Le Football de la HONTE

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Foot - L1
Lens victime de Portsmouth ?


La possible faillite de Portsmouth, criblé de dettes, n'arrange pas les affaires du RC Lens, lui même en difficulté financière et qui compte sur le transfert définitif d'Aruna Dindane à Pompey pour se renflouer. «Je ne veux pas rentrer dans les détails de cette affaire mais c'est très clair : s'ils ne me paient pas, je récupère mon joueur», a confié Gervais Martel, le président lensois, à L'Equipe de jeudi. L'attaquant ivoirien, sous contrat avec Lens jusqu'en juin, est prêté depuis cet été au club anglais mais avec une option d'achat obligatoire au terme de la saison. Elle s'élève à environ 4 millions d'euros, soit la moitié du déficit des Sang et Or.

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Foot - NGA
Victor Agali détenu aux Pays-Bas


Victor Agali, ancien Marseillais (1996-1997), Toulonnais (1997-1998) et Niçois (2004-2005), a été mis en détention par la police néerlandaise. L'attaquant international nigérian de Levadiakos (antépénultième du championnat grec) a été arrêté en possession de deux faux passeports le 27 décembre dernier et se trouve en détention à Amsterdam.

Passé par Rostock, Schalke 04, Kayserisport, Ankaragücü, Famagouste ou encore Xanthi, le buteur de 31 ans est aidé par son club, fou de rage à l'encontre des autorités néerlandaises.

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Foot - ITA
Balotelli réagit aux insultes


L'attaquant italien d'origine ghanéenne Mario Balotelli a confié à Sky Sport que le public de Vérone le «dégoûte de plus en plus». Buteur lors de la victoire de l'Inter face au Chievo (1-0), et surtout victime de sifflets et d'insultes durant la partie, il a qualifié cette situation «d'inacceptable».De son côté, José Mourinho a préféré dédramatiser la situation : «Vérone est une ville magnifique. Le club est bien géré et s'il arrive quelque chose dans les tribunes, ça ne fait rien. Ne faisons pas un drame pour ça».«J'ai aussi entendu quelques grossièretés contre moi, mais cela ne fait rien», a conclu le technicien portugais.

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Foot - Experts
Le foot n'est plus ce qu'il sera



Le mythique Alfredo Di Stefano remet ce mois-ci quelques idées en ordre sur la place qu'a toujours eue l'argent dans le football.

Je ne sais pas vous, mais on a senti pendant les vacances que certains sujets de l'actualité avaient un peu radicalisé la façon dont le public accepte - ou plutôt, n'accepte plus - le volume d'argent brassé par le football. Comme si les patinages de la FFF et de l'intéressé autour de la prime perçue par Raymond Domenech avaient réveillé le vieux réflexe qui sommeille en chacun, celui du «trop payés», avec dans son sillage ces jugements définitifs sur le foot qui n'aurait - si on laisse bien traîner les oreilles - plus qu'un lointain rapport avec le sport. Du business, mon bon Monsieur, pratiqué par des gens qui peinent à masquer leur faible envie de courir et qui les poussent aux plus vils comportements. Aux qualifications arrachées avec l'aide de la main, tiens, par exemple. On y a eu droit en décembre, dans un mélange des genres saisissant, entre le foie gras et la dinde. Même l'élite de la nation envoie le message que ces gens-là sont des nantis. Frédéric Thiriez, dans ses voeux 2010 diffusés sur internet, en fronce le sourcil de rage, parlant de l'«indignité» et des «attaques démagogiques» du Parlement contre les revenus des sportifs pro.

Alfredo di Stefano a eu le malheur d'exercer avant que la télé devienne un média de masse. C'est simple : ceux qui l'ont vu évoluer le placent devant tous les Platini, Cruyff, Zidane et autres Messi.

