Les Jeux Paralympiques de Pékin

................. Parce que les personnes handicapées méritent aussi qu'on porte grande attention à leurs performances, ce topic est indispensable !! Il viendra saluer les plus belles perfs des athlètes handisports qui ont encore plus de mérite que les valides. Ils s'entrainent comme des dingues, c'est peut-être à travers eux que l'on puise les plus belles valeurs du sport, un juste retour aux sources en somme

Citation :

Deux semaines après la fin des 29e Jeux olympiques de Pékin, place aux Jeux paralympiques qui se tiendront du 6 au 18 septembre prochain


4.000 athlètes prévus, 150 pays représentés, c’est la première fois que le Comité organisateur des JO (le BOCOG) se voit également confier le dossier Paralympique. Le 26 août, Liu Qi, président du Bocog a affirmé que le pays se devait de "préparer au mieux les Jeux paralympiques, à la façon des Jeux du mois d’août".
Pour mener à bien cette mission, Pékin a prévu vingt sites de compétitions et six lieux d’entraînement. Dans les rues, les symboles olympiques devraient progressivement disparaître pour laisser place à "l’Eventail à trois feuilles", emblème des Jeux paralympiques.

Afin de ne pas marquer de différences entre valides et invalides, la chef adjointe du Village olympique, Cheng Hong, prévoit d’installer les athlètes dans le même village : "Conformément au plan de rapprochement humain et d'offre de services méticuleux, la conversion sera réalisée en 26 heures, les installations sans obstacle seront mises en place dans le village, les équipements spéciaux et les emblèmes seront intégralement renouvelés".


15 % des handicapés se trouvent en Chine

Les sites touristiques ne seront pas oubliés. Les accès à la Grande Muraille ou à la Cité Interdite notamment seront possibles pour les fauteuils roulants. 22 hôpitaux et 16 hôtels ont d’ores et déjà été adaptés avec des rampes. L’accueil des athlètes et des visiteurs sera assuré par pas moins de 30.000 volontaires.
Aujourd'hui, plus de 600 millions d’handicapés sont recensés dans le monde, dont 84 millions en Chine. Là encore, la délégation chinoise est donc ultra favorite. Les 332 athlètes qui la représentent seront présent dans les 20 catégories avec pour mission de faire aussi bien que les valides : finir à la première place au tableau des médailles !


Frédèric MAZELLIER. (http://www.lepetitjournal.com/pekin.htlm) lundi 1er septembre 2008

L'équipe de France abordera ces Jeux de façon ambitieuse, elle visera le top 10 au classement général des médailles ...

Citation :

L’équipe de France paralympique s’envole pour Pékin



Une semaine après la cérémonie de clôture des JO de Pékin, c’est au tour de l’équipe de France paralympique de découvrir les installations chinoises.

La délégation française, composé de 121 athlètes (82 hommes, 39 femmes), s'envole ce lundi pour la Chine.

Emeric Martin est le capitaine de cette équipe de France paralympique. Champion paralympique à Sydney et vice-champion paralympique à Athènes, le pongiste nous explique sa préparation :
« Au niveau handisport, on s'est énormément rapproché de la pratique des valides. Personnellement, je m’entraîne deux fois par jours, et c’est exactement la même chose dans les autres disciplines. De plus, on a eu des stages préparatoires très importants. L’ensemble des athlètes préparent ces Jeux de Pékin depuis la cérémonie de clôture d’Athènes en 2004. »

Pour Cyril Moré, le champion paralympique à Athènes en épée individuelle et par équipe, les paralympiques sont une vitrine pour le monde du handicap :
« On a aussi un rôle à porter dans cette société. On a de l’optimisme à revendre. Le pouvoir d’achat baisse ? Nous, on va faire remonter le moral des Français en vous montrant des images de gens qui donnent le meilleur d’eux-mêmes. Il y aura sans doute quelques déceptions mais aussi, je l’espère, un maximum de victoires. »

Gérard Masson, le président de la fédération française handisport, veut d'ailleurs faire aussi bien que les valides en terminant dans les 10 premiers au classement des nations :
« Pour la France, il serait bon qu’on se situe dans le Top 10. Ce ne serait d’ailleurs pas un miracle car aujourd’hui, les athlètes français sont dans le Top 10. La seule problématique sera les médailles d’or chinoises. »


La Chine devrait en effet écraser les épreuves, laissant les places d'honneur à la Grande-Bretagne, au Canada, aux Etats-Unis ou à l'Australie. Qualifiés dans 13 des 20 disciplines paralympiques, les 121 athlètes tricolores tenteront pour leur part de faire aussi bien qu'à Athènes, où la France avait terminé au 9ème rang mondial avec 74 médailles, dont 18 d'or.

