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 Les "belles histoires" des JO

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Matthieu
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MessageSujet: Les "belles histoires" des JO   Les "belles histoires" des JO I_icon_minitimeMer 13 Aoû 2008 - 17:08

Ce topic pour évoquer les "médailles coup de coeur", celles des "petits" qui vont plus qu'au bout d'eux-mêmes ... Au nom de l'esprit du sport et de la défense de leurs couleurs :


Citation :

JO 2008 • Le Togo envoie 4 athlètes et gagne une médaille

Pour les Jeux olympiques 2008, le Togo comptait sur une maigre délégation pour défendre ses couleurs. "Les quatre ambassadeurs du sport togolais vivent tous en Europe", expliquait le site d'actualité LeTogolais.com avant le début de la compétition. Et parmi eux, un éminent kayakiste : Benjamin Kudjow Boukpeti. Cet athlète âgé de 26 ans, de père togolais et de mère française, s'entraîne en France et avait déjà atteint le stade des demi-finales lors des JO de 2004. Il a fait mieux le 12 août en Chine, sur le bassin de Shunyi, en remportant la médaille de bronze de slalom C1. Il a ainsi offert la première médaille olympique au Togo. Un résultat notamment salué par le portail d'informations AllAfrica, qui s'amuse du côté incongru de cette médaille. "Vous pouvez vous triturer les méninges, vous ne trouverez pas de bassin aquatique au Togo avec des torrents et qui permettrait à un pratiquant de canoë-kayak de parfaire son coup de pagaie. C'est la raison pour laquelle les spectateurs du parc aquatique de Shunyi sont restés bouche bée au vu de la performance de Benjamin Boukpeti", écrit le site.

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MessageSujet: Re: Les "belles histoires" des JO   Les "belles histoires" des JO I_icon_minitimeSam 16 Aoû 2008 - 1:31

Parmi les médailles "coups de coeur" de ces JO : celle en OR sur 10 000 mètres de l'éthiopienne Tirunesh Dibaba. Agée seulement de 23 ans, ce sont ses premiers JO et elle a su réaliser ce vendredi la 2è performance mondiale de tous les temps sur cette distance !!

J'ai toujours eu énormément de respect pour les athlètes de fond. Je trouve ça si dur ...
Bravo Tirunesh et en plus ça met en valeur l'Ethiopie, c'est bien !! Very Happy


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Citation :
JO/athlétisme: Dibaba en or

Les compétitions d'athlétisme des JO de Pékin sont parties sur des bases très élevées. L'Ethiopienne Tirunesh Dibaba a remporté le 10'000 m dames avec le deuxième chrono de l'histoire (29'54''58). Avec les deux premiers tours du 100 m messieurs, le "Nid d'oiseau" était plein à craquer (91'000 spectateurs) pour cette première journée.

Les craintes concernant l'influence de la chaleur et la pollution n'auront pas résisté longtemps à la foulée magique des athlètes des hauts plateaux. Comme à son habitude, Tirunesh Dibaba est montée en puissance au fil de ses 25 tours de piste pour finir comme un boulet (60'' sur le dernier tour) et devenir la deuxième femme de l'histoire à passer sous les 30', quinze ans après l'étoile filante chinoise Wang Junxia (29'31''78).

Double championne du monde de la distance, triple championne du monde de cross et recordwoman du monde du 5000 m, la deuxième des trois soeurs Dibaba (23 ans) a ainsi ajouté, avec ce titre olympique, le fleuron qui manquait à son palmarès. Elle a décroché au finish son ex-compatriote Elvan Abeylegesse, qui court désormais pour la Turquie, médaillée d'argent en 29'54''98. Médaillée de bronze, l'Américaine Shalane Flanagan finissait, heureuse elle aussi, en 30'22''22.

Le poids a engendré une surprise de taille avec le titre du Polonais Tomasz Majewski (21m51). Il avait pour seul fait de gloire jusqu'à présent une 3e place aux derniers Championnats du monde en salle à Valence et a peulvérisé son record personnel de 47 cm. La médaille d'argent est allée à l'Américain Christian Cantwell (21m09) et le bronze au Biélorusse Andreï Mikhnevich (21m05).



