Rafaël Nadal

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Le complexe du kangourou


Connaissez-vous le complexe du kangourou ? C'est lorsque un homme se persuade qu'il est le père d'un enfant jusqu'au jour où il comprend que ce n'est pas le cas. Dit autrement, c'est la fin brutale d'une illusion. Oui, à Melbourne, en ce dimanche 1er février, Roger Federer a ressenti, au pays des wallabies, ce complexe du kangourou en s'inclinant en finale de l'Open d'Australie face à Rafael Nadal. Et pas qu'un peu ! Persuadé, malgré ses défaites à répétition face à l'Espagnol, qu'il était encore en possession des clefs menant à la victoire face à Rafa, le Suisse doit maintenant se rendre à l'évidence: Nadal est aujourd'hui le plus fort. C'est bien la fin des illusions, plus la peine de se voiler la face, Roger.

D'ailleurs, ses larmes, sa peine, son incapacité à parler au micro, trahissaient ô combien cet état de fait. Les deux hommes viennent de disputer trois finales majeures en huit mois, sur trois surfaces différentes, Federer les a toutes perdues ou l'Espagnol les a toutes gagnées, c'est comme on voudra. Si la défaite du Suisse à Roland-Garros était dans l'ordre des choses, celle de Wimbledon, dans son jardin du Centre Court, pouvait, à la limite, être considérée comme un accident. Pas celle de Melbourne. Le plus régulier du moment, l'homme qui pointe à l'heure au rendez-vous de la victoire, c'est Rafa. Plus largement, les deux champions ont disputé sept finales en Grand Chelem, Nadal en a remporté cinq.

Pas de quatorzième titre du Grand Chelem pour Federer (ça viendra, n'en doutons pas) mais un sixième succès majeur pour Nadal (à 22 ans, seul Borg a fait mieux), premier Ibère à s'imposer en Australie. Le plus fort dans cette performance est qu'il devient le premier joueur depuis Andre Agassi et la quatrième de l'histoire à s'être imposé sur trois surfaces différentes dans les épreuves reines. Si certains continuent d'affirmer que l'Espagnol n'est qu'un joueur de terre battue, c'est qu'ils ne connaissent pas grand chose au tennis. Car, on va le voir, la force de Rafa, c'est de savoir évoluer, progresser. A l'inverse de Federer qui, face à son meilleur ennemi, ne semble jamais vouloir changer quoi que ce soit. Presque une forme d'aveuglement. Sur terre, comme sur gazon ou sur dur, Federer propose à Nadal un même jeu. En tant que fan de "Rodgeur", je ne comprends pas...

Combien de défaites encore faudra-t-il au Suisse, privé aujourd'hui de premiers services (51%) pour tenter autre chose, brouiller les cartes ? Lorsque l'on est un génie du tennis comme lui, on ne peut, aussi souvent, se laisser dicter l'échange par son adversaire, se laisser enfermer sur son côté revers et se retrouver comme démuni, ou contraint à réaliser des coups hors norme pour marquer le point. Le milieu du troisième set en est l'exemple parfait. A 4-4 (0-40) puis à 5-5 (trois fois aux avantages), le natif de Bâle va laisser passer six balles de break sans rien oser.

Une passivité qui contrastait avec l'envie du Majorquin de prendre les choses en main sur ces points capitaux. Ce milieu du troisième set est, pour moi, le moment clef de la finale, d'autant que Nadal traversait un petit coup de mou physiquement. Pourquoi par ailleurs, le Suisse ne tente-t-il pas plus de services-volées (vu que Nadal est loin de sa ligne en retours ! ) ou ne vient-il pas au filet plus souvent encore ? Du fond, Federer n'y arrive pas face à l'Espagnol, c'est entendu, son salut ne peut passer que par l'offensive. Plus facile à dire qu'à faire évidemment face à un défenseur de la trempe de Nadal, mais quand le Suisse est venu au filet, il a remporté 72% des points. Un ratio qui devrait l'inciter à en faire plus dans ce domaine.

