Rafaël Nadal - 3

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Après l’US Open, Rafael Nadal déclare forfait pour la Laver Cup
Rafael Nadal (ATP 154) a renoncé à jouer la Laver Cup, un tournoi de tennis exhibition qui aura lieu à Berlin du 20 au 24 septembre, selon un communiqué des organisateurs diffusé jeudi. “Je suis très déçu de ne pas pouvoir jouer”, s’est exprimé Nadal, cité dans le communiqué.

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“Merci beaucoup à tous”: la légende du tennis Rafael Nadal va mettre fin à sa carrière après la Coupe Davis
Les adieux d'une légende du tennis, et plus généralement du sport mondial. Rafael Nadal a annoncé ce jeudi qu’il mettra fin à sa carrière après la phase finale de Coupe Davis avec l’Espagne en novembre.

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Celui qui est incontestablement décrit comme le meilleur joueur de terre battue de tous les temps, mais aussi considéré par certains comme le plus grand joueur de l’Histoire, va laisser un énorme vide derrière lui.

Fort de ses rivalités avec son rival et ami suisse Roger Federer, mais aussi avec Novak Djokovic (dernier membre du Big 4 encore en activité), l’Espagnol a marqué toute une génération. Mais Nadal, ce n’est pas simplement une force mentale inébranlable ou un coup droit de gaucher létal, c’est aussi et surtout un énorme palmarès et une pluie de records.

Le Roi de la terre
Imbattable. Voilà comment on pourrait simplement définir la carrière de Rafa sur terre battue durant une grande partie de son parcours. Parmi les records marquants, on note évidemment ses quatorze victoires à Roland Garros (réussissant au passage une folle série de 39 victoires d’affilée). Mais ce n’est pas tout… Le neveu de Toni est également le seul à avoir remporté huit fois le même tournoi, de manière consécutive. Un exploit qu’il a réalisé à Monte-Carlo (trophée qu’il a soulevé onze fois).

Le tournoi et le court central de Barcelone, qui porte d’ailleurs son nom, lui réussissent également bien puisqu’il a soulevé le Conde de Godó… à douze reprises.

… Mais pas que
Certes, Nadal sera toujours associé au majeur parisien. Mais il serait injuste de résumer sa carrière à cela. Car Nadal, c’est également 22 victoires en tournoi du Grand Chelem. Record longtemps détenu par Federer, le protégé de Carlos Moya a réalisé une année 2022 aussi extraordinaire que surprenante pour égaler et dépasser l’Helvète afin de devenir le détenteur du record que de nombreux amoureux de la petite balle jaune utilisent pour définir le GOAT ultime (le meilleur de tous les temps, ndlr).

Car outre ses quatorze victoires sur la Porte d’Auteuil, le Majorquin a également remporté Wimbledon à deux reprises, l’Australian Open deux fois et l’US Open à quatre occasions. En comptant ses autres titres sur le circuit, le gaucher comptabilise 92 tournois glanés.

Mais l’Espagnol a finalement vu Djokovic égaler et battre ce record puisque le Serbe détient désormais 24 majeurs. Les deux hommes possèdent également la particularité d’avoir remporté chaque majeur à plus d’une reprise.

Une longévité épatante malgré des blessures à répétition
L’Espagnol a souvent été meurtri par un corps fatigué… Et ce, dès son plus jeune âge. Peu habitué à réaliser des saisons complètes, Nadal a pourtant réussi à se maintenir au sommet durant toute sa carrière. Ce qui rend cet exploit d’autant plus remarquable.

Car Nadal, ce sont 209 semaines à la place de numéro un mondial (et 361 semaines au deuxième rang). Mais c’est aussi et surtout 912 semaines consécutives, soit… près de 18 ans dans le top 10.

Seule ombre au tableau ? Le Masters
Personne n’osera remettre en question l’immense carrière de l’homme au bandeau. Mais Nadal regrettera d’avoir échoué là où ses principaux grands adversaires ont plutôt (très) bien réussi : le Masters de fin d’année, désormais appelé l’ATP Finals.

S’il s’est qualifié à 17 reprises parmi les huit meilleurs de la saison (seul Federer fait mieux avec 18), Rafa n’a jamais réussi à soulever le dernier trophée de la saison. Il a atteint la finale à deux reprises -en 2010 et 2013- mais a dû s’incliner face à… Federer et Djokovic.