Pour la première fois cette année, les primes "médailles" des Paralympiques seront alignées sur celles des Jeux Olympiques "valides". Chaque sélectionné français, qui a déjà reçu une prime de participation de 2 000 euros, sera ainsi gratifié de 13 000 euros en cas de médaille de bronze, 20 000 euros pour l'argent, et 50 000 euros pour le titre olympique.



La rédaction - RMC.fr, le 01/09/2008

Citation :

Jeux Paralympiques : les Bleus visent 60 médailles


Samedi 6 septembre débute à Pékin la 13e édition des Jeux paralympiques d'été. Des monstres de courage et d'humilité vont se battre pour gagner une médaille et une reconnaissance dont ils sont souvent privés dans leur vie quotidienne.

A Pékin, les lampions de la fête olympique se sont éteints depuis une quinzaine de jours. Les dix mille représentants des médias internationaux ont, pour la plupart, déserté la capitale chinoise et les nouvelles stars du sport mondial, bardées de titres et auréolées d'une gloire toute récente, se sont envolées du Nid d'Oiseau, pour goûter aux délices post-J.O. Dans le même temps, d'autres sportifs ont effectué dans un relatif anonymat le chemin inverse. Pour eux, les Jeux de Pékin débutent le 6 septembre. 4 000 athlètes paralympiques venant de 150 pays seront au rendez-vous du deuxième plus grand rassemblement sportif de la planète. Vingt disciplines seront à l'honneur. Des plus classiques comme l'athlétisme, le cyclisme, le judo ou la natation. Jusqu'aux plus insolites comme le football à 5 ou le goalball. " Il faut que l'équipe de France, dixième au classement des nations en 2004, garde son rang en remportant au moins 60 médailles ", estime Jean Minier, directeur du haut niveau à la fédération handisport. Derrière son porte-drapeau, l'athlète Assia El'Hannouni, quadruple médaillée d'or à Athènes, ce sont 121 sportifs français qui s'apprêtent à vivre l'apothéose d'une aventure humaine débutée dans les affres du handicap.


"Blade runner" du sport

Malvoyants ou non-voyants, paraplégiques, amputés de membres supérieurs ou inférieurs, infirmes moteurs cérébraux, " ils ont tous un compte à régler avec la vie ", selon la formule de Patrice Gergès, le patron de l'athlétisme français. Certains sont handicapés de naissance, telle la tête d'affiche du handisport, le Sud-Africain Oscar Pistorius, l'homme qui a défrayé la chronique en voulant se mêler aux athlètes valides sur des courses de 400 m. Né sans péronés et amputé des deux pieds à l'âge de 11 mois, il a été surnommé " Blade Runner ", en hommage aux vertus supposées de ses prothèses. D'autres, à l'inverse, sont des accidentés de la vie. Comme la jeune Française Marie-Amélie Le Fur, 20 ans, athlète valide fauchée en plein vol lors d'un accident de scooter. Amputée d'une jambe, elle a rebondi grâce au handisport. Coureuse de demi-fond promise à une belle carrière avant son accident, elle s'aligne désormais aux départs du 100 et 200 mètres, aux côtés des sprinteuses de la catégorie 44. Celle qui regroupe les victimes d'amputation inférieure. L'une des plus difficiles parce qu'elle accueille aussi les "assimilés ", ceux qui ne souffrent par exemple " que " d'une immobilité de la cheville. C'est dans cette même catégorie, mais chez les hommes, que l'on retrouve Xavier Le Draoullec, 47 ans, l'une des figures du handisport français. Militaire de carrière, membre du 8e Rpima, il a été amputé du tibia gauche après avoir posé le pied sur une mine au cours d'une mission, non loin de la place des Martyrs à Beyrouth, en 1982. Il avait 19 ans. à l'occasion de ses troisièmes Jeux paralympiques, Xavier Le Draoullec, inscrit à l'épreuve du pentathlon et du saut en longueur, tentera aussi de conduire le relais 4 x 100 mètres vers la plus haute marche du podium. " Je peux vous dire que notre équipe va faire mal, expose-t-il, avant de rentrer dans le détail. Je fais les 100 premiers mètres, ensuite je passe le témoin à Arnaud Assoumani, amputé d'un bras, qui lui-même le passe à Serge Ornem, lui aussi amputé. Et c'est Clavel Kayitaré, genou bloqué à 40° après avoir reçu une grenade au Rwanda, son pays d'origine, qui finira le boulot. "


