AO 2010 - COMMENTAIRES DES MATCHS ATP & WTA

ATP - SINGLES: Australian Open

07:15 Fin Federer R. (Sui) 3 2 6 6 7
Davydenko N. (Rus) 1 6 3 0 5
10:40 Fin Djokovic N. (Srb) 2 6 7 6 3 1
Tsonga J-W. (Fra) 3 7 6 1 6 6



WTA - SINGLES: Australian Open

01:15 Fin Li N. (Chn) 2 2 7 7
Williams V. (Usa) 1 6 6 5
04:25 Fin Williams S. (Usa) 2 4 7 6
Azarenka V. (Blr) 1 6 6 2

Citation :

Tennis - AUS (JH)
Mina en quarts


Gianni Mina assume parfaitement son statut de numéro 2 mondial en juniors. Face à son partenaire de double, Arthur de Greef (n°13), le Français s'est qualifié (3-6, 6-1, 6-0) pour les quarts de finale. Comme lors de son match précédent, le Guadeloupéen a connu quelques difficultés à entrer dans la rencontre en raison du vent et du stress : « J'ai encore eu un peu de mal à démarrer ma rencontre. J'étais un peu stressé, un peu nerveux, je n'étais pas du tout dedans au début. Je n'avais pas de très bonnes sensations, j'étais un peu mou, il y avait un peu de vent. Ce n'est pas lié au fait que ce soit mon meilleur ami. Mais la victoire est là et j'espère mieux débuter lors de mon prochain match. » Dans le haut du tableau, la surprise est venue de l'élimination très sèche (6-2, 6-1) du numéro 1 mondial, le Suédois Daniel Berta, contre l'Australien Benjamin Mitchell. S.D., à Melbourne

Citation :

Tennis - AUS (DH)
Clément/Erlich s'inclinent


Après avoir mené 5-3 au troisième set et obtenu deux balles de match, le Français Arnaud Clément et l'Israélien Jonathan Erlich s'inclinent (6-4, 1-6, 7-6 [6]) en quarts de finale du double face à la paire composée du Canadien Daniel Nestor et du Serbe Nenad Zimonjic (n°2)

Citation :

Tennis - AUS (F)
Serena Williams en championne


Menée (6-4, 4-0) par Victoria Azarenka, Serena Williams déclenche une révolte tonitruante pour s'imposer (4-6, 7-6, 6-2) et rejoindre Li Na, tombeuse de sa soeur Venus, en demi-finales.

Serena Williams est une championne. Ce n'est pas une nouveauté. Face à Victoria Azarenka, elle incarne pourtant jusqu'à la caricature le rôle de la championne. Menée (4-6, 0-4) et très malmenée, l'Américaine se révolte pour s'imposer (4-6, 7-6 [4], 6-2 en 2h27') et rejoindre Li Na, tombeuse de sa soeur Venus, en demi-finales. Après le match, elle peut plaisanter en disant qu'elle est surprise et a pensé à prendre son billet d'avion pour le retour... Pas une seconde, elle n'a pensé à la défaite. Elle hait trop ce mot. «En fait, je n'étais étonnée, mais plutôt choquée», précise la numéro 1 mondiale en rappelant qu'elle a déjà vécu de nombreux retournements de situation dans sa carrière, notamment en 2003 et 2007.

Dos au mur, la tenante du titre ne perd pas son calme, elle sonne juste l'heure de la rébellion ! Elle enchaîne alors les points gagnants et vingt-cinq minutes plus tard, elle mène 5-4. «Mon pourcentage au service n'était vraiment pas bon. J'étais à 42% au deuxième set, déplore Serena Williams qui possède définitivement un mental hors catégorie. J'avais encore de la marge de progression pour gagner. Je savais que si je servais mieux et que je commettais moins d'erreurs - et j'en faisais beaucoup - je pouvais faire mieux. » La Biélorusse ne déjoue pas, elle ne peut plus jouer. Sur une échelle de 10, l'une reste à 8 et l'autre monte à 10 avec une violence inouie. « On ne va pas battre Serena Williams (6-4, 6-0), non ? Cela ne va pas se faire dans la douceur, ce serait trop beau, sourit Sam Sumyk, nouvel entraîneur de Victoria Azarenka. Vu la dimension de la championne, sa réaction est normale. Elle ne va pas donner le match. »