Que dire de Rafa Nadal, premier gaucher vainqueur à Melbourne depuis Petr Korda en 1998 ? Ce type est absolument épatant, il faut le reconnaître. Être capable, devant tout le stade, de s'excuser auprès de Federer pour l'avoir une nouvelle fois battu, c'est classe. Et je crois vraiment que l'Espagnol est sincère, que ce n'est pas de la com'. Côté tennis, venir s'offrir un Federer en pleine forme après avoir eu un jour de repos en moins et une demi-finale de 5h14, c'est ahurissant ! Mais ce qui m'épate le plus, chez Nadal, c'est d'avoir su, au fil du temps, dompter d'autres surfaces que la terre battue. En améliorant nombre de détails dans sa panoplie de coups, comme son service (mine de rien, qu'est-ce qu'il efficace dans les moments chauds !), son slice de revers et sa volée.

Je reste persuadé qu'un joueur élevé sur terre battue, s'il sait sortir de ses schémas de terriens et modifier quelques détails techniques, sera toujours plus fort qu'un joueur de surface rapide qui veut réussir sur terre. A l'image de Borg qui s'est imposé à Wimbledon, à l'inverse de McEnroe jamais victorieux à Paris.

Conforté à sa place de numéro un mondial, l'Espagnol peut désormais rêver plus grand encore. Depuis son ascension au sommet, on promettait le Grand Chelem à Federer. Et si c'était pour Nadal ?

De Christophe Thoreau, Yahoo.fr

Humilité, combativité, travail : la recette du BOSS !!

Continue comme ça Rafa !!!!!!!!!!!

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01/02/2009 18:35
Tennis - Australie - Nadal «reste le même»


Il remet délicatement la coupe en place sur la table et il dit bonjour. Rafael Nadal a beau avoir gagné son sixième titre du Grand Chelem, il n'oublie jamais la politesse et reste très humble sur sa performance. La fatigue ne lui permet pas encore d'apprécier ce premier titre en Australie sur une troisième surface différente, mais il n'a pas oublié le conseil de Toni, son oncle et entraîneur : « Bats toi et crois en la victoire tout le temps.» Avant ou après son succès, il « reste le même ».


« Rafael Nadal, ce sixième titre a-t-il une saveur particulière ?
Il est très spécial pour moi. C'est un rêve de gagner un tournoi du Grand Chelem sur dur. J'ai travaillé très dur l'année dernière (il se reprend), toute ma vie pour améliorer mon jeu sur dur. Je suis très heureux de ce titre. Aujourd'hui, c'était beaucoup d'émotions. Il y avait Rod Laver. Mon oncle m'a beaucoup parlé de lui parce qu'il a réalisé deux Grands Chelems. C'était aussi très spécial parce que c'était très dur pour Roger aujourd'hui. Je comprends ce qu'il peut ressentir. C'est un grand champion. C'est le meilleur et c'est vraiment une personne très importante pour notre sport. Je suis désolé pour lui.


Etiez-vous inquiet après votre long combat délivré en demi-finale ?
Oui et non. J'étais un peu fatigué et j'étais un peu inquiet sur mes capacités physiques parce que j'avais du mal à me concentrer pendant mon entraînement. Mais j'ai parlé avec Toni avant le match et il m'a dit de me battre et de croire en la victoire tout le temps. J'y ai pensé jusqu'à la fin.


Au cinquième set, le combat était-il davantage mental que physique ?
Je ne sais pas. Il a commis plus de fautes que moi. J'étais plus solide que Roger sur ce cinquième set. Le jeu où je réalise le premier break, il fait une faute en revers qui a été très importante pour moi.


Ce titre est-il comparable à vos premiers succès à Wimbledon ou à Roland-Garros ?
C'est différent. C'est mon premier titre sur dur, mais je n'ai encore eu le temps d'apprécier ce titre parce que je suis si fatigué. Je suis rentré aux vestiaires et c'était vertigineux.


Vous venez de gagner sur toutes les surfaces à seulement 22 ans. Allez-vous chercher à battre le record de Sampras ?
J'en ai six et je suis heureux avec mes six titres. Bien sûr, je vais essayer de m'améliorer tous les jours pour continuer à gagner des matches et des titres. Mais je sais à quel point c'est difficile. Je ne sais pas si je vais en gagner davantage, mais je sais que je vais essayer. On ne peut pas savoir quand cela va s'arrêter. Il faut toujours être prudent et humble pour continuer à travailler.