Compét' et bon esprit

Titre olympique ou pas, pour ces quatre chercheurs d'or comme pour le reste de la délégation française, il sera question de bon esprit et de camaraderie autant que de performances et de médailles. Comme si l'un n'allait pas sans l'autre. " En 2004, on avait opté pour une préparation individualisée, calquée sur le modèle des valides et cela s'était soldé par un échec, résume Patrice Gergès, responsable de l'athlétisme. Le succès d'Assia El'Hannouni, quadruple championne olympique (100, 200, 400 et 800 m), nous avait servi de paravent médiatique mais au fond, le bilan était très moyen. " Durant l'olympiade 2004-2008, la fédération handisport a essayé de corriger le tir. " Nous avons proposé davantage de rassemblements à nos athlètes. On les a fait travailler ensemble afin que chacun s'intéresse au parcours de son voisin et cesse de le voir uniquement comme un concurrent. " Pas si simple que ça. " Contrairement aux idées reçues, les athlètes handisports sont capricieux, narcissiques et égocentriques, au moins autant que la moyenne des athlètes valides, explique Patrice Gergès. Ils passent leur vie en résistance par rapport à un monde extérieur qui a tendance à les exclure et les marginaliser. " Le plus beau des combats débute ce samedi. En ligne de mire : quelques médailles pour certains et une estime de soi renforcée pour tous.



Source : publié le 04/09/2008 - 10h07, par SPORT / Ronan Folgoas

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La flamme Olympique se rallume au "Nid d'oiseau". J'espère que nos médias nous offriront quelques images et commentaires sur ces Jeux Paralympiques !!

Durant cette quinzaine de jeux paralympiques, j'essayerai (et je vous encourage à faire de même lol) de parler des plus belles "perfs" mais je pense que l'essentiel est ailleurs. En fait, on va essayer d'aller "au-delà" du sport ... On va essayer de dénicher les plus belles histoires et aventures humaines ...

Celle que voici est poignante, une magnifique leçon de vie. Elle nous insuffle tant d'énergies et de forces face à l'adversité. BRAVO ET IMMENSE RESPECT A VOUS MADAME STOCKWELL !!

Citation :

Melissa Stockwell, de la guerre en Irak aux Jeux paralympiques de Pékin

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L'ancienne lieutenante de l'armée américaine, Melissa Stockwell, participera aux Jeux paralympiques à Pékin.

"Je me suis mise à nager parce que je n'avais pas besoin de porter ma prothèse pour cela." Et le résultat est probant : Melissa Stockwell, 28 ans, nagera dans le "Cube d'eau" de Pékin à l'occasion des Jeux paralympiques qui s'y dérouleront du 6 au 17 septembre. Il y a quatre ans pourtant, l'ancienne lieutenante de l'armée américaine n'aurait sans doute pas pensé se trouver là. En avril 2004, elle qui rêvait depuis son adolescence de s'engager sous le drapeau de son pays, était envoyée en Irak. Sa mission : assurer la sécurité des transports d'équipement dans la région de Bagdad. Sa première sortie sera la dernière : le 13 avril 2004, son véhicule explose sur une bombe placée sur le bas-côté de la route.

