Alizé Cornet - 2

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A l'occasion d'un podcast diffusé sur Eurosport ce mardi, la joueuse Française Alizé Cornet s'est confiée sur sa carrière, ses exploits mais aussi sur sa personnalité et sa vie d'athlète. Dans cet entretien avec le consultant Antoine Benneteau intitulé "Echange", la Niçoise est revenue en détails sur la sortie de son livre "Sans compromis" dans lequel elle partage des moments intimes de sa vie.

Sur le circuit depuis l'âge de 15 ans, Alizé Cornet a connu le succès très tôt, remportant notamment Roland-Garros juniors. 11e mondiale à 19 ans, la Niçoise a côtoyé le sommet de la pyramide pendant plusieurs années. Au cours de cet entretien avec Antoine Benneteau, Alizé Cornet a d'abord évoqué la sortie de son livre. Elle retrace dans son livre son parcours, tout en souhaitant révéler la vie que mènent les athlètes de haut niveau. Interrogé ensuite sur ses idoles quand elle était jeune, la joueuse de 30 ans répond : "J'aimais beaucoup Martina Hingis, Justine Hénin et Amélie Mauresmo. J'avais aussi beaucoup d'idoles garçons comme Pete Sampras, Cédric Pioline, Andy Roddick et ensuite Rafael Nadal. Cela fait 15 ans que j'essaye de prendre exemple sur Rafa."

Antoine Benneteau est revenu sur le début de carrière d'Alizé Cornet, lorsqu'elle a atteint la 12e place mondiale en 2009. Une période capitale qui a marqué un tournant dans sa carrière et où tout s'est joué pour elle. "C'est à cette période que j'aurais dû serrer la vis encore plus. A ce moment-là, j'ai un petit peu baissé ma garde. Tout avait été si facile et si rapide, que je me suis dit que je devais continuer à jouer comme je le faisais avant. J'ai commencé à reculer au classement et j'ai paniqué. Quand on panique en général, il n'en découle jamais des bonnes choses et je me suis enfermée dans un cercle vicieux".

Revenue dans le top 20 mondial en 2014, Cornet reconnait qu'il lui a manqué de l'ambition pour retrouver le sommet. "J'étais tellement heureuse d'être revenue dans les 20 après avoir fourni tant d'efforts, que je me suis dit c'est bon stop je suis bien à ce niveau-là. J'ai fais l'erreur de mettre ma carrière de tennis au second plan au profit de ma vie sentimentale et cela m'a coûté très cher."

Concernant ses performances en Grand Chelem, Cornet a évoqué son huitième de finale contre la Russe Dinara Safina en 2009. La Niçoise était à un point de goûter à son premier quart de finale en Grand Chelem. "En 2009, à l'Open d'Australie, je rate deux balles de match face à Safina, numéro une mondiale à cette époque. Je rate mon premier quart de finale en Grand Chelem à un point, à un petit centimètre près. 11 ans après, je l'ai toujours en travers de la gorge : à 30 ans, je n'en ai toujours pas disputé un !"

Dans ce podcast, Alizé Cornet parle également de l'évolution de son caractère et avoue s'être détestée au point d'avoir peur du regard des gens. "Il y a eu plusieurs matches où je parlais mal à mon entourage et je pétais des câbles sur le terrain. A ce moment-là, je n'exprimais pas de colère envers mon entourage mais envers moi-même. Là je me déteste, à tel point que je pense que tout le monde qui me regarde me déteste aussi. Il y avait une sorte de paranoïa qui se créait autour de ça. J'ai réussi à me calmer en apprenant à m'aimer davantage et à moins me juger."

Lors de la fin de cet entretien, elle est questionnée sur le fait qu'en tant qu'athlète féminine, il faut aussi devoir jongler avec sa vie de femme. Cornet ne se voit pas encore mettre entre parenthèse sa carrière de joueuse de tennis pour fonder une famille et admet que cette perspective l'inquiète beaucoup. "J'arrive à un tournant de ma vie où il va falloir que je me pose des questions. Si tu as envie de fonder une famille et avoir des enfants, il y a l'horloge biologique qui se met en route et on n'a pas trop le choix. On est obligé de laisser sa carrière sur le bas-côté. Et ça, c'est un truc auquel je n'ai pas encore pensé. Cette transition m'angoisse."

Alize sera associée à Heather Watson (GBR) à l'Australian Open.