Serena comme une tornade
Avec son tempérament de combattante, la Biélorusse ne se laisse pas impressionner, elle s'accroche et décroche le tie-break, mais la pression adverse est trop forte et elle cède sur une faute de revers. « Je savais qu'elle se battrait jusqu'au dernier point. Elle a commencé à jouer de manière incroyable à 4-0. Que pouvais je faire ? s'interroge Victoria Azarenka. J'ai eu ma chance, des opportunités, pas beaucoup, mais je ne les ai pas saisies. » Au troisième set, elle commence bien et mène 1-0 (0-30) avant de voir déferler une avalanche de treize points d'affilée. Elle ne voit plus la balle et les spectateurs de la Rod Laver Arena, balayée par le vent, ponctuent les points de « oh » impressionnés et de « ah » admiratifs. Serena est-elle injouable ? « Si on commence à croire qu'elle est injouable autant rester à la maison. Il faut trouver de nouvelles solutions et proposer de nouveaux problèmes à Serena pour affecter sa qualité de frappe», assène Sam Sumyk avec raison.

Face à un rouleau-compresseur, il est compliqué de rester lucide. Sur son service, Serena Williams fait claquer les aces. A la relance, elle ne délivre quasiment que des retours gagnants (57 points gagnants pour 39 fautes directes dont 23 au premier set). Sur son engagement à 3-1, Victoria Azarenka préfère en sourire, elle encaisse trois fusées en retours d'affilée et elle se retrouve K.-O debout ! Le regard noir, la tenante du titre regagne sa chaise. Quelques aces plus tard (17 au total), l'Américaine se dirige vers le filet en soufflant de soulagement. Certains messages sont clairs. Même si cette victoire est un nouveau succès au mental, ce n'est pas un triomphe à l'intox ou à l'emprise psychologique. Victoria Azarenka n'a pas sombré, Serena Williams s'est sublimée. C'est la définition d'une grande championne.

Citation :

Tennis - AUS (F)
Li Na sort Venus Williams


Après avoir mené (6-2, 4-2) puis servi pour le match à 5-4 au deuxième set, Venus Williams s'incline (2-6, 7-6 [4], 7-5 en 2h47') contre Li Na. Pour la première fois de son histoire, la Chine place deux représentantes en demi-finales d'un tournoi du Grand Chelem.

C'est l'histoire du lièvre et de la tortue, mais ce n'est pas une fable. Après avoir mené (6-2, 4-2) puis servi pour le match à 5-4 au deuxième set, Venus Williams s'incline (2-6, 7-6 [4], 7-5 en 2h47') contre Li Na et envoie deux Chinoises en demi-finales d'un Grand Chelem pour la première fois de l'histoire du tennis. Inhibée en début de rencontre, la 17e mondiale a réussi à passer au-dessus de son stress pour vivre « le plus beau jour de sa vie ». « Au premier set, j'étais nerveuse et Venus jouait de manière agressive. Elle ne commettait pas beaucoup de fautes et j'étais sous pression, analyse la Chinoise qui a reçu une vingtaine de SMS de félicitations après sa victoire. Au deuxième set, je me suis sentie un peu mieux, mais j'étais encore menée. J'ai alors essayé de mettre plus la balle dans le court.»

