INFOS TENNIS : RESULTATS ET "BREVES"

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Tennis - WTA - Barcelone
Vinci, tenante battue


L'Italienne Roberta Vinci, 18e joueuse mondial et tenante du titre, a été battue en huitièmes de finale mercredi par la Roumaine Simona Halep (6-1, 6-3), 20 ans et 46e joueuse mondiale.

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Tennis - RG
Court rose et nouvel écran géant


Le deuxième tournoi du Grand Chelem de la saison approche et les organisateurs annoncent déjà quelques surprises sur les courts et en coulisses.

L'édition 2012 de Roland-Garros promet quelques nouveautés. En plus d'une affiche acidulée qui détonne avec les habitudes, le deuxième tournoi du Grand Chelem de la saison (22 mai - 10 juin) a prévu d'autres surprises. Parmi ces dernières, un nouvel écran géant va ainsi apparaître sur le parvis du court Suzanne-Lenglen, côté tribune Est : un écran LED de 74m2 (16,13m de large et 4,61m de haut) qui proposera du début à la fin des matches des images et scores en direct, des moments forts de la veille et du contenu de Roland-Garros TV.

Les femmes seront mises à l'honneur le 7 juin et pour le montrer les organisateurs ont décidé d'installer une terre battue rose sur le court n°1 spécialement conçue pour l'événement. Ce jour là sur ce court se dérouleront des matches féminins. Un Village de la Femme sera installée sur le court n°4. Durant tout le tournoi, un ''Tennis Club'' sera installé sur le court n°13 et permettra aux spectateurs de venir pratiquer le beach tennis pour les plus grands ou le mini-tennis sur terre battue pour les plus jeunes. Le Trophée des Légendes commencera de son côté dès le 5 juin à partir de 11 heures et non plus le mercredi de la deuxième semaine. La remise des trophées sera également modifiée cette année avec une nouvelle scène et un déroulé promis plus moderne. On l'a compris, il n'y a pas que l'affiche qui se veut novatrice à Roland-Garros cette saison.



Tennis - RG
Une dotation en hausse


Est-ce la conséquence de la grogne des joueurs ? Dans tous les cas, Roland-Garros cette saison verra sa dotation globale en hausse de 1,2 million d'euros. Les joueurs avaient regretté à Melbourne que les tournois du Grand Chelem ne reversent pas suffisamment aux joueurs à la différence des tournois du circuit ATP. Le mot boycott avait même été lancé. L'annonce de cette hausse de 7% de la dotation pourrait être un pas en avant réalisé par les organisateurs.

«Les Internationaux de France 2012 offriront une dotation globale de 18 718 000 euros, en augmentation de près de 7 % par rapport à l'édition 2011. Afin de réduire l'écart entre les joueuses et joueurs éliminés en première semaine et celles et ceux qui atteignent les derniers tours, la Fédération Française de Tennis, organisatrice du tournoi de Roland-Garros, a consenti un effort sensible, en augmentant cette année la dotation globale du tournoi de 1,2 million d'euros. Ce sont ainsi plus de trois cents joueuses et joueurs - entre le deuxième tour des qualifications et le troisième tour du tableau final - qui verront leur prix, en simple, progresser de façon très significative par rapport à 2011 (entre 10 et 20 % selon les tours). A titre d'exemple, les perdants du premier tour verront leur gain augmenter de 20 %, de 15 000 euros à 18 000 euros», a ainsi annoncé l'organisation dans un communiqué.

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Terre de conquête pour Nadal et Djokovic


TENNIS - L'Espagnol et le Serbe entament lundi à Monte-Carlo deux mois de lutte pour la suprématie sur terre battue, dont le point d'orgue sera Roland-Garros.

On appelle cela un complexe. Rafael Nadal s'était habitué à être le bourreau de Roger Federer. Mais, depuis un peu plus d'un an, l'Espagnol est passé dans la peau de la victime face à Novak Djokovic. Et celui-ci n'en finit plus de lui enfoncer la tête sous l'eau. En finale, là où cela fait le plus mal. Indian Wells, Miami, Madrid, Rome, Wimbledon et l'US Open en 2011. L'Open d'Australie à Melbourne en 2012, enfin. De la plus sèche défaite (6-4, 6-4 en finale de Rome), aux combats les plus acharnés - celle de l'US Open 2011, puis de Melbourne 2012 -, les revers se sont enchaînés. Nadal combat, Nadal se bagarre, Nadal change de raquette et de tactique, Nadal se rapproche, mais c'est toujours le Serbe qui lève la coupe.

