BERCY 2009 - COMMENTAIRES DES MATCHS ATP

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Tennis - ATP - Bercy
Nadal, c'est fou !


Après avoir sauvé cinq balles de match au deuxième set, Rafael Nadal a fini par éliminer son compatriote espagnol Nicolas Almagro (3-6, 7-6 [2], 7-5) mercredi au deuxième tour du tournoi en 3h15'.

Bousculé, malmené, agressé mais pas coulé. Au-delà du niveau de jeu, c'est un véritable tour de force mental et physique que le n°2 mondial a livré devant un Central comble. Face à un joueur qu'il avait tout le temps battu en quatre confrontations, mais jamais rencontré en indoor, Rafael Nadal a dû puiser très loin dans son refus de la défaite. L'Espagnol, resté sur une défaite en finale de Shanghai, est toujours assez loin de son meilleur niveau mais pas de ses qualités de battant.

Car la défaite a semblé inéluctable quand à 6-3, 6-5 40-0, Almagro a eu la victoire dans la raquette. La puissance du 27e joueur mondial et son culot faisaient jusque-là des merveilles, transperçant la défense adverse, rendant anecdotique le service d'un ex n°1 mondial crispé et attentiste. Crispé car la foudre qui part de du bras droit adverse envoie des coups droits sur les lignes et des revers à une main très croisé sortis de nulle part. Alors, quand après avoir raté deux balles de set à 5-4 service Almagro et s'être effondré sur sa propre mise en jeu, le quart de finaliste 2008 a vu son adversaire à un point du match, la résignation aurait pu l'emporter. Pas pour Nadal. C'est au contraire là, dos au mur, que le Majorquin a sorti le grand jeu ! Il a écarté les trois premières menaces puis les deux suivantes, avant d'arracher le jeu à sa première opportunité. Derrière, le jeu décisif n'a été qu'une formalité, et Nadal s'est envolé en breakant d'entrée de dernière manche. Réalisme quand tu nous tiens.


La souffrance d'Almagro

Seulement le Nadal du moment a le réalisme et la confiance sur courant alternatif. Entre ses blessures aux genoux, aux adducteurs, aux abdominaux et, aujourd'hui, ses ampoules au pied droit, l'ancien patron a les nerfs à vif. Comment expliquer sinon la perte de trois jeux de suite en subissant encore et toujours (1-3) ? Loin de sa ligne et commettant des fautes inhabituelles, il n'a pas su tuer le match. Il aura finalement fallu une énième révolte (3-3) et la faillite physique d'Almagro pour qu'il s'en sorte. A 3-3 40-30, les crampes sont en effet arrivées dans la cuisse droite du futur vaincu. Le kiné et le public qui a pris fait et cause pour l'outsider n'allait rien changer. Et pourtant, en jouant le coup gagnant sur la première frappe en guise de survie, il a mené 5-3 face à un Nadal incroyablement tendu et perdant sa lucidité. Avant de la retrouver. Almagro ne pouvait quasiment plus plier les jambes : Nadal abusait d'un slice très bas. Almagro avait bien du mal à courir : Nadal jouait la sécurité avec un lift très long. Epuisé, écoeuré et abattu, Almagro a cédé.

Nadal a alors levé les bras au ciel, incrédule. Souvent agacé par ses fautes, recherchant le regard de tonton Toni pour se donner du courage, le n°2 mondial est toujours là. Même sans convaincre sur une surface qu'il ne maîtrise pas au mieux et, surtout, lors d'une période où il cherche ses repères. Ce service devenu si solide a semblé bien loin, ce revers à deux mains lâché à fond aussi et le voir jouer autant de revers slicés n'est pas bon signe. Certes, il casse le rythme mais c'est aussi parce qu'il est sans arrêt débordé. Alors à défaut de pouvoir jouer en patron, Nadal aura de nouveau épaté la galerie par sa rage de vaincre. Ce Nadal-là n'est pas au mieux mais il ne lâchera rien. Almagro, sorti en titubant sous l'ovation du public, peut en témoigner. Au prochain tour, la tête de série n°2 retrouvera encore un compatriote, Tommy Robredo. Il mène 5-0 dans leurs confrontations mais sait encore plus maintenant que ça ne veut rien dire

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Benneteau se paie Federer


Sensation à Bercy où Julien Benneteau s’est offert le scalp du numéro 1 mondial Roger Federer en trois sets (4/6 7/6 6/4). Le Bressan retrouvera son compatriote Gaël Monfils au prochain tour.