Pour suivre le match, il faut suivre le service de l'Américaine, véritable baromètre de son jeu : 74% de premières balles au premier set, 63% au 2e et 40% au 3e. Pendant une heure, Venus Williams dicte le jeu en s'appuyant sur son arme et en se montrant très agressive sur les deuxièmes balles adverses. Puis elle se dérègle avec le vent qui balaie la Rod Laver Arena et elle laisse le contrôle du match à la Chinoise, magnifique combattante.« Pendant un set et demi, j'ai joué de manière très propre, puis j'ai commis de plus en plus de fautes, déplore l'aînée des Williams. Je pense que mon service ne m'a pas aidée. »

La persévérance de Li Na
Li Na sait qu'elle peut battre l'ancienne numéro 1 mondiale. Elle a déjà réalisé l'exploit en quarts de finale des JO de Pékin lors de leur seule confrontation. Plus le temps passe, plus la confiance change de camp. « Objectivement, elle a commencé à beaucoup mieux jouer à partir du deuxième set, précise Venus Williams. Elle frappait vraiment bien la balle.» Imperceptiblement, la Chinoise se rapproche de sa ligne. Imperceptiblement, l'Américaine recule. Au moment de servir pour le match à 5-4 au deuxième set, la 17e mondiale prend sa chance avec un magnifique lob de revers sur la ligne pour mener (0-40), la 6e mondiale accumule les fautes directes (53 au total pour 27 points gagnants et 11 doubles fautes) et perd son engagement sur un coup droit boisé. Un autre match vient de démarrer et la plus audacieuse, Li Na, remporte le tie-break.

Dans la troisième manche, les deux joueuses s'échangent les breaks, mais Venus Williams se détache de nouveau pour mener 2-0 puis 4-2. Sa défaillance au service ne lui permet pas de tenir son avance. Malgré une petite fébrilité pour conclure avec deux balles de match ratées à 6-5 (40-15), la Chinoise ne change pas de stratégie : prises de balles précoces, jeu en cadence et agressivité. Elle conclut sur deux coups droits gagnants et s'offre sa première demi-finale en Grand Chelem à 27 ans. «Avec le temps et la patience, la feuille du mûrier devient de la soie», dit le proverbe chinois...

Citation :

Tennis - AUS (H)
Federer en patron


Roger Federer s'est qualifié, mercredi, pour les demi-finales de l'Open d'Australie en dominant Nikolay Davydenko (2-6, 6-3, 6-0, 7-5).

Roger Federer a su laisser passer l'orage. Opposé à Nikolay Davydenko, le Suisse connaît un début de match cauchemardesque face à un Russe qui joue comme dans un rêve. Titré au Masters et à Doha, le 6e joueur mondial confirme non seulement ses deux victoires de suite face au n°1 mondial mais également qu'il semble avoir passé un cap. Oui mais Federer n'est pas encore entré dans le match et la pression n'est pas encore assez forte pour tester la solidité de ses nerfs. A 6-2, 3-1 et trois balles de double break manquées, la donne change. Le Russe se crispe, le Suisse se relâche et, de manière quasi inexplicable, c'est tout le match qui prend un nouveau visage.

Davydenko a dû plier
Plus mobile, lisant mieux la vitesse de jeu adverse, Federer prend le dossard de patron. Battre Roger Federer en Grand Chelem demande bien plus que de le faire dans les autres tournois. Dans les Majeurs, le Suisse se bat pour les records et pour écrire l'histoire : il ne lâche rien. Dos au mur, il ne panique pas - trop d'expérience pour ça - et s'applique à retrouver son timing. Et puis, il sait que Davydenko peut passer d'injouable à fébrile très rapidement. La cadence infernale qu'il imprime lui demande une concentration et une confiance de tous les instants. Alors quand la pression le rattrape, le train peut dérailler. Federer appuie sur l'accélérateur, serein et jouant juste. Même si Davydenko tente de se rebeller dans la dernière manche en se procurant trois balles de 5-3, puis en sauvant une balle de match sur service adverse (5-4, 40-30), le n°1 mondial finit par garder la main sur un match devenu très tendu sur la fin. Dans le money time, c'est la trempe du Suisse qui prend le dessus. Federer décroche sa 23e demi-finale consécutive en Grand Chelem, un chiffre hallucinant mais encore confirmé par sa maîtrise dans le jeu et sa solidité mentale ce mercredi. Tout simplement trop fort. - C.B.

