Federer: "C'est magique" Le vainqueur de Roland Garros sur un nuage!PARISRoger Federer a qualifié de "magique" sa première victoire à
Roland-Garros dimanche qui lui permet d'égaler le record de quatorze
titres en Grand Chelem de Pete Sampras et d'entrer encore un peu plus
dans la légende du tennis.
Que ressentez-vous après cette première victoire à Paris?
"C'est
un incroyable accomplissement. Je suis très fier de ma carrière. J'ai
atteint plus que je n'aurais jamais imaginé. Mon rêve de gosse était de
gagner Wimbledon une fois. Alors gagner quatorze titres du Grand
Chelem... c'est un sentiment incroyable. Le faire ici à Paris, c'est
magique. C'est un record énorme."
Etes-vous le meilleur joueur de l'histoire?
"Je
ne sais pas si on saura vraiment un jour. J'ai toujours pensé que
c'était sympa de faire partie des meilleurs. Je suis déjà content
d'être parmi eux. J'essaie de faire la meilleure carrière possible. On
fera les bilans à la fin. J'espère garder mes records et en battre
d'autres. Mais en définitive, ce n'est pas à moi de décider qui est le
meilleur et qui ne l'est pas."
Avez-vous eu des signes comme quoi cette année était la bonne?
"Oui.
La façon avec laquelle j'ai gagné contre Acasuso et Haas m'a donné un
sentiment que rien ne pourrait m'arriver. J'ai eu des situations
terribles à affronter. A plusieurs reprises, je suis passé tellement
près de la défaite, un peu comme Agassi il y a dix ans. Tout est venu
au bon moment. Les choses ont tourné en ma faveur."
La défaite de Nadal a-t-elle été déterminante?
"Je
savais que j'aurais plus de chances que les années précédentes vu mon
bilan contre lui. Mais en même temps, cela a augmenté la pression sur
moi. Elle était extrême, les gens avaient tellement envie que je gagne."
Avez-vous songé un moment ne jamais y arriver?
"Jamais.
+Rafa+ (Nadal) était le plus fort ces dernières années sur terre
battue. Il était encore le grand favori cette année mais je savais
qu'il ne pouvait pas être toujours en finale et que je ne laisserais
pas échapper l'occasion. Et même si je l'avais retrouvé en finale, j'y
aurais cru. Jusqu'à la fin de ma carrière, j'y aurais cru"
Le fait d'avoir dû attendre si longtemps avant de gagner ici offre une saveur particulière?
"Absolument,
la satisfaction est encore plus grande, surtout après avoir été si près
ces dernières années. La première finale perdue a été difficile à
avaler. Je me suis dit qu'il fallait attendre encore au moins un an de
plus. Les deux suivantes ont été plus faciles."
Cette victoire vient après plusieurs mois plus difficiles?
"On
a dit beaucoup de choses. Que j'étais sur le déclin, etc... C'était un
peu justifié dans le sens où j'ai perdu ma place de N.1 mondial. Mais
je ne suis pas sorti du Top 10 ou du Top 100 non plus. J'ai continué à
avoir de bons résultats en Grand Chelem. On a oublié un peu que j'avais
eu une mononucléose l'année dernière. On ne m'a pas laissé le temps de
revenir."
Vous attendiez-vous à une finale plus serrée?
"Je
m'attendais à un match compliqué. J'espérais un bon départ, je l'ai eu.
Cela m'a permis de me relâcher. Le deuxième set à été capital. J'ai
joué un des plus grands tie-breaks de ma vie avec quatre aces. Mais
c'était difficile sur un plan émotionnel."
Surtout sur la fin?
"Je
pensais sans arrêt: et si je gagne le tournoi? Qu'est-ce que cela
signifierait? Que dire si je gagne? J'étais très nerveux au début du
troisième set quand j'ai réalisé à quel point j'étais près. Je
n'arrivais plus à réfléchir normalement. Le dernier jeu, j'ai presque
été incapable de le jouer. J'espérais qu'il fasse quatre fautes.
C'était terrible."
source: dh.be