Cette victoire signifie-t-elle que vous êtes le vrai patron ?
Oh, non. Le vrai, non. J'ai juste gagné un titre important dans ma carrière. Je n'étais pas meilleur ou moins bon cinq heures avant ce titre. Quand tu gagnes un match important, tu dois savoir qui tu es avant le match et tu dois savoir qui tu es après le match. Et tu es le même ! »



Recueilli par S.D., à Melbourne

Aaaaaah ! Ce Rafa, quel homme !!!

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Nadalissime !



L'Espagnol Rafael Nadal a remporté son premier Open d'Australie en battant le Suisse Roger Federer en cinq sets.

Roger Federer espérait accrocher un 14e titre du Grand Chelem à son palmarès mais une fois de plus Rafael Nadal a contrarié ses plans. L'Espagnol s'est imposé à l'issue d'un match haletant (7-5, 3-6, 7-6, 3-6, 6-2). C'est le 6e titre du Grand Chelem, le premier sur dur, pour le N.1 mondial qui empêche Federer d'égaler le record de Pete Sampras.

Une lutte sans merci

Nadal s'est imposé au terme d'un combat épique de 4h23 proposant du suspense, des balles de break à foison, des retournements de situation et des coups extraordinaires. L'Espagnol, qui avait déjà dû jouer 5h14 en demi-finales vendredi, a parfois semblé craquer physiquement. Mais grâce à un mental d'acier, Nadal a surpassé son meilleur ennemi. Il a notamment profité du manque de confiance de son adversaire dont le service a eu quelques défaillances. Federer a entamé la finale en cédant d'entrée son engagement. Et s'il revenait au score, il se montrait ensuite incapable de confirmer un break en sa faveur et cédait le premier set 7-5.

Au total, Nadal aura défendu 13 de ses 19 balles de break et a fini pas avoir son adversaire à l'usure, comme si souvent. Federer a pourtant eu l'espoir d'une autre fin quand il a vu le Majorquin faire appel au soigneur dès le milieu du troisième set pour se faire masser la cuisse droite. Quand Nadal est arrivé à plusieurs reprises en retard sur la balle. Ou encore quand il est revenu au score à l'issue des second et quatrième sets. Mais rien n'y a fait. L'Espagnol a été comme une forteresse imprenable jouant sur sa résistance et sa puissance hors du commun.

Nadal, premier Espagnol à s'imposer à Melbourne, devient le douzième joueur de l'histoire à avoir remporté trois des quatre tournois du Grand Chelem. Il est également le premier depuis Andre Agassi à s'imposer sur trois surfaces différentes (terre battue, gazon, dur) dans un majeur. Pour Federer, cette cinquième défaite de rang face à Nadal constitue un nouvel énorme coup de massue. Il a d'ailleurs fondu en larmes lors de la remise des prix. "Salut les gars, je me suis déjà senti mieux, merci pour votre soutien... ceci me tue", a-t-il bafouillé, avant de craquer complètement, incapable de finir sa phrase. "Tu es un grand champion, tu es un des meilleurs de l'histoire, tu vas le battre ce record, cela ne fait aucun doute", l'a consolé Nadal.

Roger Federer est maintenant mené 6-13 dans ses confrontations directes et Nadal l'a désormais battu dans tous ses tournois favoris hormis l'US Open. Federer, vainqueur à Melbourne en 2004, 2006 et 2007, aura sa prochaine occasion d'égaler le record de Sampras à Roland-Garros, le seul majeur qui manque à sa collection. Mais il lui faudra encore compter sur Nadal, invaincu sur la terre battue parisienne, pour venir mettre son grain de sel.



France2 - 01/02/2009 | 15:53 par Isabelle Trancoen

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Open d'Australie: Nadal brise le rêve de Federer



Après la terre battue de Roland-Garros et le gazon de Wimbledon, Rafael Nadal a apprivoisé la surface dure de l'Open d'Australie de tennis, en dominant Roger Federer dimanche en finale au bout de 4 heures 22 minutes de lutte.