Citation :

Tennis - AUS (H)
Tsonga, l'homme fort


Jo-Wilfried Tsonga s'est qualifié pour les demi-finales en dominant (7-6[8], 6-7[5], 1-6, 6-3, 6-1) le n°3 mondial Novak Djokovic lors de cette revanche de la finale du tournoi 2008. Le Français doit affronter le n°1 mondial Roger Federer.

«C'est un des plus beaux matches de ma carrière parce que c'est un match en cinq sets, parce que c'est un quart de finale de Grand Chelem et parce que c'est Novak Djokovic.» Il est 1h30 et Jo-Wilfried Tsonga savoure. Avec ses deux poches de glace sur les genoux et après avoir avalé une banane, le Français déguste sa deuxième victoire en cinq sets en deux jours. Il a retourné l'estomac du Serbe pour s'imposer (7-6 [8], 6-7, 1-6, 6-3, 6-1 en 3h52') après un gros combat mental et physique. Quand Eric Winogradsky lui demande dans les vestiaires comment il se sentait ? Il lui répond : «C'est un gag, je peux continuer je ne sais pas combien de temps.»

Et c'est bien toute la différence entre Novak Djokovic et Jo-Wilfried Tsonga lors de ce quart de finale. Le Français revient de loin, il sait souffrir, il a vécu tellement de galères et depuis la Coupe Davis aux Pays-Bas, il connaît ses qualités de résistance physique. A un set partout, il regarde la pendule sur le court et voit s'afficher 2h04'. Il vient de perdre le set et il se dit : «Deux heures, tiens, on va commencer à entrer dans un vrai match de tennis (sourires).» Il connaît la faille : le physique. Dans le jeu, le 3e mondial peut survoler les débats à l'image du troisième set. Mais le physique fait partie du jeu : «Je lui ai montré que je pouvais jouer encore un bon bout de temps et que j'allais m'accrocher sur tous les points même quand j'ai pris 6-1 au troisième set. Il me mettait loin mais j'essayais de ramener le plus de balles possibles à chaque fois. A la fin, cela pèse dans la balance.»

Au début du quatrième set, Nole commence à se toucher l'estomac puis il part aux toilettes après avoir perdu son service à 2-0. «Je félicite Jo, il a joué un grand match, il mérite sa victoire, annonce en préambule Novak Djokovic. Je ne veux pas me trouver d'excuses. Mais avant le match, j'ai vomi et j'avais la diarrhée.» Info ou intox ? A la question «quand vous êtes-vous rendu compte qu'il avait des problèmes ?», la réponse de Jo-Wilfried Tsonga invite à sourire : «Il y a cinq ans. Aujourd'hui, il a eu un problème à l'estomac mais il a souvent des problèmes quand ça ne va pas.» Il ne lâche rien, il court après toutes les balles, tient un moment grâce à son service (19 aces), vient chercher les points au filet lors du premier tie-break (17 points marqués sur 23 montées au filet au premier set), se relève de treize points encaissés d'affilée de 1-1 à 4-1 au troisième set... «Jo est avant tout un guerrier. On attend tous qu'il livre un combat et à chaque fois, il répond présent, se réjouit son capitaine de Coupe Davis, Guy Forget. On ne peut douter de sa capacité à vouloir se relever même quand il prend des coups et aller en donner.»

Quand les entraîneurs parlent de langage du corps, ce match relève de la preuve par l'exemple. Jo-Wilfried Tsonga n'a pas pratiqué son meilleur tennis, mais il s'est toujours accroché et a toujours envoyé des messages de combat à son adversaire. «Pour l'instant, il ne joue pas encore au maximum, il a encore pas mal de retenue. Ca le frustre, il sent bien qu'il peut faire mieux. Mais c'est super important de gagner ce genre de match en sachant qu'on en a encore pas mal dans la raquette, prévient son coach, Eric Winogradsky, heureux et fier de la prestation de son élève. Physiquement, c'est une très bonne expérience. Tennistiquement, il en a encore beaucoup dans la raquette. Il compense cette petite retenue par une solidité mentale assez intéressante.» C'est un euphémisme. Quand il regarde l'horloge à la fin du match, Jo-Wilfried Tsonga peut voir s'afficher 3h52'. C'est vraiment un bon chrono pour un boxeur.