La chance de l'Espagnol, c'est qu'il s'apprête à débuter la saison terrienne en recevant le numéro 1 mondial dans son domaine. Car, si Djokovic, résident monégasque, dort à la maison pendant ce premier Masters 1000 de la saison sur ocre, lorsque le Majorquin franchit les grilles du Monte Carlo Country Club, il se retrouve comme chez lui. Avec 7 titres et 37 victoires consécutives (série en cours). Un record dans un tournoi où il n'oublie jamais qu'il y a glané ses tout premiers lauriers. «C'est ici que tout a commencé pour moi en 2003, se rappelait-il, très ému, après avoir signé son septième titre il y a un an. Je disputais les qualifs, je m'en étais sorti et puis j'avais gagné deux matchs dans le grand tableau. Et j'avais passé pour la première fois le cap des 100 meilleurs mondiaux.»

Face à Nadal, devenu une légende du Masters 1000 monégasque, où Roger Federer, John Isner et Juan Martin Del Potro devraient être les seuls de la ­superélite à manquer à l'appel, Djokovic n'a joué qu'une finale, qu'il avait perdue en 2009. Il est désormais bien décidé à se venger.

Federer, le trouble-fête
Officiellement, la terre battue est la moins bonne des surfaces du maître suisse. Mais, s'il est vrai qu'à bientôt 31 ans, l'homme aux 16 Grands Chelems cible désormais ses objectifs avec soin, il n'empêche qu'il a joué cinq des six dernières finales à Roland-Garros - dont sa victoire en 2009 -, trois à Monte-Carlo, remporté Madrid en 2009 et trois fois Hambourg. Le dernier à avoir sorti le «Super Djoker» d'un tournoi majeur, c'est lui. Et c'était justement à Roland-Garros, en 2011. Djokovic le craint. Nadal, que le Suisse n'a battu que deux fois sur le tapis ocre en treize rencontres, nettement moins. Mais, au classement, c'est le Suisse qui talonne désormais l'Espagnol, à 900 points, soit moins d'une victoire en Masters 1000. Quant à sa forme immédiate, avant son faux pas contre Roddick à Miami, Federer avait enchaîné trois tournois victorieusement, à Rotterdam, Dubaï et Indian Wells. Ménageant sa monture, le Suisse a décidé de faire l'impasse sur Monte Carlo: «Je ne sais pas si je joue le meilleur tennis de ma vie, mais je suis heureux d'être en bonne santé et d'avoir envie de jouer», affirmait-il le mois dernier, déjà bien décidé à décrocher l'or olympique à Wimbledon cet été.

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Tennis - Monte-Carlo
Isner fait l'impasse


John Isner a décidé de rentrer s'entraîner chez lui en Floride après le tournoi de Houston. Le Masters 1000 de Monte-Carlo n'est donc plus dans ses plans.

John Isner ne reviendra pas à Monte-Carlo pour le Masters 1000 qui commence dimanche. L'Américain, bourreau de la France en quarts de finale de la Coupe Davis, a confié aux médias américains en marge du tournoi de Houston qu'il avait prévu de repartir en Floride à la place.

«Je rentre à la maison en Floride après ce tournoi afin de travailler avec mon coach Craig Boynton. J'ai besoin d'être dans une encore meilleure forme si je veux bien faire dans les deux tournois du Grand Chelem qui arrivent ainsi que dans les Masters 1000. Je dois progresser physiquement, faire profil bas et retourner au boulot pour que mon corps soit à fond», a ainsi confié le 10e joueur mondial à ESPN.

Je reste persuadé que mon meilleur tennis sera là dans deux ans et je veux être le gars qui pour les USA va continuer de grimper au classement pour peut-être atteindre le Top 5. Je peux bien jouer sur toutes les surfaces, même la terre battue. Ce n'est d'ailleurs pas une surprise pour moi de bien y réussir car j'y sers aussi bien qu'ailleurs et qu'en plus la hauteur du rebond me convient.» Retour prévu sur l'ocre début mai à Madrid avant d'enchaîner sur Rome en guise de préparation pour les Internationaux de France. Dommage que John Isner manque les retrouvailles avec Novak Djokovic, Rafael Nadal, Andy Murray ou les Bleus, mais il a bien raison de ménager sa - grande - monture.

En plus des absences notables de Fed, de Monfils et de Qasquet, donc.

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L'ancienne N.1 mondiale de tennis Jennifer Capriati a été élue vendredi au Panthéon de la gloire (Hall of Fame), a annoncé l'organisation dans un communiqué.