Parmi ces 92 titres, on remarquera également qu’il n’a remporté… qu’un petit tournoi en indoor, à Madrid en 2005. Avec ces tournois placés en fin de saison, l’homme aux 22 titres du Grand Chelem a souvent dû y faire l’impasse et n’a pas tout le temps eu l’occasion d’y défendre pleinement ses chances à cause de blessures à répétition.



Un 2024 marqué par quelques éclats, mais encore des blessures et des mauvais tirages
Après une longue absence, Nadal tente un énième retour en début d’année 2024. S’il se hisse, à la surprise générale, en quarts de finale du tournoi de Brisbane, il finit par se blesser et déclare forfait pour l’Australian Open.

Rafa ne revient qu’en avril pour la tournée sur terre battue, où il enchaîne Barcelone, Madrid et Rome. Un retour plutôt encourageant, où il parvient à enchaîner les matches sans se blesser et où il écarte même un top 10, en la personne d’Alex De Minaur.

Arrive alors le grand objectif de sa saison : Roland-Garros. Mais pas de chance pour le propriétaire des lieux puisqu’il hérite d’Alexander Zverev au premier tour. Au terme d’un très beau combat en trois sets, l’Allemand, futur finaliste du tournoi, met fin au rêve parisien de Nadal.

Mais le rêve parisien n’est pas terminé puisque quelques semaines plus tard, les Jeux Olympiques débarquent à Roland-Garros. L’Espagnol s’inscrit donc à Bastad en dernière minute pour préparer les JO et accède jusqu’à la finale, où il s’incline contre Nuno Borges.

A Paris, le Majorquin manque à nouveau de chance et tombe sur Djokovic pour le 60e duel entre les deux hommes. Un duel qui tourne finalement à l’avantage du Serbe, futur vainqueur historique du tournoi. En double, Nadal était associé à son héritier Carlos Alcaraz mais les deux hommes s’inclinent en quarts de finale, manquant ainsi la médaille.

Un héritage à tous les étages
Le tennis pleure le départ du Majorquin. Outre son exceptionnel palmarès, il aura livré des batailles sans précédent sur le circuit, notamment avec ses meilleurs ennemis suisse et serbe. Son âme de guerrier, sa grinta et son style si particulier en ont inspiré plus d’un. L’Espagnol a d’ailleurs créé la Rafa Nadal Academy, ayant pour objectif de découvrir les talents de demain. Un défi plus que réussi, et ce n’est pas un certain Casper Ruud qui vous dira le contraire. Mais ce n’est pas tout.

Exemplaire sur le terrain, il n’a jamais cassé la moindre raquette en près de vingt ans de carrière et a toujours été salué pour son côté fair-play.

Bref, l’Espagnol tire la révérence. Rafael Nadal range donc définitivement son sac et emporte avec lui ses raquettes, ses bouteilles placées de manière millimétrique, son bandeau, son débardeur et son légendaire "vamos". Mais l’Espagnol ferme surtout l’une des plus grandes pages de l’histoire du tennis. Et de l’histoire du sport.

Il s'incline 3 et 3 face à Alcaraz au 6 Kings Slam Exhib. Il jouera en conséquence "la petite finale" face à Nole.

26 67, Nadal s'incline dans "la petite finale" des 6 Kings Slam face à Nole.

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Nadal : "J’ai besoin de temps"



Alors qu’il va mettre un terme à sa carrière professionnelle dans quelques semaines, lors des phases finales de la Coupe Davis, Rafael Nadal a été questionné sur le fameux après.

Invité à s’exprimer sur ce qu’il comptera faire après sa carrière, le Majorquin a botté en touche, expliquant avoir besoin de temps : "Ce sera un grand changement dans ma vie.

J’ai besoin de temps pour décider de ce que je veux faire à l’avenir. Depuis que je suis enfant, je vis comme un athlète professionnel.

Maintenant, je me concentre sur la préparation de la Coupe Davis et je profite de ces derniers mois en tant que professionnel. Je vais me préparer pour être compétitif.

Après cela, je ne veux pas me mettre la pression et j’aurai juste besoin de temps pour réfléchir."

Rafael Nadal : « Si j’ai choisi la Coupe Davis pour mettre un terme à ma carrière professionnelle, c’est parce que je crois que c’est peut‐être ma première grande joie en tant que joueur de tennis »



Arrivée depuis quelques heures à Malaga où il a commencé à s’entraîner avec intensité en vue des phases finales de la Coupe Davis qui débuteront ce mardi 19 novembre, Rafael Nadal s’est présenté devant le micro de la Fédération espagnole de tennis.

