger.

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Tennis - AUS (H)
«Le retour du Grand Federer»


En décrochant son seizième titre majeur dimanche à Melbourne face à Andy Murray (6-3, 6-4, 7-6 [11]), Roger Federer a mis un point final à un tournoi maîtrisé de bout en bout. On ne s'est pas lassé de le regarder jouer. Il a tout. Mais c'est son calme qui a été frappant.

«Federer... C'est Federer ! Il n'est pas comme nous, on vient de le voir. C'est un extra-terrestre. Il a remporté son seizième titre en Grand Chelem. Il a confirmé la démonstration qu'il a faite en demi-finales. Jo-Wilfried Tsonga n'a pas encaissé trois petit sets (6-2, 6-3, 6-2) par hasard. Ce score était déjà dû au niveau de jeu du Suisse et pas à la prestation du Français. Ensuite, il gagne en trois sets en finale face à Andy Murray (6-3, 6-4, 7-6 [11]) dans un match où sa lucidité et son calme ont été frappants dans les moments chauds. Cela s'est surtout vu dans le tie-break où la tension était palpable. C'est là où il montre sa capacité à prendre du recul face à un Andy Murray très tendu, nerveux.

Une finale maîtrisée
On l'avait vu très bien jouer tactiquement. Davantage qu'à l'accoutumée, il a fait déjouer son adversaire avec son revers coupé. Alors qu'on se dit qu'il aurait pu attendre. De son côté, l'Ecossais a péché avec son coup droit. Je l'ai senti plus nerveux que Federer qui a su garder son calme, encore une fois, en toute circonstance : sans s'affoler, il est remonté tranquillement au score alors qu'il était mené 5-2 dans le troisième set. Ce qui a été frappant dans ce match c'est le niveau physique des deux adversaires. Federer et Murray étaient très affûtés et on a eu droit à de longs rallyes dans cette finale qui n'ont pas émoussé l'intensité dans les échanges.

Un revers au point, un mental à toute épreuve
Mais le numéro 1, aujourd'hui, c'est incontestablement Federer. Seuls les très grands peuvent faire ce qu'il a fait dans ce tournoi. Son revers a été très précieux en finale : quand il croisait sa balle, on sentait qu'il pouvait envoyer ce type de balles pendant des heures sans en rater aucune. A 2-0, au début du match, il a commis quelques fautes en coup droit mais il a vite rectifié le tir et ça n'a vraiment pas été significatif sur l'ensemble du match. Attention, il n'y a pas eu intrinsèquement un écart monstrueux entre les deux hommes mais au niveau mental, c'est une autre histoire. C'est déjà l'un des points forts de Federer mais en plus il a l'expérience de ces grandes finales. C'est la seizième qu'il gagne ! Alors être mené deux sets à rien face à lui, c'est extrêmement dur à reprendre : on l'a vu avec ces cinq balles de troisième set sauvées par le n°1 mondial.

A Melbourne, le retour du Grand Federer
On ne s'est pas lassé de le regarder jouer. Il a tout. Il n'a pas fait un coup de raccroc dans ce tournoi. On n'a pas l'impression qu'il se déplace ou qu'il fait de grandes chevauchées alors qu'il va très, très vite ! Son replacement est impeccable. Je suis plus qu'admiratif. Admiratif de ce qu'il fait sur le court, en dehors et de la manière dont il se prépare. C'était sa huitième finale consécutive depuis sa défaite contre Novak Djokovic il y a deux ans. Il a été présent dans le dernier carré vingt-trois fois d'affilée ! C'est imbattable ce record-là. Et ce gars-là ne se blesse jamais. On a retrouvé le Federer des plus belles années. Moi le premier j'avais annoncé que ce tournoi allait être très ouvert. Or, il a survolé le tableau, excepté une petite alerte contre Nikolay Davydenko en quarts de finale (2-6 6-3 6-0 7-5). Et là, c'était surtout dû à la qualité de jeu du Russe. Federer a livré ici l'un de ses tournois les plus aboutis depuis longtemps au niveau de la suprématie et de la régularité. A Wimbledon, il avait failli passer à la casserole contre Andy Roddick. Là, on manque de superlatifs.