Heureusement, pour les vrais amateurs de ballon, il reste le football de papa. Quelques décennies de souvenirs étoilés sans rapport avec les minables calculs des hommes d'affaires en short d'aujourd'hui. De vrai foot, quoi. Le mensuel So Foot vient de faire paraître un hors-série en forme de Bible du foot-nostalgie, consacré à 50 légendes. Douze pages y sont consacrées à Alfredo di Stefano, qui raconte son itinéraire dans un remarquable document en forme d'entretien fleuve. Le nom de l'actuel président d'honneur du Real Madrid et de l'UEFA est probablement connu de tous, même si peu nombreux sont ceux qui mesurent la place de l'Hispano-Argentin dans l'histoire de ce jeu, lui qui a eu le malheur d'exercer avant que la télé devienne un média de masse. C'est simple : ceux qui l'ont vu évoluer le placent devant tous les Platini, Cruyff, Zidane et autres Messi. Décrivent un joueur total, surdoué techniquement et formidable d'impact physique. Cela lui a valu d'être sacré seul Super Ballon d'Or de l'histoire, en 1989. En 2005, à la veille de la cinquantième finale de C1 de l'histoire, Jacques Ferran, qui fut l'un des créateurs de la compétition et n'en a pas manqué grand chose, nous l'a juré au cours d'un dîner à Istanbul : Di Stefano était le plus grand de tous, sans exception.

Dans cet entretien, on en apprend de belles sur l'innocence tant regrettée du foot en noir en blanc. Sur la grève des footballeurs argentins qui a abouti à son départ pour la Colombie en 1949, Di Stefano nous dit : «Les joueurs n'étaient que des marchandises.» Son départ de River Plate à Bogota : «J'ai hésité. Mais quand les dirigeants des Millonarios m'ont annoncé ce que j'allais toucher, j'ai fait mes valises sans me poser de question. (...) Je gagnais autant d'argent en un an qu'en dix ans à River Plate. (...). Si River m'avait offert le même salaire (...), je serais resté en Argentine, c'est sûr. (...) Il y avait énormément de joueurs étrangers (...), tous là pour une seule chose : l'argent.» Sur le mythe voulant que Franco l'ait arraché au FC Barcelone : « Non, c'était une affaire de football et de gros sous ».

Histoire de nous prendre un ultime sourire, Di Stefano confie avoir été « l'un des premiers joueurs de l'histoire à marquer de la main ». Peu tiraillé par la morale, il s'étonne : « Pourquoi je l'aurais dit ? C'était un but ! »

Histoire de nous prendre un ultime sourire, Di Stefano confie avoir été «l'un des premiers joueurs de l'histoire à marquer de la main». « Le défenseur tente de dégager le ballon, je mets mes mains en avant, et je touche la balle sans faire exprès. But !». Peu tiraillé par la morale, il s'étonne : «Pourquoi je l'aurais dit ? C'était un but !». Qu'on ne s'y trompe pas, Di Stefano plaçait le jeu au-dessus de tout. Quand le Real a voulu le forcer à devenir dirigeant, il a préféré filer à l'Espanyol Barcelone pour continuer sa carrière, à 37 ans. Il l'arrêterait en 1967 la quarantaine passée. Nul doute que la plupart des pros d'aujourd'hui n'en jugeraient pas l'utilité après leur dernier bon contrat. Mais à l'aune du témoignage de Di Stefano, les certitudes indignées des vrais connaisseurs du football n'ont pas fini de nous amuser. Quand il sera président d'honneur d'Arsenal dans trente ans, que la France fêtera en 2048 le demi-siècle de son titre de champion du monde, Thierry Henry sera l'Alfredo Di Stefano d'autres donneurs de leçons. Un souvenir ému. On regrettera le foot des années 2000, celui des Liverpool - Milan et autres Lyon - Marseille. A l'époque, voyez vous, on mouillait vraiment le maillot.

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Foot - Justice
Un match Lyon - Lille !


Incroyable mais vrai, vu les rapports complices qu'entretiennent généralement ces deux clubs : l'Olympique Lyonnais a décidé d'attaquer le LOSC en justice concernant le transfert de Kader Keita. Une audience se tiendra le 14 janvier, selon La Voix du Nord qui a révélé cette affaire, pour trancher un différend sur les primes dues par l'OL à Lille.

Transféré pour 16 millions d'euros à l'été 2007, l'Ivoirien devait rapporter 500 000 euors supplémentaires par saison au club nordiste en cas de qualification pour la Ligue des champions. Or, le club de Jean-Michel Aulas entend ne pas payer pour son actuelle participation car Lyon a dû passer par les barrages contre Anderlecht (5-1, 3-1), sans Keita, pour accéder à la phase de poules, même si l'Ivoirien faisait partie de l'effectif dans l'équipe qui a accroché la troisième place.