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MessageSujet: Re: Les "belles histoires" des JO   Les "belles histoires" des JO I_icon_minitimeMer 20 Aoû 2008 - 12:57

Shahar Zubari, médaille de bronze en voile, apporte la première médaille à Israël !! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


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MessageSujet: Re: Les "belles histoires" des JO   Les "belles histoires" des JO I_icon_minitimeMer 20 Aoû 2008 - 14:14

Dans les très belles histoires du passé : la médaille d'or d'Alain Mimoun, âgé de presque 36 ans, dans le marathon de Melbourne, en 1956.
Héros de la guerre, grièvement blessé au pied et qui a échappé de justesse à l'amputation, Mimoun a dû repartir de zéro.
En 1948, il était à Londres, mais apparemment sans ambition, ne s'étant classé que 3ème du Championnat de France sur 10.000 mètres. Le masseur de l'équipe, peut-être raciste, a refusé de s'occuper de lui, disant sèchement : "Je ne m'occupe que des vrais champions. Je n'ai pas le temps." Pourtant, le "non-champion" n'a été précédé que par Emil Zatopek !
Quatre ans plus tard, Alain Mimoun était à nouveau deuxième du 10.000, cette fois à un souffle de Zatopek. Et puis est venue l'apothéose de Melbourne. J'ai entendu une interview où il racontait comment, seul en tête mais au bord de la défaillance, il se stimulait en se disant : "Mais vas-y, fainéant!" Il devait être le seul au monde à penser cela de lui ! Very Happy
Et il est toujours resté modeste. Il n'est pas étonnant qu'il ait eu pour amis deux adversaires à son image, purs amateurs et dénués de toute prétention : Emil Zatopek et Gaston Reiff.
Pour ce que j'en sais, Alain Mimoun, presque nonagénaire, est encore vivant.
Comme les deux autres que j'ai cité, un grand athlète, mais aussi et surtout, un grand Monsieur.
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MessageSujet: Re: Les "belles histoires" des JO   Les "belles histoires" des JO I_icon_minitimeMer 20 Aoû 2008 - 14:26

jadorana a écrit:
Dans les très belles histoires du passé : la médaille d'or d'Alain Mimoun, âgé de presque 36 ans, dans le marathon de Melbourne, en 1956.
Héros de la guerre, grièvement blessé au pied et qui a échappé de justesse à l'amputation, Mimoun a dû repartir de zéro.
En 1948, il était à Londres, mais apparemment sans ambition, ne s'étant classé que 3ème du Championnat de France sur 10.000 mètres. Le masseur de l'équipe, peut-être raciste, a refusé de s'occuper de lui, disant sèchement : "Je ne m'occupe que des vrais champions. Je n'ai pas le temps." Pourtant, le "non-champion" n'a été précédé que par Emil Zatopek !
Quatre ans plus tard, Alain Mimoun était à nouveau deuxième du 10.000, cette fois à un souffle de Zatopek. Et puis est venue l'apothéose de Melbourne. J'ai entendu une interview où il racontait comment, seul en tête mais au bord de la défaillance, il se stimulait en se disant : "Mais vas-y, fainéant!" Il devait être le seul au monde à penser cela de lui ! Very Happy
Et il est toujours resté modeste. Il n'est pas étonnant qu'il ait eu pour amis deux adversaires à son image, purs amateurs et dénués de toute prétention : Emil Zatopek et Gaston Reiff.
Pour ce que j'en sais, Alain Mimoun, presque nonagénaire, est encore vivant.
Comme les deux autres que j'ai cité, un grand athlète, mais aussi et surtout, un grand Monsieur.

Tu fais bien d'en parler d'Alain, en plus tu détailles bien ce qui fait sa légende, anecdotes à la clé. On a là ce qui explique que sa popularité demeure aussi ...
C'est notre seul champion français de marathon, vraiment pas notre truc ça lol .. Ce qu'il avait fait été tout simplement grandiose, surtout à la lumière du contexte de sa vie passée que tu rappelles ...
Il avait "la rage" en lui, la volonté de se surpasser pour son pays, parfois ça ferais pas de mal à certain(e)s de se stimuler en se disant les mêmes choses lol! Les leçons, la sagesse et l'expérience des anciens est toujours précieuse ...

Une photo, parce qu'il le vaut bien !! Le marathon, l'une des plus belles épreuves d'athlé qui soient, l'école du courage ...

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MessageSujet: Re: Les "belles histoires" des JO   Les "belles histoires" des JO I_icon_minitimeMer 20 Aoû 2008 - 14:53