Et lorsqu’on lui a demandé pourquoi il avait choisi la Coupe Davis pour tirer un trait définitif sur son immense carrière, alors qu’il aurait par exemple pu le faire à Roland‐Garros, Rafa s’est expliqué.

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« Je crois que c’est l’une de mes premières grandes joies. Et c’est peut‐être ma première grande joie en tant que joueur de tennis professionnel. Je crois que c’était la Coupe Davis en 2004, et c’est comme ça que c’est arrivé. L’occasion m’a été donnée et, pour être franc avec David (Ferrer, le capitaine), il m’a dit qu’il comptait sur moi. Je lui ai dit que je me préparerais du mieux possible et que nous verrions ensuite. Non, je pense que je peux plus ou moins bien me préparer, c’est pourquoi je suis ici. Et puis il faut voir au jour le jour. Je n’ai pas joué en compétition depuis longtemps et la réalité est que j’ai hâte d’y être, de toutes les façons possibles. »

L'émouvante lettre de Roger Federer à Rafael Nadal :

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"Vamos, Rafa !


Alors que tu t'apprêtes à te retirer de tennis, j'ai quelques petites choses à te dire avant de me laisser emporter par l'émotion.

Commençons par l'évidence : tu m'as battu, beaucoup. Plus que je n'ai réussi à te battre. Tu m'as mis au défi comme personne d'autre ne pouvait le faire. Sur terre battue, j'avais l'impression de marcher dans ton jardin, et tu m'as fait travailler plus dur que je ne l'aurais jamais cru possible juste pour tenir bon. Tu m'as fait réimaginer mon jeu, allant même jusqu'à changer la taille de ma tête de raquette, dans l'espoir d'avoir un avantage.

Je ne suis pas une personne très superstitieuse, mais tu l'as amené à un niveau supérieur. Tout ton processus. Tous ces rituels. Assembler tes bouteilles d'eau comme des soldats en formation, te coiffer, ajuster ton sous-vêtement... Tout cela avec la plus grande intensité. Secrètement, j'aimais un peu tout ça. Parce que c'était si unique, c'était tellement toi.

Et tu sais quoi, Rafa, tu m'as fait apprécier le jeu encore plus.

Bon, peut-être pas au début. Après l'Open d'Australie 2004, j'ai atteint la première place du classement mondial pour la première fois. Je pensais être au sommet du monde. Et c'était le cas, jusqu'à ce que deux mois plus tard, tu sois entré sur le court de Miami avec ton débardeur rouge, en montrant tes biceps, pour me battre solidement. Tout ce buzz que j'avais entendu à ton sujet, à propos de ce jeune joueur incroyable de Majorque, un talent générationnel, qui allait probablement gagner un jour un tournoi majeur, n'était pas seulement de la publicité.

Nous étions tous les deux au début de notre parcours et c'est un parcours que nous avons fini par faire ensemble. Vingt ans plus tard, Rafa, je dois dire : quel parcours incroyable tu as eu. Y compris 14 Roland-Garros, historique ! Tu as rendu l'Espagne fière... tu as rendu le monde du tennis fier.

Je n'arrête pas de penser aux souvenirs que nous avons partagés. Promouvoir le sport ensemble. Jouer ce match sur un court mi- gazon, mi-terre battue. Battre le record de fréquentation de tous les temps en jouant devant plus de 50 000 fans au Cap, en Afrique du Sud. On se fait toujours rire. On s'épuise sur le court et parfois, on doit littéralement se soutenir pendant les cérémonies de remise des trophées.

Je suis toujours reconnaissant que tu m'aies invité à Majorque pour aider à lancer la Rafa Nadal Academy en 2016. En fait, je me suis en quelque sorte invité moi-même. Je savais que tu étais trop poli pour insister pour que je sois là, mais je ne voulais pas manquer ça. Tu as toujours été un modèle pour les enfants du monde entier, et Mirka et moi sommes si heureux que nos enfants se soient tous entraînés dans tes académies. Ils se sont éclatés et ont beaucoup appris, comme des milliers d'autres jeunes joueurs. Même si j'ai toujours eu peur que mes enfants rentrent à la maison en jouant au tennis en tant que gauchers.