Citation :

Tennis - Expert
«Une journée de folie»


Les spectateurs en ont eu pour leur argent aujourd'hui ! On a vraiment vécu des matches incroyables d'intensité qui ont vraiment prouvé que ce tournoi était depuis le début très ouvert.

Pour Jo, ce match s'est joué au physique après deux premiers sets très intenses avec un énorme engagement physique. A un moment donné, il était évident que ça allait casser. Je pense que le premier set a eu beaucoup d'importance et Jo s'est bien mis dans le match en allant le chercher, très souvent au filet. Ensuite il perd un peu de lucidité dans le jeu décisif du deuxième et prend un gros coup au moral dans le troisième set. Je pense que c'est plutôt son moral qui a souffert dans cette manche que son physique. En revanche pour Djokovic c'est venu d'un coup, il a payé sa débauche d'énergie. Mais comme d'habitude le Serbe en a fait des tonnes et, là où Jo est fort, c'est quand il confirme son break à 2-1 dans la dernière manche, parce que Djokovic y livre ses dernières forces. Ensuite, c'était plié.

Le Français a donc disputé son deuxième match en cinq sets de suite et ça prouve vraiment qu'il a la caisse pour ce genre de combats. Sa préparation a été parfaite finalement et il a eu raison de faire des impasses avant Melbourne. Il marche à l'envie et dans ce tournoi on voit qu'il en a énormément. Maintenant pour aller chercher Roger Federer, il devra absolument avoir récupéré. S'il est un peu entamé, il n'y arrivera pas. De même il ne faudra pas qu'il rate son début de match. De toute manière c'est un autre combat qui l'attend car, on l'a vu face à Davydenko, Federer est très solide. Il faudra vraiment le bousculer.
Federer sans paniquer

Je suis vraiment admiratif de Roger Federer. Contre le Russe, même malmené, il ne s'est jamais affolé. Et pourtant parfois Davydenko donnait l'impression de jouer au ping-pong. Mais le Suisse a su laisser passer l'orage avant de développer un niveau de jeu incroyable. Tout d'un coup, il a passé la surmultipliée, l'autre s'est crispé et c'est un autre match qui a commencé. Ce match est encore une fois la preuve que jouer contre Roger Federer en Grand Chelem n'a rien à voir avec le jouer ailleurs. Il sait parfaitement préparer ces événements majeurs et voir qu'il en est à sa 23e demi-finale de Grand Chelem d'affilée c'est tout simplement prodigieux.

Serena Williams a démontré les mêmes qualités mentales en renversant une situation improbable contre Victoria Azarenka. C'est très étonnant de la voir changer à ce point de niveau de jeu en l'espace de quelques jeux. On a limite l'impression que ce n'est plus la même joueuse. Mais elle a gagné de très grands titres et est n°1 mondiale donc forcément elle possède quelque chose en plus. Cela demande une lucidité incroyable de ne pas paniquer dans ces situations et d'élever soudain son niveau de jeu. En qui concerne sa soeur Venus, elle doit, et nous aussi, toujours se demander comment elle a pu perdre ce match. Elle l'avait bien en main et tout d'un coup elle s'est déréglée. Qui aurait pu prédire qu'on aurait deux joueuses chinoises en demi-finales ? C'est dans tous les cas une juste récompense du travail accompli au niveau des filles par leur fédération depuis des années. Maintenant, il est évident qu'on attend d'éventuelles retrouvailles, forcément explosives, avec Justine Henin. Mais on a déjà eu tellement de surprises dans ce tournoi...

[quote]Tennis - AUS
Le programme de jeudi
La journée de jeudi laissera la place aux demi-finales féminines et à la première demie du tableau masculin entre Andy Murray et Marin Cilic.