L'Américaine, lauréate de trois titres en Grand Chelem et championne olympique 1992, sera intronisée officiellement lors du tournoi ATP sur gazon de Newport, le 14 juillet prochain. Elle rejoint, parmi les autres joueurs honorés en 2012, le Brésilien Gustavo Kuerten ou encore l'Espagnol Manuel Orantes.

"Je suis ravie, c'est un rêve qui devient réalité et un honneur extraordinaire, a déclaré Capriati, 36 ans. Le tennis a été ma passion et je m'y suis dévouée toute ma vie et voir cela reconnu, c'est la cerise sur le gâteau."

Capriati avait éclos très rapidement sur le circuit WTA, se hissant en finale de deux de ses trois premiers tournois en 1990. En retraite anticipée pendant quatre années, de 1994 à 1998, elle avait effectué un retour gagnant pour conduire l'équipe américaine de Fed Cup au sacre en 2000, puis conquérir la place de N.1 mondiale en 2001. Elle a occupé la place de N.1 un total de 17 semaines.

Elle a remporté l'Open d'Australie à deux reprises (2001, 2002) et Roland-Garros une fois (en 2001 aux dépens de Kim Clijsters 1-6, 6-4 et 12-10). Elle s'est définitivement retirée du circuit en 2004, avec un palmarès garni de 14 titres sur le circuit féminin.

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ATP > Le verdict du procés Fontang/Chardy a été prononcé

Par Jérémy Alen, vendredi 13 avril 2012 à 11:55


L'affaire Fontang/Chardy qui avait éclaté il y a un an a rendu son verdict. L'ex-entraineur de Jérémy Chardy avait attaqué son joueur pour rupture de contrat abusive. Le Tribunal de Grande Instance a donné raison à Frédéric Fontang estimant que le "contrat de collaboration conclu en Mars 2010 à effet rétroactif au 1er Janvier 2009 entre les deux hommes n'est affecté d'aucun vice de consentement". Jérémy Chardy est donc condamné à verser 180.000 euros moins 25918,55 de trop perçus sur l'année 2009. Le joueur français a un mois pour faire appel.

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«Trop Suisse», Federer irrite les joueurs du circuit


Les joueurs menacent de boycotter l'édition 2012 de Roland-Garros. Ils réclament une meilleure répartition des gains. Le Bâlois, qui préside le Conseil des joueurs, en prend pour son grade.

«C'est une bonne personne, mais trop neutre à mon goût. Trop Suisse. Quand les joueurs veulent changer quelque chose, il regarde ça de manière trop passive parce qu'il ne veut pas abîmer son image.» Interrogé par le quotidien sportif L’Équipe, l'Ukrainien Sergueï Stakhovsky n'est pas tendre avec Roger Federer, président du syndicat des joueurs. «Il ne veut pas parler publiquement des problèmes. Parce que si le scandale d'une grève en Grand Chelem éclate, son nom pourrait être attaché à ça.» Dans son édition du jour, L’Équipe revient sur la possibilité d'une grève des joueurs lors du prochain Roland-Garros. Morceaux choisis.

La fronde s'organise
Si les joueurs menacent aujourd'hui de boycotter Roland-Garros, il faut remonter au dernier US Open pour voir poindre l'amorce d'une grève. Malgré la pluie diluvienne qui s'abat sur les courts à New York le 7 septembre dernier, les organisateurs décident coûte que coûte de faire jouer certaines rencontres pour échapper au remboursement du public.

La parodie de tennis est brève, mais déjà trop longue pour mettre Nadal&co dans une colère noire. L'épisode de Flushing Meadows ravive les sujets qui fâchent entre organisateurs et joueurs: une répartition inégale des richesses générées par les tournois majeurs, un calendrier surchargé et incohérent et des organisateurs plus préoccupés par le business que par la santé de ceux qui font le show.

Les joueurs veulent plus d'argent
Les chiffres sont éloquents: lors de l'édition 2011 de Roland-Garros, les responsables du tournoi ont versé une enveloppe de 17,5 millions d'euros de dotations. Pour après dégager un bénéfice de plus de 47 millions. Un écart colossal au goût des joueurs qui s'estiment lésés dans cette répartition des gains. Pour appuyer leur demande, les joueurs citent en exemple les ligues du sport américain (NFL, NHL, NBA) qui voient les sportifs toucher environ 50% des bénéfices. Sauf que les tournois du Grand Chelem appartiennent aux fédérations qui préfèrent se servir de l'argent pour développer le tennis à l'échelle nationale et régionale.