«Nous avons une interprétation différente du contrat. Nous pensons que nous avons la bonne lecture», a expliqué à L'Equipe le président des Dogues, Michel Seydoux, dont le frère Jérôme est un actionnaire important de l'OL. «On aurait préféré ne pas en arriver là. Mais contrairement aux idées reçues et en dépit de nos bonnes relations, on ne considère pas le LOSC comme une filiale de l'Olympique Lyonnais», a lâché Olivier Blanc, directeur de la communication du club rhodanien.

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Foot - CAN
Le car togolais mitraillé


Le car transportant l'équipe nationale du Togo a été mitraillé à la frontière angolaise. Deux joueurs sont blessés.

Thomas Dossevi était dans le bus de la délégation togolaise lorsque le véhicule a été attaqué par des rebelles à l'entrée de la frontière angolaise. «On a été mitraillé, alors qu'on était pourtant encadré par deux cars de policiers, nous a raconté l'attaquant de Nantes. Il y a eu deux joueurs et des dirigeants blessés». Les deux joueurs en question sont le gardien du GSI Pontivy, Kodjovi Obilalé, et le défenseur du Vaslui FC, Serge Akakpo. Parmi les autres blessés figureraient le chauffeur du bus, un entraîneur adjoint, un médecin de la délégation et un journaliste qui accompagnait la sélection. Sur RMC, un autre joueur togolais, le Grenoblois Romao, a parlé de sept blessés au total.

Le Togo ne veut plus jouer
Depuis la fin de la guerre civile en Angola (1975-2002), l'enclave de Cabinda, au nord du pays, reste un foyer de tensions entre les séparatistes et le parti au pouvoir, le MPLA, sur fond de convoitise économique. Cabinda est en effet une grande province pétrolifère, à l'origine de la richesse du pays, deuxième exportateur de brut du continent, derrière le Nigeria. - J.LB.

Ce grave incident devrait remettre en question la participation du Togo à la CAN et plus globalement le déroulement de la compétition en elle-même. «On ne réfléchit pas encore aux recours possibles, mais c'est vrai que personne n'a envie de jouer. On n'en est pas capable». L'attaquant dit «penser avant tout à l'état de santé de (ses) blessés parce qu'il y avait beaucoup de sang répandu sur le sol. Pour l'instant, on n'a pas trop de nouvelles sinon qu'ils sont partis dans divers hôpitaux. Dans ces cas-là, on pense à nos proches, aux gens qu'on aime parce qu'on aurait vraiment pu y rester...»

Selon RMC, l'attaque a eu lieu vers 15h15, alors que le car des joueurs venait de pénétrer dans l'enclave de Cabinda, l'un des quatre sites de la 27e édition de la compétition continentale africaine où doivent évoluer les quatre équipes du groupe B (Togo, Côite d'Ivoire, Ghana, Burkina Faso). Le car avait quitté plus tôt Pointe-Noire, au Congo Brazzaville. Les témoins ont précisé que l'attaque a été très brutale. La délégation s'est protégée en se couchant dans le car dont toute la partie avant a été prise pour cible. - E. T.

ENCORE ET TOUJOURS de la violence en Football !!

Quel PROFOND DEGOUT !!

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Foot - CAN - TOG
Le chauffeur est décédé


Le conducteur du bus transportant les joueurs et l'encadrement technique togolais est décédé dans l'attaque orchestrée par des rebelles à l'entrée de la frontière angolaise, a annoncé la Fédération Togolaise. Elle précise que neuf personnes de la délégation ont également été blessés.

«Ils ont tiré dans le chauffeur de ce bus et je pense qu'il ne s'en est pas sorti, le pare-brise était cassé», témoignait un peu plus tôt le défenseur Richmond Forson. Pour le joueur de Thouars, il n'y aurait, en revanche, «pas de risque de décès» dans la délégation togolaise. «Tout se passe bien», a indiqué Forson, à propos de l'hospitalisation des membres de la délégation togolaise touchés, joueurs et encadrement. «C'est le bus de bagages qui est passé avant nous et qui a pris des balles».