Propos de Alizé Cornet, qui suit d'assez prêt la progression des deux soeurs Fruhirtova a été impressionnée par leur niveau après s'être entraînée ensemble:
«Linda et sa sœur Brenda - a déclaré l'ex-française n.11 dans le monde - ont quelque chose de miraculeux. Si l'on considère leur âge, leur niveau de jeu est incroyable, tout comme leur potentiel. Ils seront certainement parmi les stars du futur ».

Fan de Vianney

Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis - WTA - WTA 500 - Dur - outdoor)
Cornet (FRA) bat Grammatikopoulou (GRE, LL) : 6-2, 6-2

Badosa (ESP) bat Cornet (FRA) : 6-4, 6-4

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« C'était une drôle de reprise avec un changement d'adversaire au dernier moment.
Le forfait d'Elise Mertens (touchée à une épaule, ndlr), ce n'était pas une vraie surprise. Il y a deux jours, je l'avais vue servir et elle n'était pas à fond. Elle avait même interrompu son entraînement. Mais je pensais quand même qu'elle pourrait jouer. Il a fallu s'adapter une heure et demie avant le match. Avec ma coach, nous avons fait des recherches de dernière minute. Mais c'est bien de débuter la saison par une victoire, contre n'importe qui. On a essayé de trouver quelques matches en vidéo, mais je me suis surtout concentrée sur ce que je devais faire plutôt que sur elle. Et ça s'est bien passé.

On imagine que vous étiez impatiente de retrouver la compétition.
Je n'avais pas joué depuis Roland-Garros et ça commence à dater. J'étais frustrée de la fin de saison. J'ai fait beaucoup de foncier et j'en avais ma claque. Je n'avais qu'une envie, revenir sur un court, être sur un tournoi et jouer. J'ai bientôt 31 ans et les périodes foncières, j'en ai fait beaucoup dans ma vie et maintenant j'ai envie d'aller à l'essentiel. Et l'essentiel ce sont les matches.

Quelles ont été vos sensations durant le match ?
Les conditions étaient difficiles pour avoir de bonnes sensations car il y avait beaucoup de vent. C'était surtout une question d'ajustements par rapport à ça. J'étais un peu nerveuse car c'était le premier match de la saison. Mais dans l'ensemble, j'ai fait un match solide. C'était un match que je devais gagner, mais ce n'est jamais facile de le faire. L'aventure continue et j'espère pouvoir mettre en place des choses supplémentaires pour le prochain match.

Après Abu Dhabi, il y aura le départ vers Melbourne et la quarantaine avant les prochains tournois. Comment vous y êtes-vous préparée ?
Le départ vers l'Australie se fera par avion charter au départ d'Abu Dhabi jusqu'à Melbourne. Il faudra faire preuve de patience pendant la quarantaine. On ne pourra sortir que cinq heures par jour, donc ça veut dire 19 heures enfermée dans la chambre d'hôtel. C'est un peu mental... Mais si je peux m'entraîner, ça ira. Mais, encore une fois, ce n'est que de l'adaptation. Je vais essayer de passer le temps de la meilleure façon possible. Mais il y a pire que de rester 19 heures par jour dans la chambre d'un hôtel de luxe, il faut arrêter de se plaindre. Me connaissant, je pense que je vais aussi m'entraîner dans ma chambre. Cinq heures par jour, c'est discutable. Deux heures de tennis, deux heures de fitness, pour la plupart c'est suffisant. Mais pour ceux qui veulent jouer plus, et j'ai l'habitude de m'entraîner plus que ça, il faudra vraiment faire du qualitatif pour que les deux heures suffisent. Mais on sera tous à la même enseigne. »

Avec Claire Feuerstein

Melbourne 1 (Australie - WTA - WTA 500 - Dur - outdoor)
GIPPSLAND TROPHY
Buzarnescu M./Cornet A. - Ninomiya M./Voracova R 6:4,2:6,10:2

Melbourne 1 (Australie - WTA - WTA 500 - Dur - outdoor)
GIPPSLAND TROPHY
Alizé Cornet débute bien. La Française, 53eme joueuse mondiale, a disposé de l'Australienne Ajla Tomljanovic, 69eme joueuse mondiale, en trois manches (5-7, 6-1, 6-3) et 2h29 de jeu.

Osaka (JAP, n°2) bat Cornet (FRA) : 6-2, 6-2