"Je n'ai pas compris que ma jambe avait été arrachée, j'ai juste vu du sang, racontait Melissa Stockwell en 2006 à la chaîne de télévision américaine CBS. Donc je pensais être simplement blessée." C'est son mari, lui aussi engagé en Irak, qui lui annonçait quelques heures plus tard qu'elle avait perdu sa jambe gauche. Ce fut alors le début d'un long combat pour la première Américaine amputée en Irak : neuf mois d'hospitalisation, quinze interventions chirurgicales pour combattre les infections et la pose d'une prothèse qui monte jusqu'à sa hanche. Mais Melissa ne perd pas son optimisme. "Tous les amputés, à un moment ou un autre, doivent prendre une décision. Est-ce que tu vis dans le passé et te demandes pourquoi moi et ce type de discours ? Ou est-ce que tu l'acceptes et tu passes à autre chose ? Je crois que je me suis rapidement faite à l'idée que je ne retrouverai pas ma jambe. Donc j'ai avancé."


D'UN UNIFORME À L'AUTRE

A l'hôpital, Melissa Stockwell rencontre John Register, un responsable du Comité olympique américain (USOC), lui-même amputé. Il la convainc rapidement de songer aux Jeux paralympiques. Les capacités physiques de la jeune femme font le reste. Elle participe d'abord, en chaise roulante, au Marathon de New York, et s'inscrit à des triathlons. Son prochain objectif est de se qualifier pour les Jeux de Pékin. "Quand je me suis rendu compte que j'avais une deuxième chance de représenter mon pays, je l'ai saisie, racontait-elle en mars au Washington Post. Je suis allée en Irak dans un uniforme de l'armée. Ce serait super de vêtir un autre uniforme américain."

Aux sélections américaines d'avril, la nageuse américaine se surpasse et fait ses meilleurs chronos. Elle se qualifie pour les Jeux paralympiques sur 100 m et 400 m nage libre, ainsi que sur 100 m papillon. Une quinzaine d'autres anciens de l'armée américaine, qui ont bénéficié d'un programme spécial de l'USOC, ont tenté de se qualifier. Parmi eux, un autre vétéran a gagné son ticket pour les Jeux : le lanceur de disque Carlos Leon, devenu paraplégique lors d'un accident en dehors de son service à la marine. Mais Melissa Stockwell est la seule blessée lors de combats a réussir son pari.

"J'ai accompli plus de choses avec une jambe qu'avec deux", lâche-t-elle sans fatalisme. Et de fait, Melissa Stockwell ne s'est pas arrêtée au sport : elle poursuit également des études de prothésiste. Son but : aider les autres soldats américains qui ont perdu un membre lors de combats.




LEMONDE.FR | 05.09.08 | 16h08 • Mis à jour le 05.09.08 | 18h59 - Alexandre Roos

Premières médailles françaises : l'OR sur 100 mètres en natation pour David Smetanine (le sprint est vraiment notre spécialité ) et l'argent en judo pour Sandrine Aurieres-Martinet !! Bravo à tous les deux ainsi qu'à tous les participant(e)s !!

Citation :

Smetanine, premier de cordée

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Les Jeux paralympiques de Pékin ont débuté dimanche quelques heures après la cérémonie d'ouverture qui a illuminé une nouvelle fois le « Nid d'oiseau ». Alors que les épreuves d'athlétisme commenceront lundi, la première journée du rendez-vous chinois a notamment consacré David Smetanine, comme premier médaillé français de la compétition, paré qu'il fut du plus beau métal.

Souvent placé, rarement gagnant, David Smetanine a connu enfin la consécration au plus haut niveau à 33 ans. Troisième sur 50 mètres libre il y a quatre ans aux Jeux d'Athènes, le nageur grenoblois s'est couvert d'or en remportant la finale du 100 mètres libres (S4) en 1'24"47.

De son côté, la judokate Sandrine Aurieres-Martinet s'est parée d'argent, battue en finale des moins de 52 kg par la Chinoise Na Cui. C'est la déception, en revanche, pour Karima Medjeded qui n'a pas pu conserver son titre glané en 2004. Elle termine à la 7e place dans la catégorie des moins de 48 kg.

Le clan tricolore se contentera donc de ces deux breloques pour une première journée pékinoise dominée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne forts de leur quatre médailles d'or chacun. La Chine, troisième au classement, totalise déjà 13 podiums dont trois en or. Les Français occupent la 10e place.