Un peu plus tôt, l'attaquant de Nantes, Thomas Dossevi nous avait confié que deux joueurs avaient été blessés dans ce guet-apens : le gardien du GSI Pontivy, Kodjovi Obilalé, et le défenseur du Vaslui FC, Serge Akakpo. (Avec AFP)

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Foot-CAN
Un «acte terroriste» (ministre angolais)


Un ministre angolais et ancien dirigeant séparatiste du Cabinda a qualifié vendredi d'«acte terroriste» le mitraillage du convoi togolais se rendant à la CAN en franchissant la frontière congolo-angolaise. «J'ai toujours associé ce genre d'acte à des actes terroristes, puisqu'ils visent des civils», a déclaré à l'AFP le ministre sans portefeuille chargé des droits de l'Homme, Angonio Bento Bembe.

Bien que le Front de libération de l'enclave de Cabinda (FLEC) ait revendiqué l'attentat, il s'est dit persuadé que cet acte n'avait pas été commis par FLEC, qu'il a dirigé jusqu'à ce qu'il signe en 2006 un accord avec le gouvernement. «Ce sont de petits groupuscules désorganisés qui parfois mènent des actions subversives, des actes terroristes, a-t-il dit. Moi je ne peux pas dire qu'il y a encore le FLEC à Cabinda, parce que j'ai fait partie de cette guérilla».

Le bus de l'équipe du Togo a été mitraillé alors qu'il franchissait, à proximité de l'enclave de Cabinda, la frontière entre le Congo-Brazzaville et l'Angola, où se disputera la CAN 2010 à partir de dimanche. «Un chauffeur a été tué et neuf membres de la délégation, dont deux joueurs, ont été blessés. Les autres blessés sont des membres de l'encadrement sportif, administratif et médical», a déclaré Willy Dogbatsé, président du Comité de mobilisation des fonds pour l'équipe nationale togolaise. (Avec AFP)

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Foot - CAN - Mitraillage
La France «condamne»


La France a condamné vendredi «avec la plus grande fermeté» le mitraillage du convoi togolais se rendant à la CAN en franchissant la frontière congolo-angolaise, à proximité de l'enclave de Cabinda, et a appelé les pays concernés à «tout mettre en oeuvre pour arrêter» les auteurs de l'attaque. Un chauffeur a été tué et neuf membres de la délégation, dont deux joueurs, ont été blessés. Les autres blessés sont des membres de l'encadrement sportif, administratif et médical.

«Nous condamnons avec la plus grande fermeté le mitraillage du bus qui transportait la sélection togolaise de football en chemin vers Cabinda pour disputer un match dans le cadre de la Coupe d'Afrique», a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «Nous appelons les autorités des pays concernés, à la frontière desquels s'est produite cette agression criminelle, à tout mettre en oeuvre pour retrouver, arrêter et traduire devant la justice les auteurs de cette attaque», poursuit le Quai d'Orsay.

Le bras armé des Forces de libération de l'Etat de Cabinda (FLEC/PM) a revendiqué l'attaque qui visait selon elles «les forces armées angolaises qui escortaient» le car. (AFP)

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Foot - CAN
Blatter veut un rapport de la CAF


Joseph Blatter, président de la FIFA, a indiqué vendredi attendre «un rapport complet» de la Confédération africaine de football (CAF) après le mitraillage du bus du Togo se rendant à la CAN-2010, selon un communiqué de l'instance internationale. Le dirigeant s'est dit «profondément touché par les incidents» et a exprimé sa solidarité avec l'équipe nationale togolaise. Neuf membres de la délégation du Togo ont été blessés et un chauffeur tué lors du mitraillage de leur bus qui franchissait la frontière entre le Congo-Brazzaville et l'Angola, où débute dans deux jours la Coupe d'Afrique. La CAF a assuré que la CAN aurait lieu.

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Foot - CAN - TOG
Velud : «L'armée nous a sauvés»


Encore sous le choc du mitraillage du bus togolais, le sélectionneur national Hubert Velud a confié avoir été touché au bras. «Mais ce n'est rien comparé à ce qu'a subi l'entraîneur adjoint, qui a pris une balle dans le ventre (NDLR : son décès a été appris quelques heures plus tard), comme l'attaché de presse, a ajouté le sélectionneur français du Togo, interrogé par RMC. Le gardien Kodjovi Obilalé en a pris une dans les reins. Mon cas est minime par rapport à eux. Mais on est quand même sous le choc parce que c'est un acte de guerre. Il y a eu beaucoup de sang et de peur dans le car. Je pense aux gens que je connais mais j'ai aussi une grosse pensée pour le chauffeur qui est décédé.»