Avant le match, Julien Benneteau se réjouissait d’affronter Roger Federer, véritable légende vivante du tennis, en «night session» : «Jouer Roger sur le central de Bercy, ça va être énorme, Il devrait y avoir une ambiance exceptionnelle». Le Suisse semblait tout de même un peu plus frais que la saison dernière, où il avait été contraint de déclarer forfait en quarts de finale à cause d’un dos raide. Sans être flamboyant, le numéro un mondial empochait la première manche 6/4 après un jeu de service mal maîtrisé du Bressan (2 doubles fautes). Le deuxième set était beaucoup serré entre les deux hommes et se résumait quasiment à des jeux blancs de part et d’autre. Benneteau poussait Federer au tie-break.


Un changement tactique qui change tout

Le Français, beaucoup plus offensif et agressif sur la deuxième balle de son adversaire, revenait à un set partout (7/6(4)). Dans la troisième manche, le Bressan continuait sur sa lancée. Il réussissait le break à 1-1, sauvait ensuite plusieurs balles d’égalisation sur son service. Mais il parvenait à mieux lire Federer, à le contenir et même à forcer sa nature en montant au filet. De par cette tactique audacieuse, Benneteau surprenait le prince de Wimbledon. Solide nerveusement, il tenait bon et s’imposait au final 6/4. Jeu, set et match pour notre petit frenchy, 49e à l’ATP. Le show, les paillettes et l’amour du public de Bercy, c’était pour lui, mercredi. A n’en pas douter, les images de ce match resteront à jamais gravées dans sa mémoire. Et dans celle de son entraîneur, Thierry Champion. Car il y a eu de l’émotion, beaucoup d’émotion. Benneteau va pouvoir savourer cette victoire mais devoir aussi la digérer. Et se reconcentrer. Car Gaël Monfils l’attend d’ores et déjà de pied ferme en 8es de finale.


Monfils sans forcer

Après sa victoire contre Stanislas Wawrinka (n°21 mondial), David Guez (n°179), à qui il manque 50% d’extension du bras droit - avait une grosse pancarte dans le dos. Gaël Monfils était donc prévenu et n’avait aucune envie d’être sa prochaine victime. Alors, LaMonf s’appliquait en début de partie. Il s’appuyait sur ses points forts, à savoir un gros service et sa gifle monumentale de coup droit, pour accélérer le jeu et surprendre son adversaire. Il décidait de passer à l’attaque à 3-2, prenait le service de son adversaire et remportait dans la foulée la première manche 6/4. Le Marseillais, valeureux et bon volleyeur, obtenait deux balles de break à 1-0 mais ne parvenait pas à conclure. Sa chance était passée puisque le Guadeloupéen breakait juste après (2-1). Dans un élan de courage, Guez réussissait à recoller à 4-4. Cela se révélait insuffisant puisque Monfils breakait à son tour deux jeux plus tard, à 5-5 et terminait le travail au filet (7/5). Mais son coup de pompe du 2e set est tout de même inquiétant pour la suite de son tournoi.

IMMENSE BRAVO A TOI JUJU !!!!!!!

WHAT A FANTASTIC PERF !!!!!!!!!!!

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Tennis
Benneteau : «Magique et fabuleux»



«Magique et fabuleux, tout ce vous pouvez imaginer. Tous les superlatifs.» Après sa victoire contre Roger Federer, Julien Benneteau savourait sa performance et se délectait de telles émotions devant 14.000 personnes sur le central de Bercy.


« Julien Benneteau, comment qualifiez-vous votre victoire ?

C'est une grosse, grosse victoire. Une grande, grande émotion. C'est la plus belle victoire de ma carrière parce que c'est Roger Federer et avec un contexte. On est à Bercy, en France, en night session, cela ajoute une saveur incroyable. C'est magique, fabuleux. Tout ce que vous pouvez imaginer, tous les superlatifs. Ce souvenir restera toujours dans ma mémoire.



Quel a été l'apport du public ?

Entendre le public derrière vous, cela fait un bruit énorme. Je ne pensais pas que c'était possible sur un match de tennis de vivre ça. Le public était partagé, mais à la fin quand je lui ai demandé du soutien, il m'a répondu. C'est fabuleux de pouvoir compter là-dessus. La dernière fois que j'ai vécu une émotion comme ça à Bercy, c'était au concert de Coldplay l'année dernière (sourires). Ils m'avaient rendu fou les mecs. Ce soir, quand je suis rentré sur le terrain, il y avait une ambiance de dingues. Je me suis dit qu'il pouvait se passer quelque chose. C'est fabuleux d'avoir 15.000 personnes pour soi. On est juste des privilégiés. C'est juste indescriptible. A part être père de famille, ce que je ne connais pas encore, c'est indescriptible.