Et puis il y a eu Londres, la Laver Cup en 2022. Mon dernier match. Cela signifiait tout pour moi que tu sois là à mes côtés, non pas en tant que rival, mais en tant que partenaire de double. Partager le court avec toi ce soir-là et partager ces larmes restera à jamais l'un des moments les plus spéciaux de ma carrière.

Rafa, je sais que tu es concentré sur la dernière ligne droite de ta carrière épique. Nous en parlerons quand ce sera terminé. Pour l'instant, je veux juste féliciter ta famille et ton équipe, qui ont tous joué un rôle énorme dans ton succès. Et je veux que tu saches que ton vieil ami t'encourage toujours et qu'il encouragera tout aussi fort tout ce que tu feras ensuite.

Rafa, c'est ça !

Bien à toi, ton fan,


Roger Federer"

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Pas de miracle pour Rafael Nadal, dominé pour probablement le dernier match de sa carrière



Pas de miracle pour Rafael Nadal.

Choisi par son capitaine, David Ferrer, pour le premier match de la rencontre entre l’Espagne et les Pays‐Bas en quarts de finale de la Coupe Davis, ce mardi à Malaga, le champion espagnol s’est incliné face à Botic Van De Zandschulp (80e joueur mondial) : 6–4, 6–4, après 1h50 de jeu.

Alors qu’il n’avait plus joué en compétition officielle depuis le 29 juillet dernier et sa défaite face à Novak Djokovic au deuxième tour des Jeux Olympiques de Paris, l’Espagnol a affiché un niveau de jeu très en dessous de ses standards. Particulièrement lent dans ses déplacements et quasiment inoffensif sur les jeux de service du Néerlandais, l’actuel 154e mondial, malgré de rares fulgurances, était tout simplement en dessous de son adversaire.

Mais on retiendra surtout sa combativité légendaire lorsque, mené 4–1 double break dans le deuxième set, il refusait de baisser les bras pour finalement débreaker et offrir un ultime frisson à son public, bien géré par Van De Zandschulp, particulièrement solide en première balle.

Toute la pression repose désormais sur les épaules de l’héritier, Carlos Alcaraz, opposé à Tallon Griekspoor. En cas de défaite, l’Espagne sera éliminée dès les quarts de finale pour la dernière danse de sa légende. Et ça ferait tâche.

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« J’ai le sentiment que c’était mon dernier match de tennis professionnel en simple. J’ai perdu mon premier match de Coupe Davis et j’ai perdu le dernier. Si j’étais capitaine, je ne me choisirais pas en cas de prochain match. Si nous gagnons et que nous nous qualifions pour les demi‐finales, le moyen le plus simple sera probablement de choisir Roberto Bautista pour jouer à ma place. Mais ce n’est pas moi qui décide. »

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Rafael Nadal et compagnie, c’est déjà fini !



Alors que cela devait être une fête, le match entre les Pays Bas et l’Espagne s’est transformé en cauchemar pour les coéquipiers de Rafael Nadal.

Après la défaite de Rafa et la superbe performance de Carlos, le double décisif a tourné à l’avantage des oranges, vainqueurs en deux manches (7−6, 7–6).

Ce match d’une rare intensité a fait chavirer Malaga surtout lorsque les Espagnols ont obtenu une balle de set dans la première manche avant de céder au tie‐break où le spécialiste batave Koolhof a confirmé son incroyable talent dans cette discipline.

Talent qui a aussi permis à la paire hollandaise de revenir à 4 partout alors que Carlos et Granollers avaient un break en poche. C’est à ce moment que Nadal qui ne tenait plus en place allait donner des conseils à son capitaine David Ferrer.

La Coupe Davis que l’on croyait morte retrouvait donc le temps d’une soirée son lustre d’antan.

Juste le temps pour Koolhof et Van De Zandschulp de « gâcher » la fête et de se qualifier pour les demi‐finales grâce à un seconde tie‐break victorieux.

Cette fois c’est certain, on ne reverra plus Rafael Nadal sur le circuit, c’est une certitude.

Sa sortie est ratée.

C’est bien dommage car Rafa ne méritait pas ça !

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Rafael Nadal a donc tiré sa révérence, chez lui à Malaga, juste un peu après minuit. L’Espagne a perdu le double décisif face aux Pays-Bas, en 1/4 de finale de la Coupe Davis. Une défaite synonyme d’élimination mais aussi et surtout de fin sa carrière pour le Roi de la terre battue.