Rod Laver Arena, à partir de 11 heures (1h00, heure française)

Un double
Serena Williams (USA/n°1) - Li Na (CHN/n°16) 3-1
Justine Henin (BEL) - Jie Zheng (CHN) 1-0

Pas avant 19h30 (9h30 heure française)
Marin Cilic (CRO/n°14) - Andy Murray (GBR/n°5) 1-2
[/quote]

Citation :

Tennis - AUS (JH)
Mina, c'est solide


Vainqueur de l'Orange Bowl et numéro 2 mondial en juniors, Gianni Mina confirme sa solidité en se qualifiant pour les demi-finales. Le Français a disposé (6-2, 6-4) de l'Australien James Duckworth en se montrant sérieux du début à la fin :«J'ai bien démarré cette fois-ci. Je me suis concentré dès le début et j'ai bien bougé dès le début. Je me suis vraiment concentré sur mes premières balles de service, sur mes débuts de jeu et mes retours pour le faire beaucoup jouer. Aujourd'hui (jeudi), je me sentais mieux parce qu'il y avait un peu moins de vent. »

Pour une place en finale, le Guadeloupéen doit maintenant affronter Tiago Fernandes (n°14). Les deux joueurs ne sont jamais affrontés, mais Gianni Mina se méfie du Brésilien qui a battu des Français lors des quatre derniers Grands Chelem. Spectateur des deux premiers sets du match entre Jo-Wilfried Tsonga et Novak Djokovic, il s'inspire de son aîné : « Cela m'inspire beaucoup, il soulève le public, les deux joueurs ont livré un combat incroyable. J'ai vraiment adoré ce match. Dommage que je ne sois pas resté jusqu'à la fin. Cela me motive vraiment. J'ai vraiment envie d'arriver au haut niveau pour vivre ce genre de match. Je discute parfois avec lui et je lui sers éventuellement de sparring-partner. C'est vraiment un super gars, il est très sympa. Il y a tout de bien chez lui. » S.D., à Melbourne

Citation :

OA > Mina: "J'ai bien démarré"

Par Rémi Cap-Vert, jeudi 28 janvier 2010 à 16:53


Réaction de Gianni Mina après sa victoire contre James Duckworth, 6-2 6-4, en quarts de finale dans le tournoi junior.

"J'ai bien démarré cette fois-ci. Je me suis concentré dès le début et j'ai bien bougé dès le début. Je me suis vraiment concentré sur mes premières balles de service, sur mes débuts de jeu et mes retours pour le faire beaucoup jouer. Aujourd'hui, je me sentais mieux parce qu'il y avait un peu moins de vent."

ALLEZ GIANNI, FAUT ALLER AU BOUT A PRESENT !!

Citation :

Tennis - AUS (F)
Serena en finale


A chaque match, c'est le même constat. Serena Williams est une championne. Plus le tournoi avance, plus le constat devient implacable. En demi-finales contre Li Na, l'Américaine a montré la qualité première d'une championne : la gestion des moments importants avec un ace pour conclure chaque set. Sans pratiquer un tennis de rêve, la tenante du titre n'a pas commis la même erreur que sa soeur pour s'imposer (7-6 [4], 7-6 [1] en 2h02') contre la Chinoise.

Concentrée et calme, la numéro 1 mondiale n'a jamais paniqué lors des retours de la future top 10. Après avoir mené 5-3 au premier set, obtenu une première balle de premier set puis avoir cédé son service à 5-4, elle garde son sang-froid. Moins percutante dans ses frappes et plus lente en jambes que lors de ses matches précédents, elle a des difficultés à déborder son adversaire, impeccable dans le jeu en cadence et efficace dos au mur. Lors du premier jeu décisif, elle profite des erreurs de la Chinoise puis met un coup d'accélérateur pour terminer sur un ace en seconde balle.