A 5-4 au troisième set, quand vous vous levez de votre chaise, vous avez la clameur du public. Que ressentez-vous ?

J'ai des frissons, je regarde d'abord mon coin où il y avait mes amis, ils sont tous debout. Je regarde Thierry (Ndlr : Champion, son entraîneur) parce que je sais que lui va me faire redescendre, ce qu'il fait. Tout de suite, je suis concentré sur ce que j'ai à faire, sur les détails techniques de mon service, ma zone, mon rythme, mon lancer de balle. Je ne pense pas à autre chose. Je me dis qu'il faut que je sois agressif. Cette clameur du public m'a fait un bien fou parce que j'adore ça, je marche à ça. Au troisième set, j'ai fait appel au public pour qu'il m'aide. C'était dur physiquement, j'avais les jambes qui traînaient. Je me disais : fais l'effort, ça pourrait être le plus beau moment de ta carrière. A l'arrivée, je suis récompensé.



Quelle signification avaient vos larmes à la fin ?

C'était tout. Des larmes de joie et la tension nerveuse qui relâchait. Cette victoire est la plus belle car je suis allé la chercher au plus profond de moi-même et de mes tripes. Quand j'ai fait appel au docteur, c'était très dur physiquement, j'avais le ventre noué. Je n'avais pas de pression, mais j'avais mal au ventre. Je sentais qu'il fallait que j'aille la chercher. A la fin, quand je vois mon service partir sur la ligne, je m'écroule car tout retombe. Puis sur la chaise, ce sont des larmes de joie et le fait d'avoir tenu car je breake tôt. Il fallait tenir et j'ai eu des balles de double break. C'est là où je suis fier de moi car j'ai réussi à faire abstraction, je n'ai pas ressassé ces balles de double break en me disant que j'avais peut-être laissé passer une chance de battre Roger Federer. J'avais mon destin dans ma raquette si je restais concentré, cela demande une attention et une intensité mentale de tous les instants.



Est-ce que vous vous dites enfin après cette victoire ?

Non. Ce qui est terrible dans le tennis, c'est que ce n'est pas fini. Ce n'est pas l'aboutissement. Demain, il faut remettre ça. Mais je sais que j'ai vu quelque chose de très fort et très particulier que peu de joueurs ont pu vivre. Je me dis que cela fait du bien de travailler dur quand on a une récompense aussi belle. »

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Tennis - ATP - Bercy
Safin, c'est bien fini


Marat Safin n'a pas raté sa sortie. Le Russe a disputé le dernier match de sa carrière à Bercy en s'inclinant avec la manière face à Juan Martin Del Potro (6-4, 5-7, 6-4). Poussé par le public, l'ex n°1 mondial est parti la tête haute.

Il avait dit qu'il ne serait pas difficile de perdre ce match face au vainqueur de l'US Open, mais finalement Marat Safin s'est pris au jeu. Et le public avec. Ce qui ne devait être qu'une formalité a fini en combat pour Del Potro, qui s'en est sorti au forceps dans un match clin d'oeil entre deux joueurs dont la vie aura peut-être changé grâce à ce titre à New York. De quoi prouver que le désormais jeune retraité en avait encore dans la raquette. Oui mais plus dans l'envie. Safin en a assez des entraînements, assez des aéroports, assez de cette première vie à laquelle il a beaucoup donné et reçu. Dans une salle où il s'est imposé à trois reprises (2000, 2002, 2004), l'ex n°1 mondial n'a pas failli à un public resté fidèle.