Sports.fr

Je suis aussi ces JO là 21 athlètes belges sont présent [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Première médail pour les belges [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Un très chouette gars, vraiment.

Steph' a écrit:

Première médail pour les belges [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Un très chouette gars, vraiment.

Merci pour les infos
C'est cool de t'y intéresser aussi !! On n'est pas nombreux ...

Je trouve hallucinant et c'est un coup de gueule franchement, que les médias "glorifient" à l'infini les perfs et les records des valides et méprisent à ce point ceux des personnes handicapées. Ca me sidère, ça me révulse !!!!!!!!

Ils ont encore plus de mérite, ils doivent se sublimer à l'entrainement, ils ont à gérer non seulement la fatigue liée à l'effort physique mais aussi celle liée à leur handicap (quand ce n'est pas de la douleur) ... Dans l'indifférence médiatique le plus souvent ... Pitoyable ...

BRAVO A EUX !!!!!!!!!!

Petit hommage à une personne qui a grandement contribué à l'évolution des regards en Chine sur les personnes handicapées ...

Citation :

Deng Pufang, l’homme qui a mis son handicap au service des handicapés chinois
Fils du dirigeant Deng Xiaoping et victime d’une agression, il a fait progresser les textes de lois dans son pays.



Deng Pufang devait être l’une des stars des Jeux paralympiques de Pékin. Depuis quelques semaines, sa santé commence pourtant à inquiéter son entourage. «Vous ne pouvez pas le rencontrer car il n’est pas en grande forme en ce moment, il a besoin de repos.» Pour un peu, Deng Pufang pourrait devenir le Liu Xiang de ces Jeux paralympiques. Le coureur de 110 mètres haies avait fait rêver les Chinois d’une consécration suprême dans le sport roi, l’athlétisme ; Deng Pufang, lui, a fait rêver les handicapés chinois, et notamment ceux qui participeront aux Jeux paralympiques. Agé de 64 ans, le premier fils de l’ancien dirigeant Deng personnifie en effet depuis le début des années 80 la lutte pour la reconnaissance des droits des handicapés.

Torturé. L’origine de ce dévouement de toute une vie tient à un dérapage d’un jour de mai 1968. Loin des pavés parisiens mais en pleine révolution culturelle, le jeune Pufang étudie alors la physique nucléaire dans une université de Pékin devenue le terrain de combat entre les groupuscules de gardes rouges. Fils d’un capitaliste notoire, il est enfermé dans son laboratoire par l’une de ces factions, où il est pris en otage ou torturé, selon les versions. Il est ensuite retrouvé gisant au pied de l’immeuble, huit mètres plus bas. Officiellement, il serait tombé par la fenêtre en tentant de sortir d’une pièce radioactive où il aurait été enfermé par un garde rouge. La plupart des témoignages assurent qu’il a été poussé par ses oppresseurs ou qu’il s’est jeté dans le vide pour leur échapper. Quoi qu’il en soit, ses assaillants l’emmènent à l’hôpital. Sa généalogie le rattrape : apprenant que son père est «le deuxième plus grand partisan du retour au capitalisme», l’administration refuse de le traiter. Transféré vers un autre établissement, il n’est pas envoyé aux urgences alors que, colonne vertébrale endommagée, il souffre pendant plusieurs jours sur son lit. Il devient paraplégique.

Le brillant élève, premier fils d’un haut dirigeant et donc potentiellement promis à un grand avenir, est relégué sur une chaise roulante. Dans un pays où le handicap est encore interprété comme un signe de malédiction céleste, il est désormais considéré comme un moins que rien. Il ne sombre pourtant pas. Comme il l’expliquait à Libération en 1985, «la génération de la révolution culturelle n’est en rien une génération perdue, comme il est souvent dit. Bien au contraire. Tous ceux qui sont passés par ce test en sont ressortis renforcés. Selon moi, cette génération représente une carte maîtresse pour la Chine.»