Le Suisse qui visait un 14e succès en Grand Chelem pour égaler le record de l'Américain Pete Sampras, s'est écroulé dans le cinquième set de cette finale, remportée 7-5, 3-6, 7-6 (3), 3-6, 6-2 par le numéro 1 mondial espagnol.

"J'essayerai sans doute une nouvelle fois. Cela me tue", a déclaré Federer, tête de série 2, en larmes après cette défaite concédée sur un coup droit trop long. Il avait sauvé deux précédentes balles de match à 15-40 dans le huitième jeu de ce cinquième set.

"Roger, désolé pour aujourd'hui. Je sais dans quel état tu es maintenant", a déclaré compatissant au micro de l'enceinte de Melbourne Nadal, devenu le premier Espagnol vainqueur de l'Open d'Australie. "Rappelle-toi que tu es un grand champion, l'un des plus grands de l'histoire. Tu vas parvenir à égaler les 14 titres de Sampras".

Le temps presse désormais pour le Suisse de 27 ans. Surtout, Nadal est devenu pour lui infranchissable, et plus seulement sur brique pilée.

Le gaucher majorquin de 22 ans a mis fin l'an dernier à la série de 237 semaines d'affilée passées par Federer à la place de numéro 1 mondial. Outre sa médaille d'or aux JO de Pékin, Nadal avait aussi dominé Federer en finale de Wimbledon pour son premier titre sur gazon en tournoi majeur. Il reste sur quatre succès de rang aux Internationaux de France, dont trois succès en finale obtenus face au Suisse, toujours à la recherche de son premier sacre sur la terre battue de la Porte d'Auteuil.

Comme un symbole, c'est Rod Laver qui a remis dimanche à Rafael Nadal le trophée du vainqueur. L'Australien est le dernier joueur à avoir signé, il y a 40 ans, le véritable Grand Chelem, celui des quatre tournois majeurs remportés la même année.

Rafael Nadal semble bien parti pour rejoindre Laver dans la légende. Il devrait être intouchable en juin à Roland-Garros, visera la conservation de son titre à Wimbledon, et tentera de s'imposer à l'US Open, la quatrième levée des majeurs dont il a atteint les demi-finales l'an dernier.

"Recevoir le Trophée des mains de Rod Laver est un rêve", a souligné Nadal, qui ne faisait pas figure de favori avant la finale face à Federer.

L'Espagnol avait disputé en demi-finale le match le plus long de l'histoire de l'Open d'Australie, cinq heures 14 minutes passées sur le court pour évincer en cinq sets son compatriote Fernando Verdasco. Federer n'avait mis que trois sets pour sortir l'Américain Andy Roddick.

Nadal qui compte désormais 13 victoires pour six défaites face à Federer, est tombé sur le dos, les bras en croix, après le coup droit trop long du Suisse qui lui a donné le gain du match.

Federer a été handicapé par un engagement en berne, avec 51% seulement de premiers services réussis. Il a commis six doubles fautes, sur des points cruciaux comme des balles de set.

L'ensemble des statistiques ont penché en faveur de Nadal. Dans le dernier set, Federer a eu seulement six coups gagnants pour 14 erreurs directes, alors que l'Espagnol n'a commis que deux fautes non provoquées et perdu seulement trois points lors de ses quatre engagements.

Le Suisse n'a converti que six des 19 balles de break dont il a disposé. Nadal en a converti sept sur 16.

Cette rencontre a été la première finale de l'Open d'Australie à aller en cinq sets depuis la victoire de Mats Wilander sur Pat Cash en 1988, première des finales disputées à Melbourne Park.




AP | 01.02.2009 | 16:50

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Rafael Nadal, le Roi tout court



Après Roland-Garros et Wimbledon l’an dernier, le gladiateur espagnol triomphe du côté de Melbourne et brise la destinée de Roger Federer.

Aucun homme n’avait versé autant de larmes sur une défaite. Mais ce n’était pas seulement une défaite. En une irruption brutale, incoercible, les sanglots de Roger Federer ont fait rejaillir tout ce que le champion renferme d’exigences pour lui-même, d’attentes pour sa carrière, et de devoirs envers son don. L’esthète n’est pas devenu hier le plus grand tennisman de tous les temps, et c’est comme si, à cette funeste déconvenue, il avait ajouté sa propre indignation.