Des drapeaux russes, des «Davai» lancés régulièrement mais surtout des «Allez Marat» et un prénom scandé à chaque changement de côté. Le public français n'a jamais effacé de la liste de ses favoris ce Russe qui avait fait chavirer Roland-Garros en 1998. Alors, quand il a arraché le gain de la deuxième manche face à un adversaire qui a du mal à retrouver son rythme depuis son titre à New York, il y a eu comme un vent de folie sur le court central. La ola puis des applaudissements sans fin, on se prend à croire au miracle avec ce revers toujours aussi énorme le long de la ligne et ce service qui le maintient en vie. Mais dans la manche décisive son coup droit a pris sa retraite le premier en provoquant la colère du Russe, une raquette cassée et finalement un match envolé. Sous l'ovation du public et l'admirative poignée de main de Del Potro, Marat Safin, 29 ans, a joué le dernier match de sa vie. Celui qui a autant fasciné sur le court que hors du court, qui n'aura peut-être pas eu le palmarès à la hauteur de son talent, a ensuite reçu une cérémonie très émouvante pour ce qui restera, comme il l'a dit, «un des jours les plus marquants de sa vie»


Un hommage unanime

Car ils étaient tous venus ou avaient tous fait parvenir un message. Là, bien rangés, Novak Djokovic, Gilles Simon, Tommy Robredo mais aussi Marc Rosset, Albert Costa ou Younes El Aynaoui : les jeunes et les anciens venaient saluer le champion. Avec Cédric Pioline à la manoeuvre, un film de quelques minutes a ensuite été projeté, retraçant les plus beaux moments de la carrière du vainqueur de l'US Open et de l'Open d'Australie. Au milieu de ces souvenirs, les témoignages admiratifs de Roger Federer, Rafael Nadal, Lleyton Hewitt ou Novak Djokovic. Tous reconnaissant son charisme et son importance pour le jeu de cette dernière décennie et préférant lui dire à bientôt plutôt qu'au revoir, Federer ajoutant : «de toute manière Marat tu sais où me trouver, je suis sur le court! »

Mais on n'aura pas réussi à tirer une larme à Safin, même si l'émotion était évidente. Sincèrement, il a remercié les joueurs, le tournoi et surtout ce public venu en masse pour sa dernière. «C'est une porte qui se ferme sur des années magnifique mais j'espère que je vais réussir à en ouvrir une autre aussi belle dans l'avenir. Je sais que ce sera difficile mais je pense que je suis prêt.» Serein et soulagé de tourner la page, Marat Safin a fini par donner ses raquettes au public et passer de longues minutes à signer des autographes avant de passer au milieu d'une haie d'honneur pour quitter le court et sa carrière. Comme il le confiera plus tard, «il aurait été difficile de trouver un meilleur endroit pour s'en aller. Tout a commencé en France pour moi et tout s'y termine.»

MERCI POUR M'AVOIR AUTANT FAIT REVER ET VIBRER AU DEBUT DES ANNEES 2000 !!

Tu vas me manquer même si ça fait bien longtemps que tu n'étais plus que l'ombre du GRAND CHAMPION que tu fus ...

Marat, FOREVER un TALENT, un PERSONNAGE ...
Il lui a juste manqué du MENTAL pour être l'égal des TOUS GRANDS ...


BONNE CONTINUATION, MONSIEUR MARAT SAFIN !!

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Tennis - ATP - Bercy
Safin se sent «libre»



Dans une salle de conférence pleine à craquer, Marat Safin s'est confié sur ce qu'il ressentait alors que sa carrière est officiellement terminée. Pas de nostalgie chez le Russe mais une envie de désormais réussir ce qui ressemble à une deuxième vie.



«Marat Safin, comment vous sentez-vous alors que vous venez de finir votre carrière ?

Plutôt bien en fait. Evidemment j'ai beaucoup de souvenirs qui me reviennent et je pense que ça va encore durer un bon moment mais c'était bien de voir tous ces gens venus pour moi aujourd'hui, particulièrement les joueurs. J'espère juste que l'ATP n'a forcé personne parce qu'il y en a certains que je n'attendais pas ! (rires) Cela veut donc dire beaucoup. Si c'est sincère, ça veut dire beaucoup.



Que s'est-il passé dans votre tête lors du dernier jeu ?

Je savais que je n'avais quasiment plus aucune chance de le battre mais je savais aussi que finalement j'avais fait un assez bon match alors... C'est plus facile de jouer sans pression et j'ai assez bien réussi, j'ai eu des occasions mais oui le dernier jeu c'est évidemment spécial. Je pense que c'est peut-être plus facile dans ces conditions là, ici et contre Juan Martin Del Potro.



Parmi vos nombreux souvenirs, est-ce qu'il y en a un qui vous revient en ce moment particulièrement ?