Velud explique que l'armée angolaise a sauvé le reste de la délégation en répliquant. «Les rebelles étaient armés jusqu'aux dents, ce qui nous a un peu surpris. Ce qui est sûr, c'est que l'armée nous a sauvé la vie. Sans elle, les rebelles nous auraient achevés puisqu'on aurait été sans défense. Et je ne serais plus là pour vous en parler. »

La CAF a reproché au Togo d'avoir voyagé en bus alors qu'elle préconisait l'avion mais pour Velud, «c'est un problème» qui le «dépasse». «Malheureusement, on risque de se renvoyer la balle au niveau politique et de ne pas prendre ses responsabilités. Mais il faudra bien tout identifier.»

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Foot - CAN - TOG
Décès d'un adjoint de Velud


Après avoir appris le décès d'un des adjoints du sélectionneur Hubert Velud, touché par une balle au niveau du ventre lors de l'attaque du bus de l'équipe du Togo hier en Angola, la sélection des Eperviers souhaite déclarer forfait pour la CAN. Un avion serait parti en fin de matinée de Lomé, la capitale togolaise, pour rallier l?enclave de Cabinda et rapatrier l'ensemble de la délégation des Eperviers.

«Nous attendons l'avion pour rentrer à Lomé, nous a raconté Alaixys Romao, le milieu togolais de Grenoble qui paraissait très ému, depuis l'aéroport de Cabinda. Nous discutons actuellement avec les autres sélections de notre groupe (Burkina-Faso, Côte-d'Ivoire et Ghana) pour tenter de les convaincre de boycotter elles aussi la compétition». - Bilel GHAZI

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Foot - CAN - TOG
L'effroyable récit d'Adebayor


Emmanuel Adebayor, le capitaine de l'équipe du Togo, a fait un récit effroyable de l'attaque du bus qui transportait sa sélection en Angola vendredi. Le véhicule a été mitraillé par des rebelles armés. Le bilan est d'un mort et neuf blessés. Selon Adebayor, l'attaque a duré trente minutes : «Ils ont tué notre chauffeur, il n'y avait personne pour conduire le bus. C'est comme si nous étions en train de rêver. Je suis choqué. Je suis l'un de ceux qui ont porté les blessés jusqu'à l'hôpital, c'est là que j'ai vraiment réalisé ce qui se passait. Tout le monde criait, appelait sa mère, pleurait au téléphone, prononçait ses derniers mots en pensant qu'on allait mourir.»

Le capitaine togolais est vraiment «dégoûté» pour le continent africain après ces tristes événements. L'Angola se faisait une fête d'accueillir la compétition qui va néanmoins se dérouler mais le climat risque d'être particulièrement pesant. Et surtout l'image de l'Afrique, qui accueillera pour la première fois la Coupe du monde en juin prochain, en prend un sacré coup. «On répète qu'en Afrique, nous devons changer notre image, que nous voulons être respectés et malheureusement, cela ne se produit pas, regrette Adebayor. On a la chance d'organiser l'un des plus grands tournois au monde qui est la Coupe du monde, et pouvez-vous imaginer ce qui va se passer maintenant ? J'ai honte et pour moi... c'est injuste.»

Le Togo vers le retrait
Comme Dossevi vendredi, Adebayor évoque le retrait de sa sélection. «En tant que capitaine de l'équipe, je peux dire que si la sécurité n'est pas assurée, alors nous partirons peut-être samedi, a confié l'attaquant de Manchester City à la BBC. C'est du football et l'une des plus grandes compétitions en Afrique mais je ne pense pas que les gens soient prêts à donner leur vie. Je vais parler avec mon équipe et on prendra une décision qui est bonne pour nos carrières, nos vies et nos familles. Beaucoup de joueurs veulent partir. Ils ont vu la mort et veulent retrouver leurs familles.»