Quand son jeu ne répond pas vraiment, Serena Williams possède toujours la lucidité de s'appuyer sur ses armes. A chaque danger, elle balance un ace ou un service gagnant. « Si elle veut gagner un point, elle sert un ace », résume Li Na, « un peu triste » de s'arrêter en demi-finales mais satisfaite de son jeu. La 17e mondiale a montré son tempérament en sauvant trois balles de match sur son service à 5-4 avant de craquer lors du deuxième tie-break. Les Come on hurlés par Serena Williams ne laissent pas la place au moindre doute. La tenante du titre tient à son bien et elle peut se réjouir car son souhait d'affronter Justine Henin en finale s'est réalisé. S.D., à Melbourne

Citation :

Tennis - AUS (F)
Henin rejoint Williams


Pour son retour en Grand Chelem, Justine Henin jouera déjà une finale. La Belge a dominé (6-1, 6-0) Jie Zheng et défiera donc Serena Williams.

Manifestement Justine Henin, comme Clijsters, a eu raison de sortir de sa retraite. La Belge s'est en effet qualifiée jeudi pour la finale de l'Open d'Australie en étrillant la Chinoise Jie Zheng (6-1, 6-0). Face à une adversaire qu'elle n'avait jamais rencontrée, l'ex n°1 mondiale a rapidement pris le dessus tant la différence de puissance et de vitesse de jeu était importante. Zheng, aussi bonne contreuse qu'elle est, n'a jamais trouvé comment dérégler la Belge. Manquant de longueur de balle et d'un coup qui fait mal, elle s'est logiquement inclinée. «Je veux vite oublier ce match. De toute manière avec la façon dont elle contrôlait les échanges je ne pouvais rien faire. Si elle joue à ce niveau en finale elle a de grandes chances de l'emporter», a ainsi commenté, fataliste, la Chinoise. Henin, finaliste à Brisbane en début d'année, avait de toute manière fait le plus dur dans sa partie de tableau auparavant en sortant Dementieva, Wickmayer et Petrova. Face à Zheng, l'occasion était trop belle pour qu'elle la laisse passer.

Ravie de retrouver Serena Williams
Le retour en fanfare de Justine Henin continue donc. Victorieuse à Melbourne en 2004, finaliste en 2006, la Belge retrouve sa première finale en Grand Chelem depuis celle remportée à l'US Open en 2007 contre Svetlana Kuznetsova. Elle jouera donc pour un huitième titre du Grand Chelem. Surtout, elle défiera Serena Williams, qui vise son 12e titre dans un Majeur, dans une lutte qui s'annonce sous haute tension pour le titre. L'Américaine mène 7-6 dans leurs confrontations et a remporté la dernière à Miami en 2008. Mais dans les tournois du Grand Chelem c'est la Belge qui a l'avantage de rester sur un 3-0 infligé en 2007 avec des victoires à Roland-Garros, Wimbledon et l'US Open. «Je me sens fatiguée évidemment car j'ai eu quelques matches compliqués mais j'ai eu un match facile aujourd'hui et c'est la meilleure préparation possible pour la finale. Le rêve peut continuer. Ce sera dur d'aller chercher le titre face à la meilleure joueuse du monde. Serena est une véritable championne et elle l'a encore prouvé lors de ce tournoi contre Azarenka notamment. Je suis ravie qu'elle soit sur mon chemin car elle est la meilleure tout simplement.» La n°1 mondiale et tenante du titre partira logiquement favorite mais ses deux derniers tours compliqués ajoutés aux petits doutes qui persistent sur sa condition physique actuelle pourraient rendre l'issue du match bien plus incertaine. - C.B.

Citation :

Tennis - AUS
Tsonga pour un nouvel exploit ?


Toujours aussi cool, Jo-Wilfried Tsonga a bien récupéré après son match contre Novak Djokovic. Ce jeudi matin, il n'a rien changé à sa routine de récupération et appréhende sa demi-finale contre Roger Federer avec sérénité. Quatre questions avant le choc.