Forget tacle Federer
En 2011, le «Big Four» que constituent Rafael Nadal, Novak Djokovic, Andy Murray et Roger Federer, a fait main basse sur près de 30% des gains des tournois. Les seconds couteaux du circuit grognent et réclament, eux aussi, leur part du gâteau. Pour faire venir le public dans les travées, les responsables des tournois prennent souvent l'option de tout miser sur une star. La venue de Roger Federer à Marseille ne serait d'actualité que s'il recevait un million de dollars. Un montant qui aurait été réclamé par les agents du Bâlois.

Afin de soutenir la cause des joueurs moins connus du grand public, Nadal et Djokovic sont montés au filet à plusieurs reprises. Sauf que le président du Conseil des joueurs se nomme Roger Federer. «C'est facile de dire: «je ne dis rien, tout est positif et je reste un gentleman», pendant que les autres prennent les risques», avait déclaré Nadal, qui a démissionné de son poste de vice-président à la fin du mois de mars.

Le désormais ex-entraîneur de l'équipe de France Guy Forget ne croît pas à une grève des joueurs pour Roland-Garros. «Les joueurs ont besoin de jouer Roland-Garros pour leur rayonnement planétaire et leurs contrats», a-t-il expliqué à L'Équipe. Avant d'adresser ce message à Federer: «les Grands Chelems seront encore là dans quinze ans, quand les grandes stars d'aujourd'hui auront disparu. Pour certaines, ça va arriver vite.»

J'espère que ce qui a été décidé à RG va suffire à "calmer la fronde". Je partage leurs revendications sur le Calendrier, ça a été réglé, je partage aussi els revendications salariales MAIS UNIQUEMENT en ce qui concerne les "petits". Faut quand même pas exagérer, on est en période de crise et chacun doit faire des efforts ... Quand on voit ce que gagnent les "cadors", j'estime qu'ils en ont bien assez .........

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Roland-Garros menacé par une grève des joueurs ?


«Grogne des tennismen», nouvel épisode. A quelques semaines des tournois de Roland-Garros et de Wimbledon, le serpent de mer d'une grève des manieurs de raquette refait surface. Les organisateurs du tournoi français ont annoncé, jeudi, une hausse de 7% de la dotation versée aux joueurs. Objectif : tempérer la colère des «petits», qui s'estiment lésés par la répartition des gains, essentiellement concentrés sur le Top 4 mondial (Novak Djokovic, Rafael Nadal, Roger Federer, Andy Murray). Le point sur l'affaire.
Quand a commencé la fronde ?

Elle remonte à l'US Open 2011, un des quatre tournois du Grand Chelem. Malgré une météo désastreuse, les organisateurs continuent à programmer des matchs, pour ne pas avoir à rembourser le public. Colère des joueurs. Rafael Nadal monte au créneau : «C’est toujours la même histoire…Ils [les organisateurs, ndlr] ne pensent qu’au fric. Les tournois du Grand Chelem ont trop de pouvoir et ils ne se soucient pas des joueurs. Je sais qu'il y a différents intérêts qui gravitent autour, mais les choses ne sont pas justes.» Les critiques se concentrent alors sur le calendrier du circuit professionnel, que beaucoup jugent trop chargé.

Juste avant le début de l'Open d'Australie 2012, les joueurs se réunissent dans un hôtel de Melbourne. Les «petits» sont en colère et brandissent à nouveau la menace d'une grève. Roger Federer, président de l'association des joueurs, reste d'une prudence de Suisse : «La grève, c'est un mot dangereux à utiliser. C'est pour ça que je dis toujours : essayons de l'éviter autant que possible.» L'Espagnol Nadal le tacle gentiment: «Il finit sa carrière comme une rose parce qu'il est privilégié physiquement. Mais ni [Andy] Murray, ni [Novak] Djokovic ni moi ne finirons frais comme une rose.» Pourtant, la question s'est cette fois déplacée de la seule question du calendrier à celle de la répartition des rémunérations.

Quelles sont les revendications ?
Le ventre mou des joueurs professionnels estiment que les sommes (les prize money) qui leur sont versées lors des tournois du Grand Chelem sont insuffisantes. Selon eux, 11 à 13% des revenus générés atterrissent dans leur poche, contre 30% pour les autres tournois du circuit professionnel. Un chiffre contesté par Gilbert Ysern, directeur du tournoi de Roland-Garros : «En 2011, on a reversé 27% de nos bénéfices aux joueurs.» Autre grief : le fait que les quatre extraterrestres du haut du classement ATP raflent une grosse partie des gains distribués sur le circuit (30% en 2011, du jamais vu). Sans oublier qu'ils s'accaparent aussi une part importante des revenus de sponsoring (Federer, par exemple, touche 10 millions de dollars - 7,65 millions d'euros - annuels de son équipementier Nike), laissant aux joueurs moyens la portion congrue.