En fait je crois qu'ils me sont tous revenus aujourd'hui. Roland-Garros pour commencer quand je sors des qualifications pour battre Agassi et Kuerten. L'US Open face à Sampras évidemment, mon année 2000 où je jouais si bien et puis le titre à Melbourne en 2005 que je voulais tant. A chaque fois cela a été une émotion spéciale. Vous savez, des tas de gens pensent que je n'étais pas un gros bosseur mais tous mes entraîneurs vous diront que je me suis donné à fond et que j'ai travaillé dur pour tout ça.



Quel joueur va prendre votre succession de casseur de raquettes ?

(Rires) Il y a du potentiel chez certains ! Mais il faudra que ce soit un joueur un peu dingue. Je suis sûr que ce sera quelqu'un de spectaculaire, quelqu'un qui sera encore meilleur que Goran Ivanisevic et moi réunis !



Et demain, pour votre premier jour de retraité, qu'avez-vous prévu ?

Je ne sais pas mais je suivrai mes envies. Je n'appartiens qu'à moi désormais, je n'ai pas de planning, pas d'entraînement, rien. Je suis totalement libre. Mais pour ce soir et demain je ne m'en fais pas, j'ai beaucoup d'amis ici donc on va bien trouver comment célébrer tout ça.



Qu'est-ce qui vous manquera le plus et qu'est-ce que vous ne regretterez pas ?

Etre sur le court et jouer pour la gagne, ça va certainement me manquer. Les gens aussi vont me manquer, les joueurs mais également le staff et même les journalistes. Tous ceux qui ont été là avec moi depuis le début de ma carrière vont me manquer. Mais en même temps c'est un sport difficile où on est toujours sous pression. Vivre dans le stress, à penser à mes points, à mes blessures, à être tête de série... C'est vraiment ce que je détestais dans ce métier. Le tennis ce n'est pas comme le football où tu signes un contrat et seras payé pareil peu importe comment tu joueras. Au tennis, tu joues mal tu ne gagnes pas d'argent, un jour tu es Top 10 mais tu peux te retrouver 150 très rapidement aussi. A force toute cette pression ça devient trop.



Trouvez-vous que vous quittez un circuit qui a fondamentalement changé ?

Je suis sur le circuit depuis dix ans et ce n'est plus du tout le même sport. Les gars ont fait d'énormes progrès, ils sont plus puissants, plus rapides. Pas plus talentueux forcément, mais quand j'ai commencé par exemple on n'était pas nombreux à retourner des services à 205km/h alors que maintenant pour eux ce n'est rien. Tout le monde sait jouer, tout le monde a des armes.



Que voudriez-vous qu'on retienne de Marat Safin, le joueur ?

Que j'étais un bon joueur évidemment. Mais aussi que je me suis toujours bien comporté envers mes adversairs sur le court et avec tous les joueurs en général. Je n'ai jamais eu de vrais ennuis avec qui que ce soit sauf peut-être deux fois et ce n'est pas beaucoup en douze ans ! Oui je me suis souvent querellé avec les arbitres mais bon ensuite on s'excuse et basta. Donc oui ce serait une manière sympa de se souvenir de moi.



Si vous pouviez changer des choses dans votre carrière...

La demi-finale de Roland-Garros en 2002 contre Ferrero et la finale de l'Open d'Australie contre Johansson. Défnitivement ces deux échecs là.



Terminer votre carrière en France, est-ce que c'est un sentiment spécial pour vous ?

C'est là que tout a commencé et c'est là que tout se termine. Je n'aurais pas pu trouver de meilleur endroit. Le public français a toujours été fantastique avec moi et a toujours prouvé qu'il connaissait très bien le tennis. Ma carrière n'aurait pas pu se terminer dans un meilleur endroit qu'aujourd'hui à Bercy.»

A suivre ce Jeudi :


11:00 Davydenko N. (Rus) -
Soderling R. (Swe) -
13:00 Clement A. (Fra) -
Djokovic N. (Srb) -
14:30 Tsonga J-W. (Fra) -
Simon G. (Fra) -
15:00 Cilic M. (Cro) -
Verdasco F. (Esp) -
16:30 Benneteau J. (Fra) -
Monfils G. (Fra) -
17:00 Murray A. (Gbr) -
Stepanek R. (Cze) -
19:30 Robredo T. (Esp) -
Nadal R. (Esp) -
21:30 Gonzalez F. (Chi) -
Del Potro J.M. (Arg) -

Merci pour ta carrière Marat !! bonne continuation dans ta vie privée !!

De très beau match en ce jeudi !!! Aller Nole !!!

victoire de Soderling en 3 set!!!