Federer en 2010 comme Nadal en 2008 ?
Après sa formidable épopée de 2008, Jo-Wilfried Tsonga se retrouve de nouveau en demi-finales de l'Open d'Australie. Le 24 janvier 2008, il avait déclenché un ouragan en battant (6-2, 6-3, 6-2) Rafael Nadal. «Quand on dit incroyable, tout est dit », avait alors commenté l'Espagnol sous le choc du niveau de jeu adverse. Sur son nuage, le Français répétait « une folie, c'était une folie ». Aujourd'hui, JWT est 10e mondial, a perdu sa part d'insouciance mais a gagné en toute conscience un nouveau statut. Pour lui, la situation est incomparable : « Cela n'a rien à voir, ce n'est pas le même genre de joueur et c'est un autre moment. C'est autre chose. Je me souviens seulement que j'étais en confiance et que je me sentais bien. Ce n'est pas comparable car je suis peut-être plus fort aujourd'hui sans vraiment m'en rendre compte. C'est loin, c'est différent. Depuis j'ai progressé dans certains secteurs du jeu. Je jouais avec beaucoup de fougue alors que maintenant je suis plus réfléchi.»

Sa victoire à Montréal peut-elle lui servir ?
Le néo-papa Roger Federer arrive à Montréal et perd contre Jo-Wilfried Tsonga en quarts de finale après avoir mené 5-1 au troisième set ! Est-ce une victoire significative ? Oui et non. Entre un tournoi de reprise et une demi-finale de Grand Chelem, l'implication et l'application du n°1 mondial peuvent se comparer à celles d'un joueur de foot disputant la Coupe de la Ligue ou la Coupe du monde. Il n'a pas envie de perdre, mais son envie de gagner est moins vitale. En revanche, une victoire (7-6 [5], 1-6, 7-6 [3]) contre le Suisse apporte toujours son lot de confiance. Jo-Wilfried Tsonga se dit désormais : «Je suis peut-être capable de le faire ». Il se reprend : « Je suis sûrement capable de le faire. » Le Français a aussi appris « qu'en cadence, il était vraiment très fort. Si je pouvais le faire jouer...» Il s'arrête, sourit et ajoute : « Si je raconte maintenant ce que je vais faire demain (vendredi), c'est grillé (sourires). J'y ai déjà pensé. On n'en a pas encore parlé avec Eric (Winogradsky, son entraîneur), mais je sais ce que je vais devoir faire.»

Les conditions de jeu sont-elles favorables ?
Les balles sont molles et il faut beaucoup d'efforts pour donner de la vitesse. C'est le constat de tous les joueurs. Avantage ou inconvénient pour Jo-Wilfried Tsonga ? Le Manceau n'hésite pas une seconde : « Les balles sont beaucoup plus lentes qu'en 2008. Pour faire un point gagnant, il faut y aller. Mais cela me va comme ça contre lui. Il a gagné trente fois Wimbledon et cinquante fois l'US Open (rires). A Roland-Garros, il a gagné un peu moins. Quand c'est un plus lent, je préfère.»

Comment battre Roger Federer ?
Cela fait des années que cela dure et ils sont des milliers à se poser la question. Peu ont trouvé la réponse. Juste après son quart de finale, Jo-Wilfried Tsonga donne une piste : « Pour le battre, il va falloir que je l'amène dans le dur. Si j'arrive à l'amener dans le dur, il y aura un peu plus match. En revanche, si je perds les deux premiers sets, cela va être difficile. » Dans les vestiaires en attendant son match, il a regardé la rencontre entre Roger Federer et Nikolay Davydenko à partir du milieu du deuxième set. Quand on lui glisse qu'il n'a pas vu le moment où le Suisse était en difficulté, il répond : « J'ai trouvé qu'il était en difficulté tout le temps. Au quatrième set, il a le break d'avance, mais il s'en sort bien à 0-40 sur son service et l'autre commet des fautes inhabituelles. Je sais qu'il joue très, très bien, mais il peut avoir des passages où il peut être un peu moins bien. »