Certes, les tennismen professionnels ne sont pas à plaindre. Mais au-delà de la 100e place au classement mondial, les «petits» disent galérer : billets d'avion, chambres d'hôtel, entraîneurs et soigneurs à rémunérer... autant de frais qui pèsent sur le porte-monnaie. «L'enchaînement Indian Wells-Miami me coûte de l'argent [...]. Etre 100e mondial de son sport, ce n'est pourtant pas rien, racontait il y a peu l'Ukrainien Sergueï Stakhovsky (classé 71e à l'ATP). Même le 100e footballeur ukrainien gagne plus que moi.»

Une enquête du quotidien américain USA Today publiée en mars a montré que les écarts de revenus entre joueurs du Top 100 n'ont jamais été aussi grands depuis le début des années 90. En 2011, le coefficient de Gini mesurant cette disparité s'élevait à 0,428, quand il n'était que de 0,324 en 1990. Petit mode d'emploi : un coefficient de Gini de 1 siginifie qu'une seule personne concentre toute la richesse, un coefficient de 0 que celle-ci est également répartie entre chacun.

Enfin, les «petits» signalent que les gains distribués dans le circuit Challenger (la deuxième division du tennis mondial, pour les joueurs classés au-delà de la 100e place) ont augmenté moins vite que dans le circuit ATP (la première division) au cours des vingt dernières années. Certains joueurs modestes reconnaissent cependant que le rôle de locomotives joué par les têtes d'affiche est indispensable. «Vous ne pouvez pas toujours blâmer les gens qui vendent les billets des matchs auquel vous participez», confiait ainsi l'Américain Ryan Harrison à USA Today.

Une grève est-elle plausible ?
Pas vraiment. Tout comme les footballeurs, qui en avaient fait planer la menace par le passé (lors de la suppression de l'avantage fiscal du DIC en 2009), sans jamais passer à l'acte, on n'a pas l'impression que les tennismen soient devenus de dangereux gauchistes prêts à se lancer dans un mouvement collectif d'ampleur. Le Canadien Milos Raonic a beau jouer le fier à bras - «Pourquoi continue-t-on à vendre des billets à Roland-Garros ou à Wimbledon alors qu’on n’est pas sûr que ces tournois se disputent ?» - le directeur du tournoi parisien reste optimiste. «On n'est pas du tout inquiet, confie Gilbert Ysern. On a entendu les doléances des joueurs et on a voulu réduire l'écart entre les prix remis aux joueurs éliminés tôt et ceux qui vont plus loin.»

De fait, la dotation qui sera fournie aux joueurs en 2012 est en hausse de 7%, s'élevant à 18,718 millions d'euros. L'effort s'est concentré sur la masse de joueurs anonymes. La dotation pour un(e) jou-eur(-euse) éliminé(e) au premier tour des simples sera augmentée de 20% (18 000 euros), quand celle du vainqueur ne connaîtra qu'une hausse de 4% (1 250 000 euros). Des hausses de 12,5% ont aussi été décidées pour l'étape des qualifications (la phase antérieure au tournoi, qui vise à donne un ticket aux joueurs situés au-delà du top 100).

Ce coup de pouce suffira-t-il à calmer la colère des frondeurs ? «C'est vrai que le modèle du tennis est un peu particulier, reconnaît Ysern. Il y a toujours eu une forte concentration des prix et des ressources sur un petit nombre de joueurs, un phénomène exacerbé aujourd'hui.» La bonne santé économique du tennis professionnel (en 2011, le tournoi parisien a dégagé un bénéfice net après investissements de 47,5 millions d'euros) pourrait inciter à une meilleure répartition. Certains joueurs souhaitent s'inspirer des ligues sportives américaines pour récupérer davantage de revenus. Un modèle qui ne convainc pas Gilbert Ysern: «Il ne faut pas oublier que la fédération française ne gagne pas d'argent avec les bénéfices du tournoi. Elle reverse dans le tennis français tout ce qu'elle gagne, et qui représente d'ailleurs l'essentiel de ses ressources.» Le monde associatif tient donc grâce à cette redistribution de haut en bas. Et la division du milieu des joueurs professionnels - notamment la guéguerre qui oppose les membres du Top 4 - devrait rendre d'autant plus compliquée une remise à plat du système.

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