Superbe photos de Safin ! un grand merci !

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12/11 16h39 - Tennis, ATP, Bercy
Pioline et les critiques


Coorganisateur du Masters de Bercy, Cédric Pioline est revenu sur les problèmes de programmation qui ont eu lieu mercredi.

«Ce sont les impondérables d’une programmation. Lundi, on avait eu un petit trou. Hier, le match de Nadal, qui a été extrêmement long, a tout décalé. Je comprends le mécontentement du public, qui pensait voir le match de Gaël (Monfils). En même temps, il y avait des milliers de personnes qui attendaient dehors pour assister aux matches du soir. Donc, j’ai envie de dire qu’il n’y a pas de bonnes solutions dans ces cas-là, mais qu’il faut prendre une décision», nous a confié Cédric Pioline, croisé dans les coulisses de Bercy.

Résultats du Jour :


11:00 Fin Davydenko N. (Rus) 1 3 6 4
Soderling R. (Swe) 2 6 3 6
13:35 Fin Clement A. (Fra) 0 2 2
Djokovic N. (Srb) 2 6 6
15:10 Fin Tsonga J-W. (Fra) 2 6 6
Simon G. (Fra) 0 2 3
15:15 Fin Cilic M. (Cro) 2 3 6 6
Verdasco F. (Esp) 1 6 3 4
16:30 Fin Benneteau J. (Fra) 0 4 3
Monfils G. (Fra) 2 6 6
18:00 Fin Murray A. (Gbr) 1 6 3 4
Stepanek R. (Cze) 2 1 6 6
19:50 Fin Robredo T. (Esp) 1 3 6 5
Nadal R. (Esp) 2 6 3 7
22:30 Fin
(ret) Gonzalez F. (Chi) 0 7 6
Del Potro J.M. (Arg) 0 6 7

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Tsonga et Monfils en quarts



Jo-Wilfried Tsonga s’est imposé facilement devant un Gilles Simon amoindri (6/2 6/3) alors que Gaël Monfils est venu à bout du héros de la veille, Julien Benneteau (6/4 6/3). Arnaud Clément n'a rien pu faire face à Novak Djokovic (6/2 6/2)

Après la rechute de son tendon rotulien face Ivan Ljubicic, les interrogations étaient nombreuses concernant l’état de forme de Gilles Simon au moment d’affronter son pote Tsonga en huitièmes de finale à Bercy. Premier élément de réponse, le Niçois semblait plus qu’à la peine sur ses engagements en début de partie lorsque le Manceau les remportait tous blancs (3 d’affilés). Résultat, après s’être procuré au moins une balle de break sur chacune des mises en jeu adverse, le n°1 français alignait quatre jeux consécutifs et s’adjugeait fort logiquement le gain de la première manche (6/2). Dominateur dans tout les compartiments du jeu face à un Simon qui résolument jouait sur une jambe ou plutôt sur un genou, le n°1 français n’avait pas à forcer sa nature pour le breaker d’entrée de deuxième set. Confirmant derrière, c’est le plus simplement du monde que le Manceau s’offrait une place pour les quarts de finale où il pourrait retrouver Rafael Nadal si celui-ci parvient à s’extirper de Tommy Robredo.


Monfils monte en régime

Julien Benneteau allait-il être capable de se remettre de ses émotions de la veille ? C’était la question qui était sur toutes les lèvres. Car un succès de cette dimension face à Roger Federer, le numéro un mondial, use aussi bien sur le plan physique que mental. Il avait tenté de faire abstraction de tout ce qui s’était passé autour de lui : «Mon téléphone a fumé mais je suis resté dans ma bulle pour aller au combat». Sérieux et appliqué, il essayait de contenir la puissance de Gaël Monfils. Alors qu’il menait aux points dans la première manche, le Bressan se faisait surprendre au plus mauvais moment, à 5-4 sur son service. Grâce à un jeu de retours somptueux (un revers, un coup droit, un passing) le Guadeloupéen effectuait empochait le premier set (6/4).