C’est Rafael Nadal qui avait ouvert le bal ce mardi soir en 1/4 de finale de la Coupe Davis.. Le Majorquin s’est incliné face à Botic van Zandschulp (80e mondial) sur un double 6-4 après 1h52 de jeu.

Carlos Alcaraz a ensuite a remporté le deuxième match du simple face au Néerlandais Tallon Griekenspoor (ATP 40) en deux manches, 7-6 (7/0), 6-3 après 1 heure et 25 minutes de jeu.

Après son match perdu, 'Rafa', vainqueur de 22 tournois du Grand Chelem et de 4 Saladiers d’argent, savait au fond de lui que c’était sans doute le dernier match de sa carrière :"C’était mon dernier match, probablement mon dernier match. J’ai perdu mon premier match en Coupe Davis (en 2004), je viens de perdre mon dernier match. La boucle est bouclée."

Les encouragements du public espagnol n’auront pas suffi à éviter la défaite. Mais Rafa en aura profité jusqu’au bout, sous les yeux de deux autres légendes, Roger Federer et Novak Djokovic.

« Merci à la vie », le discours de Nadal pour sa retraite :

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« J’ai tellement de personnes à remercier. Cela fait 20 ans de carrière professionnelle pendant lesquels vous m’avez soutenu dans les moments difficiles, me poussant à continuer à me battre.

Évidemment, les choses ne se sont pas déroulées comme nous l’aurions souhaité, mais j’ai donné tout ce que j’avais. Je suis profondément reconnaissant d’avoir eu l’opportunité de vivre mes derniers jours en tant que professionnel dans une équipe.

Personne ne veut jamais arriver à ce moment-là. Je ne suis pas fatigué de jouer au tennis, mais mon corps a atteint un point où il ne peut plus continuer, et je dois accepter cette réalité. Je me sens privilégié d’avoir prolongé ma carrière bien au-delà de ce que j’imaginais. Merci à la vie et à mon équipe.

J’ai peut-être commis des erreurs, j’ai peut-être joué certains matches en dessous de mes capacités, mais je suis reconnaissant que les médias aient raconté mon histoire avec respect. Pour moi, c’était une belle aventure, avec des moments difficiles, mais aussi des instants inoubliables.

J’ai toujours essayé d’atteindre mes objectifs avec respect, humilité et reconnaissance pour toutes les belles choses qui me sont arrivées. J’ai tenté d’être une bonne personne, et j’espère que c’est l’image que vous garderez de moi. Je quitte le monde du tennis professionnel avec la satisfaction d’avoir noué de nombreuses amitiés.

Je pars en paix, avec le sentiment d’avoir laissé un héritage, grâce à l’amour et à la reconnaissance que j’ai reçus dans le monde entier, bien au-delà des courts de tennis. Merci pour tout.

Une période difficile m’attend. Je vais devoir m’adapter, mais je le fais sereinement, car je sais que j’ai tout donné jusqu’au bout. Heureusement, j’ai une famille formidable qui m’accompagne au quotidien et qui m’aide dans chaque étape de ma vie.

J’aimerais qu’on se souvienne de moi surtout comme d’une bonne personne, un enfant d’un petit village de Majorque qui a suivi ses rêves. J’ai eu la chance d’avoir un oncle qui était entraîneur de tennis dans mon village et d’avoir pu commencer à jouer au tennis avec lui. Et chanceux d’avoir une famille formidable qui m’a soutenu pour devenir celui que je suis aujourd’hui.

Mes grands rivaux ont contribué à rendre ma carrière plus longue et plus réussie. Je les remercie pour tout ce que nous avons partagé ensemble. Je fais mes adieux en tant que joueur de tennis professionnel, mais la personne que je suis restera parmi vous. J’espère pour encore de nombreuses années. Merci à tous. »

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Dans sa carrière, Nadal aura aussi disputé pas moins de 1307 matches pour 1080 victoires sur le circuit ATP. Soit un ratio de 82,63% de matches remportés. Roger Federer est à 81,97% (1251 victoires pour 1526 matches) et Novak Djokovic est à 83,51 (1119 victoires pour 1340 matches).

Nadal aura aussi passé 209 semaines à la place de numéro 1 mondial et remporté pas moins de 92 titres dans sa carrière, dont 22 Grand Chelem (25 sur dur, 4 sur gazon et 63 sur terre battue). Au nombre total de titres, il n’est devancé que par les 109 de Jimmy Connors, les 103 de Federer et les 99 de Djokovic.