Influer. S’il entre à la commission militaire centrale en 1975, il quitte son poste en 1984 pour monter en mars de la même année le Fonds chinois de prévoyance sociale pour les handicapés. Même pour le fils d’un Deng Xiaoping devenu maître du pays en 1978, la tâche est lourde. Mais son empressement, chaque jour réaffirmé, et l’assise toujours plus forte du pouvoir de son père lui permettent d’influer sur la politique nationale. Il suscite le lancement de la première enquête nationale sur les handicapés en 1987, crée et préside l’an suivant la Fédération chinoise des handicapés et pousse à l’adoption en 1991 de la première loi relative à la protection et à la promotion des droits fondamentaux des handicapés. La maladie mentale est dès lors reconnue comme un handicap et les invalides accèdent enfin à la santé, à l’éducation et au marché du travail. Le Fonds chinois crée en 1984 vient aujourd’hui en aide à plus de 15 millions de handicapés.

Le prix des droits de l’Homme que lui attribuent les Nations Unies en 2003 renforce sa légitimité nationale, qui se confirmera par la prise de postes politiques de plus en plus prestigieux. Sa nomination à la présidence exécutive du comité d’organisation des Jeux olympiques de Pékin la même année vise à appuyer l’importance de son entreprise.

Honte de la nation, les handicapés restent maintenus hors de la vue du peuple et des étrangers - un dirigeant avait déclaré pendant les années 90 qu’il n’existait pas de handicapés en Chine - mais les mentalités ont évolué. Voir des handicapés une médaille d’or autour du cou pourrait bien être le meilleur moyen d’appuyer cette tendance.


Correspondance à Pékin ISEULT CORNALIN
QUOTIDIEN : samedi 6 septembre 2008

Belle journée française en termes de médailles : 3 ce lundi !! BRAVO à nos judokas Cyril Jonard et Angélique Quessandier. BRAVO aussi à David Smetanine qui remporte sa seconde médaille en natation : c'est digne d'Alain Bernard ça

Citation :

JO - Paralympiques - Une journée argentée



Très attendu par le public du Nid d'Oiseau, le médiatisé Sud-Africain Oscar Pistorius (photo Reuters) n'a pas déçu lundi lors de son entrée dans les Jeux Parlaympiques puisqu'il a fait tomber le record des Jeux en séries du 100m (11''16) avant peut-être d'inscrire en finale mardi un nouveau temps de référence, le record du monde culminant à 10''91. «J'espère courir en-dessous des 11 secondes demain (mardi). C'est mon objectif», a avoué l'athlète de 21 ans. Du côté tricolore, Assia El'Hannouni a enregistré le meilleur chrono des demi-finales du 800m mal-voyant. De bon augure avant la finale de mardi (19h00). Julien Casoli a lui remporté son quart de finale sur le 400m tandis qu'Arnaud Assoumani a gagné sa demi-finale du 200m T46. Il disputera la finale mardi avec de légitimes espoirs de médaille.


Deux médailles d'argent et une de bronze

Même sans or, les Français ont connu lundi une deuxième journée satisfaisante avec trois médailles : deux en argent et une bronze. Le judo a été le principal pourvoyeur de récompenses. En - 81 kg, Cyril Jonard, champion paralympique en 2004, s'est incliné en finale face au Cubain Isao Cruz. Évidememnt déçu de ne pas doubler, il a confié : «C'était une finale très tactique, malgré la défaite, j'ai besoin d'analyser mes erreurs, pour progresser encore, j'ai déjà Londres 2012 en tête !» Son entraîneur Olivier Duplan a lui déjà compris les raisons de sa défaite : «Il a essayé de se créer des occasions pour un ippon mais son adversaire ne lui a laissé aucune chance.» Quelques instants auparavant, sur un autre tatami, Angélique Quessandier a remporté le bronze dans la petite finale des féminines en - 63 kg.

Dans le Cube d'eau, David Smétanine, médaillé d'or la veille, a poursuivi sa récolte de médailles, en décrochant l'argent sur 50m dos, derrière l'intouchable mexicain Reyes. Mais c'est bien la nageuse sud-africaine Nathalie Du Toit qui brille dans la piscine. Celle qui a fini 16e du 10 km en eaux vives aux JO en août, a remporté sa deuxième médaille d'or sur 100m nage libre lundi, après celle récoltée dimanche sur le 100m papillon. Avec 5 médailles au compteur lundi (une d'or, trois d'argent et une de bronze), la France pointe à la 17e place derrière l'Allemagne et l'Espagne. En tête, la Chine prend le dessus sur les États-Unis, avec déjà 28 médailles, dont 8 titres.