Gestion des points cruciaux

Benneteau avait l’occasion dès l’entame du second de breaker mais c’est Monfils, plus opportuniste, qui y arrivait à 2-1. Solide sur sa mise en jeu, très bon en défense, il se permettait même le luxe de faire le spectacle comme sur ce point à 4-1 où du fond de court, dos au filet, il remettait la balle en tapant la balle entre ses jambes. Son service et son coup droit surpuissant faisaient le reste. Notamment dans les points chauds lorsqu’il devait sauver deux balles de break (à 4-4). Sliderman était quelque peu en difficulté au moment de conclure mais s’en sortait à chaque fois par une grosse première (6/3). Monfils l’émoussé pourrait devenir au fil des tours dangereux : «Au courage, je suis capable de grandes choses. Je joue en France, devant ma famille». Il affrontera Marin Cilic, la révélation croate du circuit ATP (tête de série n°12), en quarts de finale.


Clément n'y pouvait rien

Distancé de 90 places à l’ATP par son adversaire du jour, Arnaud Clément (93e) se savait condamné à l’exploit s’il voulait s’offrir le deuxième quart de final de sa carrière à Bercy. Hélas pour lui, s’il n’a jamais démérité, l’Aixois est bel est bien tombé sur plus fort que lui. On s’y attendait… Mis a mal sur son service d’entrée de jeu, le Tricolore se trouvait très vite double-breaké et devait se résoudre à concéder la première manche avec un désagréable sentiment d’impuissance. Car en face, Djokovic ne se rendait pas coupable des mêmes errements que lors de son deuxième set face à Juan Monaco et déroulait un jeu offensif léché, conforme à celui qu’on l’a vu développer une bonne partie de la saison. Le deuxième acte s’initiait d’ailleurs de la pire des façons pour Clément qui perdait ses deux premiers engagements et se trouvait mené 3/0 en 10 minutes. Retard qu’il ne parvenait jamais à combler pour finalement s’incliner lourdement en à peine une heure. Il y avait bien une classe d’écart entre l’ancien n°10 mondial (2001) et la tête de série n°3 ce jeudi qui affrontera Robin Soderling pour une place dans le dernier carré.

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Tennis - ATP - Bercy
Ce sera Tsonga-Nadal



Rafael Nadal ne veut pas quitter Bercy. Après les cinq balles de match sauvées contre Nicolas Almagro, il a de nouveau dû s'employer (6-3, 3-6, 7-5) face à Tommy Robredo qui a servi pour le match. En quarts, il jouera un match explosif contre Jo-Wilfried Tsonga.

Combien de vies possède Rafael Nadal ? Après les cinq balles de match sauvées face à Almagro, le n°2 mondial s'est retrouvé à trois points des vestiaires, jeudi soir. Quand Almagro avait servi pour le match, Nadal avait confié s'être vu à la maison et avoir refusé l'idée. Quand Tommy Robredo a servi à 5-4 pour le gain du match et mené 0-15, jeudi, à quoi pensait l'ex-n°1 mondial ? «J'avais envie de me battre sur tous les points, tout le temps. Et puis jouer dans cette ambiance est vraiment un plaisir.»

Simple. Pas vraiment. Parce qu'en face Tommy Robredo, jusque-là, a joué le match parfait. Servant le plomb, souvent près ou au-delà de 200km/h, lâchant tous ses coups à fond et surtout ce coup droit très décroisé, il était parvenu à retourner la situation après la perte du premier set, ne montrant aucun signe de nervosité excessive. Nadal, qui avait encore eu du mal à se libérer, s'est montré plus agressif, et a pu dérouler dans la première manche. En patron. Mais il n'est plus autant en confiance récemment, les défaites et les blessures étant passées par là. L'emprise psychologique en moins, Nadal est devenu vulnérable, à l'image de ce très mauvais jeu de service à 2-2 dans la deuxième manche qu'il offre à Robredo pour le remettre dans le match (2-5, 3-6). A l'image également de ce jeu de retour catastrophique à 4-3 dans la dernière manche. Il a boisé et s'est agacé, incrédule de ne plus savoir comment tuer un match. Mais refuser de perdre, c'est naturel chez Nadal.


Le mental encore et toujours

Il l'avait dit contre Almagro et l'a encore prouvé jeudi : quand en face il y a le n°2 mondial, la pression est toujours très forte. Robredo a ainsi soudainement perdu sa première balle et Nadal en a profité pour imposer sa présence. Comme par enchantement, le bras s'est relâché pour claquer des coups droits décroisés, pour passer à l'abordage au filet et donc pour recoller (5-5). Le public, qui a beaucoup soutenu Robredo, n'a pas résisté et a fini par réserver à l'ancien patron du circuit une ola à la hauteur de son mental. Quand Tommy Robredo a encaissé l'ace qui donnait l'avantage (6-5) à Nadal, on a pu lire la défaite sur son visage.