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Foot - CAN - TOG
L'équipe rappelée à Lomé


Le gouvernement togolais a rappelé son équipe, samedi, après le mitraillage du bus de la sélection nationale qui se rendait à la CAN, a indiqué à Lomé le ministre de l'administration territoriale et porte parole du gouvernement, Pascal Bodjona. «Nous ne pouvons pas continuer dans cette circonstance de drame la compétition de la CAN, a expliqué M. Bodjona. Cela a été nécessaire parce que les joueurs sont sous le choc». L'attaque terroriste revendiquée par le Flec a fait trois morts et plusieurs blessés dont certains grièvement. Les joueurs mutiplient les déclarations, depuis le drame, pour dire qu'ils entendent renoncer à jouer, à 48 heures de la date prévue pour leur entrée en lice. Même si elle n'en a pas le nom, cette déclaration gouvernementale signifie que le Togo déclare forfait pour la compétition.

Toute la journée de samedi, un certain flou a entraîné l'avenir immédiat de la sélection des Eperviers. S'il est vite apparu qu'ils n'avaient pas envie de continuer, ils ont aussi fait l'objet de certaines pressions. Constant Omari, membre du comité d'organiation de la CAN, a rappelé samedi que le Togo encourait en cas de forfait «des sanctions prévues par le règlement». Celui de la CAN précise que le «forfait déclaré moins de vingt jours avant le commencement de la compétition finale ou pendant celle-ci» entraîne une «amende de 50.000 dollars» et «la suspension de l'association nationale concernée pour les deux éditions suivantes de la Coupe d'Afrique des nations».
Un groupe B à trois, ou à... zéro ?

Le règlement prévoit cependant aussi des «cas de force majeure» qui «restent réservés et seront tranchés par le commission d'organisation». Cela n'a pas encore été le cas concernant le Togo, qui semble devoir se retirer de façon unilatérale. Une équipe faisant volte-face «avant le début du tournoi final après avoir obtenu sa qualification est remplacée par l'équipe qui la suit dans le classement de son groupe. Sinon, le groupe auquel appartient l'équipe ayant déclaré forfait sera composé de trois équipes», mentionne l'article 84. L'équipe concernée par un éventuel repêchage serait le Maroc, mais les délais semblent bien difficiles à tenir, puisque le Togo devait jouer lundi

Selon une déclaration d'Alexys Romao effectuée samedi soir à Canal+, les joueurs togolais chercheraient à convaincre leurs homologues de la Côte d'Ivoire, du Ghana et du Burkina Faso de boycotter eux aussi la CAN, qui se disputerait sans son groupe B. (Avec AFP)

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Foot - CAN - Gr. B
Réunion entre capitaines


Une réunion avec les capitaines des équipes du groupe B devrait avoir lieu dimanche, veille de leur entrée en lice, afin de décider si le Ghana, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire renoncent à disputer la CAN comme certains joueurs du Togo leur ont demandé. «Mais si la CAN est maintenue, on sera bien obligé de jouer, nous a confié Habib Bamogo. On va jouer...» L'international burkinabais dit comprendre la décision des Eperviers de se retirer de l'épreuve. «Ce qui se passe est grave. Après ce qu'ils ont vécu, c'est normal. C'est traumatisant».

Présent en Angola avec sa sélection depuis samedi dernier, Bamogo dispose de très peu d'informations sur les circonstances du drame. Il n'était par exemple pas au courant que l'attaque terroriste revendiquée par le Flec avait fait trois morts et plusieurs blessés dans les rangs togolais. Il avait seulement pris connaissance du décès du chauffeur du bus Cette situation l'étonne d'autant plus que rien ne laissait présager une telle tragédie, souligne-t-il.

«On est arrivé il y a tout juste une semaine et franchement, jusqu'à présent, tout se passait vraiment pour le mieux... Les terrains sont impeccables, toutes les conditions étaient réunies pour être tranquille. On n'a ressenti aucune hostilité de la part des gens». Bamogo reconnaît que l'attaque dont ont été victime les Togolais amène «forcément à se poser des questions». «Mais le Togo a été attaqué près d'une frontière dangereuse et je ne crois pas qu'on soit en danger en ville. La CAF n'aurait pas organisé la CAN dans un pays où on ne serait pas en sécurité...» - E. T.

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Foot - CAN - TOG
La CAF accepte le forfait


La Confédération africaine du football (CAF), organisatrice de la CAN, a annoncé samedi qu'elle acceptait le forfait du Togo, même si elle dit n'avoir toujours pas reçu de demande officielle de retrait.

C'est triste, mais ô combien compréhensible ...