Le marathon a longtemps été une spécialité "belge", après la guerre.
D'abord Etienne Gailly, parti en Angleterre au début de la guerre, et qui a reçu de multiples médailles et citations. Engagé ensuite dans les para-commandos, il a développé ses aptitudes pour la course à pied. A Londres en 1948, on pouvait le considérer comme vainqueur à 1 km de l'arrivée, mais il faisait très chaud, et le passage dans le couloir froid menant au stade lui a été fatal. Il en est sorti à l'état d'épave et a été dépassé, sur la piste , par deux adversaires.
Ensuite Vandendriessche, le "marathonien souriant", deuxième d'un Championnat d'Europe. Il aurait probablement été troisième aux J.O. de Rome, mais il avait chaussé des pointes neuves, qui lui ont progressivement brûlé les pieds. Il a tenté de continuer sans elles, mais n'est pas Bikila qui veut...
Puis, Lismont, champion d'Europe à 22 ans, puis l'année suivante deuxième à Munich, et en 1976 troisième à Montréal. Encore troisième du Championnat d'Europe en 1978, mais le temps des professionnels arrivait. Quand il a fini neuvième à Moscou, Lismont a dit : "Je suis le premier des amateurs".
Roelants, deuxième du Championnat d'Europe à Athènes, en 1969. Il a mené jusqu'à 800 mètres de l'arrivée. Il faisait très chaud, et il a flanché à la fin.
En 1974, Parmentier s'est classé troisième du Championnat d'Europe.
Et Vincent Rousseau, sur le tard, s'est essayé dans la spécialité, réussissant de formidables chronos. Malheureusement, la chaleur le privait de la moitié de ses moyens.
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MessageSujet: Re: Les "belles histoires" des JO   Les "belles histoires" des JO I_icon_minitimeDim 24 Aoû 2008 - 10:58

"Je proclame ouverts les Jeux de la Première Olympiade de l'ère moderne."
C'est le Baron Pierre de Coubertin qui a prononcé ces paroles, à Athènes, le 6 avril 1896. 50.000 spectateurs sont sur les gradins du stade, et dans la loge royale le roi de Grèce Georges Ier et la Reine Olga. Un coup de canon, un lâcher de pigeons, une cantate exécutée par des choeurs... Les Jeux peuvent commencer. On ne dénombre que 285 participants, représentant 13 pays. Presque tous sont Européens, mais il y a tout de même 13 Américains. Quelques anecdotes :
- Les Américains ont failli manquer les Jeux. Lorsque leur Fédération reçut l'invitation, elle adapta la date au calendrier grégorien, sans savoir que cette correction avait déjà été faite à leur intention. De la sorte, croyant arriver une petite quinzaine de jours avant l'ouverture, ils ne débarquèrent que la veille.
- Cela ne les empêcha pas de s'adjuger la première compétition, le triple saut. Le vainqueur, Connolly, envoya à ses parents un télégramme modestement rédigé: "Les Grecs ont vaincu les Perses, moi, j'ai vaincu le monde."
- La photo prise au départ de la finale du 100 mètres montre les concurrents dans toutes les positions, l'un d'entre eux étant même quasiment debout! Un seul a la position que nous connaissons.
- Le résultat du disque fut un crève-coeur pour les Grecs. Pour cette discipline légendaire, ils avaient effectué des sélections sévères et les élus s'étaient entraînés intensivement. Ils furent battus par un Américain, Garrett, venu pour disputer (et gagner) le poids, et qui, tant qu'à faire, fut incrit au disque, s'exerça un peu pour manier ce drôle d'engin, et conquit sa deuxième médaille d'or.
- Les Grecs eurent leur revanche dans le marathon. Les Américains et les Français étaient favoris, mais sous la chaleur accablante, ils s'effondrèrent les uns après les autres, et Spyridon Louys l'emporta en 2 H 55 m 20 s.
- Du fait de la "tromperie historique" de Coubertin, beaucoup croient encore que Spyridon Louys était un berger. Le Baron, emporté par son lyrisme, avait écrit : "Spyridon Louys était un magnifique berger vêtu d'une fustanelle. Il avait préparé le marathon par le jeûne et la prière." Très joli, mais totalement faux. Louys exerçait l'honorable métier de facteur (on pouvait au moins être sûr que le courrier était distribué sans retard), il n'avait sans doute jamais porté de fustanelle (on l'a affublé de ce vêtement lorsqu'il fut l'invité d'honneur, à Berlin en 1936) et il s'était certainelment préparé comme les autres, en mangeant convenablement et en s'entraînant dur. Peut-être aussi en priant, cela ne pouvait de toute façon pas faire de mal.
- Le plus amateur de tous ces amateurs fut un concurrent d'Amrique Centrale. Il s'était embarqué sur un bateau, et manquant d'argent, avait offert de distraire les passagers en jouant de la guitare, contre le passage et la nourriture. Une fois arrivé, il a pu compter sur la légendaire hospitalité grecque. Il a effectué vaillamment son marathon, mangeant et buvant tout ce qu'on lui offrait, et a terminé en 3 H 30. Mais il y avait eu tellement d'abandons qu'il était quatrième! S'il était reparti avec une médaille, elle n'aurait pas été volée...
- Battus en athlétisme, les Français se sont consolés en cyclisme, cette discipline moderne, où ils ont fait merveille.
Et le petit lutteur allemand Schurman souleva l'enthousiasme en triomphant de colosses beaucoup plus lourds que lui. On ignorait alors les catégories de poids.
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