Il a aussi remporté 36 Masters 1000, les tournois en dessous des Grands Chelems (40 pour Djokovic, 28 pour Federer, le suivant étant Andre Agassi avec 17). Il faut ajouter les cinq Coupes Davis et deux médailles d’or olympique, en simple (2008) et double (2016).

Durant ces deux décennies qui seront sans doute considérées comme un âge d’or par les historiens du sport, il y a eu pas moins de 60 Nadal-Djokovic, le match le plus joué de toute l’histoire du tennis (31-29 pour le Serbe), 50 Djokovic-Federer (27-23 pour "Djoko") et 40 Federer-Nadal (24-16 pour "Rafa").

Roland Garros, une place particulière pour Rafael Nadal
Avec pas moins de 22 titres en Grand Chelem, Nadal ne voit que Novak Djokovic être au-dessus de lui avec ses 24 titres. Et sur ces 22 trophées, Roland Garros a une place de choix dans l’armoire de l’Espagnol. Au total, il aura remporté 14 fois les internationaux de Paris. Un record qui risque de durer longtemps. Très longtemps.

Nadal s’est également illustré sur toutes les autres surfaces. Rafa, c’est aussi 4 US Open, 2 Wimbledon et 2 Australian Open. Avec Djokovic, ils sont les seuls joueurs de l’ère Open (depuis 1968) à avoir remporté au moins deux fois chacun des quatre tournois du Grand Chelem.

C’est surtout à Paris que Nadal aura marqué l’histoire du tennis. En plus de ses 14 victoires, Nadal détient pas mal d’autres records.

Vainqueur de 112 rencontres à Roland-Garros, Nadal détient ce record-là au niveau des tournois majeurs. Son pourcentage de victoire, 95,73%, est également le meilleur en Grand Chelem, hommes et femmes confondus.

En 18 participations, son nombre de défaites n’est que de quatre. Il a été battu par Djokovic deux fois, une fois par Robin Soderling et cette année par Alexander Zverev au premier tour (ndlr : il a déclaré forfait en 2016 avant de jouer).

Au total, Nadal a su battre 74 joueurs différents qui se sont présentés de l’autre côté du court Porte d’Auteuil. Et ce n’est pas tout. Avec 39 victoires de suite entre 2010 et 2015, il a remporté le tournoi à quatre reprises sans perdre le moindre set. Ce qui constitue un record en Majeur. Au total, il n’a perdu que 34 sets lors de ses 116 rencontres.

Sur la terre battue, terrain si exigeant pour la tête et les jambes, son art a atteint la perfection. Durant sa carrière, il a été quasiment imbattable grâce à son lift incontrôlable et à ses glissades supersoniques : 484 matches gagnés sur 535 disputés, soit plus de 90% de succès.

Des matches légendaires avant la descente
Le Majorquin a aussi été impliqué dans les plus marquantes finales de l’Open d’Australie et de Wimbledon, ainsi que dans l’une des plus mémorables de l’US Open.

À Melbourne, il a perdu la plus longue finale jamais jouée en Majeur, en 2012 contre Djokovic (5h53). À Wimbledon, il a mis un terme en 2008 à une série de cinq titres de Federer à l’issue d’un match qui s’est terminé à la nuit tombante.

À Flushing Meadows, il a enrayé le retour de Daniil Medvedev en 2019 pour remporter en cinq sets son quatrième et dernier titre new-yorkais.

Et puis, les blessures sont venues contrarier l’Espagnol. Très loin de son meilleur niveau physique, faute d’avoir pu jouer assez depuis son retour sur les courts en janvier, il avait explosé au deuxième tour contre Djokovic 6-1, 6-4. Son usure physique étant devenue criante.

Son dernier match remonte aux Jeux olympiques de Paris, sur la terre battue de Roland-Garros, où il a écrit pendant près de 20 ans les plus grandes pages de son histoire.

Comme Federer, Nadal laisse un trou immense dans le monde du tennis, au regard de son palmarès, mais également de sa personnalité de guerrier tellement appréciée du public.

Sélectionné pour être un des ultimes porteurs de la flamme olympique lors de la cérémonie d’ouverture le 26 juillet, preuve de son prestige à Paris et dans le monde, Rafael Nadal a toujours dit que le tennis n’était pas le plus important dans sa vie. Il pourra désormais se consacrer à Xisca, épousée en 2019, et à leur fils Rafael, né le 8 octobre 2022.