Classement des Nations :
1. Chine : 8 - 10 - 10 = 28
2. États-Unis : 8 - 4 - 5 = 17
3. Grande-Bretagne : 7 - 5 - 3 = 15
4. Australie : 6 - 5 - 10 = 21
5. Afrique du Sud : 4 - 0 - 1 = 5
...........
17. France : 1 - 3 - 1 = 5


Source : L'équipe.fr - 08/09/2008 21:28

Admin a écrit:

Steph' a écrit:

Première médail pour les belges [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Un très chouette gars, vraiment.

Merci pour les infos
C'est cool de t'y intéresser aussi !! On n'est pas nombreux ...

Je trouve hallucinant et c'est un coup de gueule franchement, que les médias "glorifient" à l'infini les perfs et les records des valides et méprisent à ce point ceux des personnes handicapées. Ca me sidère, ça me révulse !!!!!!!!

Ils ont encore plus de mérite, ils doivent se sublimer à l'entrainement, ils ont à gérer non seulement la fatigue liée à l'effort physique mais aussi celle liée à leur handicap (quand ce n'est pas de la douleur) ... Dans l'indifférence médiatique le plus souvent ... Pitoyable ...

BRAVO A EUX !!!!!!!!!!

Oui car même si beaucoup ne remporteront pas de médailles, ils ont déjà remporter une victoire sur le sort et sur eux-même bien souvent.

Steph' a écrit:

Oui car même si beaucoup ne remporteront pas de médailles, ils ont déjà remporter une victoire sur le sort et sur eux-même bien souvent.

Tout à fait et ces propos s'adaptent parfaitement au cas du sud-africain Oscar Pistorius. Il a une histoire personnelle bouleversante, pleine de RAGE DE VIVRE !!!!
Il a remporté hier l'Or sur 100 mètres en athlé et il tentera de faire aussi bien dans le 200 mètres puis dans le 400 mètres !! Ca sera probablement l'une des "stars" de ces JO mais ça sera avant tout l'exploit HUMAIN phénoménal qu'il faudra saluer !!

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Citation :

Paralympiques 2008 : Pistorius sacré sur 100 m


L'athlète sud-africain Oscar Pistorius, amputé des deux jambes, a réalisé la première partie de son rêve de remporter trois médailles d'or aux jeux Paralympiques de Pékin en gagnant mardi le 100 mètres sur la piste du Nid d'oiseau.

Et de une pour Oscar Pistorius ! L’athlète sud-africain, amputé des deux jambes, a réalisé la première partie de son rêve de remporter trois médailles d’or aux jeux Paralympiques de Pékin. Le sprinteur de 21 ans a en effet été sacré mardi sur le 100 mètres dans le fameux Nid d’oiseau qui a vu en août les exploits d’Usain Bolt. Prochains objectifs : le 200 et le 400 mètres, et pourquoi pas battre des records du monde.

Malgré un mauvais départ, Pistorius a coupé le premier la ligne d'arrivée en 11 sec 17/100 devançant dans l'ordre les Américains Jerome Singleton et Brian Frasure.

Surnommé "Blade Runner" (lame en anglais) en raison de ses prothèses en fibre de carbone et en référence au film de Ridley Scott, Pistorius avait remporté une bataille judiciaire pour obtenir le droit de concourir aux jeux Olympiques du mois dernier, mais n'a finalement pas réussi les minima. Et s'il se voit déjà aux jeux Olympiques de Londres en 2012. Pistorius n'a pas eu la préparation idéale pour ces Jeux. En conflit avec les responsables sportifs de son pays, il a fermement critiqué l'arrivée très tardive du matériel de l'équipe en Chine et le fait que les athlètes aient été "entassés" en classe économique.

A l'âge de 11 mois, Pistorius a eu ses jambes amputées à cause d'une malformation osseuse congénitale. En janvier 2004, il s’est fracturé le genou droit sur un terrain de rugby et les médecins lui ont alors recommandé de passer à l'athlétisme où il a débuté une brillante carrière.



Source : Europe1.fr - Créé le 09/09/08 - Dernière mise à jour à 16h42