C'est en s'arrachant littéralement les cheveux que l'Espagnol a quitté le court, quelques points et quelques fautes plus tard. A bout de nerfs, au bout de sa déception. Mené 5-0 dans ses confrontations face à Nadal, il a eu dans la raquette sa première victoire. Mais accrocher "Rafa" à son tableau de chasse se révèle plus dur que prévu sur une surface qui pourtant ne convient toujours pas au jeu de Nadal. Alors Tsonga, qui la maîtrise mieux, est prévenu. Il est mené 3-1 dans ses affrontements avec Nadal mais ce cera la première rencontre en indoor. Le défi est beau et il y a de la place car, certes, Nadal a mieux joué ce jeudi mais sa fébrilité reste. Le tout va donc être de le faire rompre. Pas si simple finalement.

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Tennis - ATP - Bercy
Murray, pas de miracle


Andy Murray a été éliminé jeudi en huitièmes de finale par Radek Stepanek (1-6, 6-3, 6-4). Très touché physiquement après avoir fini très tard la veille, l'Ecossais a lutté mais sombré.

Comment gagner un match de tennis alors qu'on s'est couché à quatre heures du matin ? Murray, vainqueur mercredi vers deux heures de James Blake, ne pouvait logiquement pas espérer s'imposer dans un match à rallonge ce jeudi. Alors quand il a remporté facilement la première manche, on a pu se dire qu'il allait pouvoir l'emporter à l'économie. Mais lui savait déjà que l'affaire n'allait pas être simple.

«Honnêtement, je reste en vie grâce à mon service et parce que Radek n'est pas encore dans le match. Il rate pas mal, moi je joue bien en retour de service mais je ne me sens pas au top du tout. On ne peut pas être à 100% quand on n'a quasiment pas dormi de la nuit et après un tel match face à James. Mais c'est comme ça.» Comme ça que la concentration s'est envolée en début de deuxième set, que Stepanek a compris qu'il n'avait qu'à faire travailler son adversaire pour capitaliser (1-4, 2-5, 3-6). Le Tchèque a encore prouvé sa ruse et son toucher de balle en enchaînant les amorties et les slices très bas. Murray, bouche grande ouverte, n'a alors pas cessé de souffler vers son camp, de s'agacer de ses jambes qui ne répondaient plus et de ce match qu'il sentait impossible à gagner. Mais il a eu le mérite de ne pas balancer. «J'ai vraiment fait de mon mieux, j'ai tout essayé mais ce n'était pas possible.»


Murray confiant pour Londres

Et pourtant à 5-2 contre lui dans la manche décisive, l'orgueil a failli inverser la tendance. Dos au mur, les coups se sont mis à partir plus vite, les jambes à fournir un dernier effort (4-5). Mais Stepanek a su redresser la barre rapidement, terminant par un très bon dernier jeu de service et s'offrant la victoire sur un service gagnant. Le Tchèque a laissé une belle impression, son jeu d'attaquant faisant toujours des merveilles en indoor notamment. Murray, lui, avait déjà la tête à Londres. «Cette défaite ne m'affectera pas plus que ça pour Londres. J'ai gagné à Valence, ici je n'ai pas mal joué et ce qui est le plus important : mon poignet droit va très bien. Avec un peu de repos et de l'entraînement j'arriverai dans des conditions parfaites pour Londres. Là-bas tout le monde sera dur à battre et aura sa chance. Moi y compris.» Le n°4 mondial n'a pas semblé plus abattu que ça, l'ambition déjà tournée vers ce Masters qui se jouera devant son public. Là, c'est certain, Andy Murray ne fera pas de nuit blanche la veille de son premier match.

Citation :

Tennis - ATP - Bercy
Del Potro sur abandon


Juan Martin Del Potro, tête de série n°5, s'est qualifié jeudi - ou plutôt dans la nuit de jeudi à vendredi - pour les quarts de finale du Masters 1000 de Bercy après l'abandon de son adversaire, Fernando Gonzalez (n°10), à l'issue de la deuxième manche (6-7[6], 7-6[6]). Alors que l'Argentin avait semblé souffrir du dos, c'est finalement Gonzalez, touché au genou droit, qui a jeté l'éponge, alors que le Chilien a eu pas moins de sept balles de match sur le service de son adversaire (à 5-4 puis à 6-5). Del Potro affrontera jeudi Radek Stepanek, tombeur dans l'après-midi du Britannique Andy Murray.