Kinnie Laisné

Kinnie se concentre sur des tournois nationaux et des interclubs et avec le Vautour TC (Hainaut) elle est devenue championne de Belgique

avec Klaartje Liebens, Marie Benoit et Mathilde Devits.

En France elle a rejoint le TC TREMBLAY.

Il y a presque 10ans avec Lim...Kinnie était meilleur.

Championne Régionale 2nde Série en Seine Saint Denis.

Citation :

La Normande Kinnie Laisné (ex 295e joueuse mondiale) a pris son élimination surprise dès les huitièmes de finale des qualifications pour le tableau principal de l’Open de Caen avec philosophie. Gravement blessée à l’épaule en 2009, la championne de France juniors 2007 revient de loin, a revu ses principes et aborde différemment le tennis, dont elle a récemment quitté le circuit pro.

Le temps des lamentations a été bref pour Kinnie Laisné. Malgré sa contre-performance dès son entrée en lice en huitièmes de finale des qualifications ce mardi face à la Russe Marina Shamayko (-15), la Normande (n° 54 française) gardait le sourire au sortir de la terre battue caennaise.

« Avant, j’avais les cuisses bleues ou noires tellement je me frappais. J’avais de la rage. Maintenant, c’est presque le contraire, je suis parfois trop dans le lâcher-prise, observe l’intéressée, balayée en deux sets (6-3, 6-4). Et de raconter, presque incrédule, j’ai balancé les deux derniers jeux alors que je n’avais jamais laissé filer un point de ma vie ! »

Pile dix ans après son titre de championne de France des 17-18 ans, Kinnie Laisné a appris, changé, revu ses valeurs. Plus de plaisir, moins de souffrance, tel est son nouveau credo. « J’ai beaucoup trop souffert, j’en ai assez d’avoir mal » , dit-elle.

« Je ne me dis pas : ‘‘ et si ça s’était passé comme ça… ’’ »

Un cocktail qui s’est récemment avéré gagnant. En 2015, la native de Cherbourg a remporté le tournoi de Dakar (15 000 $), son premier chez les professionnels, et son dernier, puisque l’ancienne 295e joueuse mondiale a aujourd’hui salué le circuit. « Je ne voulais même pas y aller au début, je pensais que ce n’était que de l’argent jeté par les fenêtres. Je n’étais pas en confiance, mais tout a bien tourné finalement. »


Rien ne présageait de l’écriture d’une nouvelle ligne sur son CV quelques années plus tôt. À l’apogée de sa carrière, fin 2009, notamment après un premier tour à Roland-Garros, Kinnie Laisné a été victime d’une épaule récalcitrante. Résultat : un trou de deux années à situer entre mauvais diagnostic médical, opération et rechute.

« Le chirurgien qui s’est occupé de moi n’était pas adapté et a appliqué un mauvais protocole. J’ai été immobilisée pendant six semaines alors que normalement les sportifs de haut niveau ne le sont pas pour cette opération. J’ai perdu du temps, et de l’argent. On me disait que j’avais l’épaule d’une grand-mère de 80 ans et on ne savait même pas si j’allais pouvoir rejouer au tennis un jour , revient-elle . On me parlait d’un miracle. »


Le miracle, finalement, a peut-être été d’aller chercher ce titre professionnel, au Sénégal en 2015. Elle le doit aussi à son préparateur mental, qui la suit depuis deux ans. « Il m’a remis dans le droit chemin, travaillant avec moi la notion de plaisir. Ça a été tellement dur de revenir que jouer était une souffrance » , confie-t-elle.

Malgré tout, aujourd’hui, la Manchoise n’en veut à personne. Licenciée au TC Tremblay et entraîneure au club de Rueil-Malmaison, elle a laissé derrière elle les impondérables de sa vie sur les courts : « J’ai fait la paix avec ma carrière. Je ne me dis pas ‘‘ et si ça s’était passé comme ça...’’ Si je n’ai pas réussi à faire mieux, c’est que je n’étais peut-être pas destinée à réussir. »

Avec Oyen