Un Grand Chelem 2010 ?
Oui. Pourquoi pas, il en est capable. Si quelqu'un peut le faire, c'est lui. Il a gagné les quatre tournois. Seuls deux joueurs l'ont fait depuis le début de l'ère Open. Après il faudra voir si Rafael Nadal n'est pas diminué pour Roland-Garros. S'il n'y arrive pas, c'est pas grave. Il reste, pour moi, le plus grand joueur de tous les temps. Actuellement, son principal adversaire, c'est lui-même. Demain, il peut subitement avoir moins envie. Ensuite, il y a un Nadal à son top : c'est le seul adversaire qui peut l'inquiéter. Objectivement.»

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Tennis
Federer : «Un de mes meilleurs matches»


Détendu et souriant comme toute la quinzaine, Roger Federer a plaisanté et analysé «un des meilleurs matches de sa carrière», remporté contre Andy Murray. Le Suisse se réjouit de vivre ce 16e titre du Grand Chelem avec ses filles.


"Roger Federer, comment jugez-vous votre performance ?
Je suis bien sûr très content de ma performance sur les deux semaines. Sur la finale, j'ai disputé un des meilleurs matches de ma carrière. Je ne sais pas si c'est le meilleur parce que chaque adversaire est différent et chaque tactique est différente. Mais aujourd'hui (dimanche), j'ai affronté un joueur qui possède toutes les armes pour gagner les grands tournois et pour battre les meilleurs. Jouer du début jusqu'à la fin à un niveau si élevé, c'est quand même très spécial.


Avez-vous eu le sentiment de contrôler le match ?
C'était très serré. C'est un des meilleurs relanceurs du circuit, peut-être le meilleur. S'il sert bien, il est très difficile à breaker car il ne commet quasiment pas d'erreur du fond de court. Il faut vraiment pousser, faire le jeu, il contre hyper bien et il peut aussi jouer de manière agressive. Cela rend les choses assez compliquées. Il faut être très serein et croire en sa tactique et en son jeu. J'ai senti rapidement que ce serait un match super difficile parce que c'était très intense physiquement et mentalement. J'ai rarement joué un match aussi physique.


Comment avez-vous vécu le tie-break ?
Je joue rarement ce genre de tie-break, peut-être à l'entraînement parce qu'on fait souvent des tie-breaks. Mais cela se termine rarement à 13-11. Mon record est de 20-18 contre Safin à Houston. Cela m'a fait penser à ce tie-break. Terminer un match sur un long tie-break, c'est très stressant car on peut se retrouver à vingt-quatre points de la victoire ou à un point. Je suis donc allé chercher les points, j'ai pris des risques à la fin, c'est phénoménal.


En quoi ce 16e titre du Grand Chelem est-il particulier ?
C'est mon premier Grand Chelem comme papa. Quand je suis parti pour le match, je leur ai dit : "ah c'est une bonne journée, vous avez dit bonne chance, j'ai bien compris" (rires). Elles ont fait du bruit, je me suis dit c'est peut-être ça (rires). Cela m'a donné envie de bien faire. C'était émouvant de partir comme ça. Je suis heureux d'avoir pu tout gérer avec le tournoi, le stress, les médias, les matches, les entraînements. Cela fait très plaisir de commencer une saison de cette manière car je me suis entraîné comme un fou en septembre et en décembre. C'est vraiment super de voir que cela paie.


À Roland-Garros, vous aviez gardé la Coupe toute la nuit. Allez-vous aussi conserver le trophée cette nuit ?
Il est présent le monsieur (Ndlr : un monsieur en gants blancs surveille la Coupe en salle de presse). Il ne sait pas encore qu'il ne va pas la garder (rires). Il ne me comprend pas, c'est parfait (rires). Il peut me donner les gants. Je n'ai pas ce trophée en taille réelle, je vais leur demander une copie. Ce serait sympa de garder le trophée pour la soirée.


Quel est le secret de Federer ?
Il n'y a pas de secret. Je suis définitivement un joueur très talentueux (sourire). J'ai toujours su que j'avais quelque chose de spécial mais je ne savais pas que ça allait être aussi fou. J'ai travaillé très dur pour réussir à mettre le bon coup au bon moment. J'ai toujours su que je l'avais dans mes mains. La question était de savoir si je l'avais dans la tête et les jambes. J'ai dû travailler très dur aussi dans ces domaines. Et aujourd'hui, les jeunes comme Andy qui arrivent me poussent et ça m'aide énormément."