Christian Despont - Le Temps - Lundi 2 février 2009

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Rafa Nadal acaba con el maleficio de Australia



Juan Gisbert intentó sin éxito ganar el Abierto de Australia en 1968, como también lo hicieron Andrés Gimeno en 1969 y Carlos Moyà en 1997. Y Arantxa y Conchita. Las tierras australianas siempre fueron esquivas para el tenis español. Hasta tres finales de Copa Davis perdió España allí, las dos de Santana y compañía y la del equipo liderado por Ferrero en 2003. No había manera, no hasta la llegada de Rafael Nadal Parera.

El manacorí ha sido el elegido para romper la desgraciada estadística. Hoy no sólo ha ganado él, ha ganado el tenis español, que en una semifinal memorable con Verdasco lució palmito ante medio mundo. Es difícil encontrar un país con mayor número de tenistas entre los cien primeros. Una situación prolongada durante décadas y que ha permitido que el chico desordenado, con un aire a medio camino entre Mowgli y Toro Sentado, abandonara el fútbol para hacer historia en el deporte de la raqueta. A buen seguro que se perdió un incisivo delantero pero se ganó una estrella universal.

Rafa Nadal volvió a exhibir hoy su carácter tirano en la pista. De nuevo ante su ya eterno rival, el suizo de oro Roger Federer, que acabó sollozando desconsolado en la emotiva entrega de premios. Su sueño de superar los 14 títulos de Grand Slam de su amigo Pete Sampras empieza a desvanecerse fruto de su ansiedad y del pánico que le genera la imagen de Nadal al otro lado de la red.


Nadal, mentalmente invencible

El número uno del mundo ganó el partido a pesar de haberse anotado un punto menos que Federer (173 por 174). Un dato nada anecdótico y que habla a las claras del saber estar del español en los momentos críticos. Su juego al porcentaje acaba con las piernas y el ánimo de cualquiera. Y con el de Federer acabó ya hace tiempo. Los hechos hablan por sí solos: 13 victorias en 19 enfrentamientos, los tres últimas en finales de Grand Slam.

A pesar de las diferencia de la superficie, el partido siguió el patrón establecido en los últimos duelos, caminó por el guión establecido por el team Nadal. El preclaro esquema de juego y la contundencia de Nadal, jugando a porcentaje, volvieron a salir victoriosos ante el talento y la calidad desordenada del suizo. El ingeniero Nadal volvió a imponer su ley ante el artista arquitecto. La practicidad acabó con la inspiración.

El duelo empezó descafeinado pero acabó alcanzando las cotas de épica y buen tenis ya vistas en la memorable final de Wimbledon. Federer, que desde el primer juego -en el que cometió una doble falta y dio dos cañazos fruto del pánico- sabía que Rafa le iba a ganar, se revolvió una y otra vez antes del golpe definitivo. Nadal mantuvo el partido bajo control en todo momento, consciente de su condición de número uno y gracias a su facilidad para crecerse ante la adversidad. Su mejor cabeza para manejar las situaciones críticas hizo el resto. Al suizo poco más le queda salvo acudir a su psicólogo en busca de paz. Ya no tiene edad para modificar su forma de juego.

Nadal fue el de siempre. El jugador listo, solvente y demoledor que acostumbra. No hubo lugar para la fatiga física tras encontrar el ritmo en sus piernas. El errático primer primer set, en el que se produjeron hasta cinco breaks, se resolvió en el undécimo juego. Entonces su mirada comenzó a vibrar, atemorizada, consciente de la gravedad de haber dejado escapar un 2-4 a su favor.

El segundo episodio de la batalla invirtió los papeles. Nadal conseguía la rotura en el quinto juego (3-2), después de sufrir con su saque y olvidando el juego en blanco encajado en el tercero. Una situación que dio alas al helvético para encadenar cuatro juegos consecutivos e igualar la final a un set (3-6).

El tercer set fue el más igualado de los cinco. Ambos tenistas hicieron buena la ventaja del saque hasta alcanzar el tie break. Federer jugaba más tranquilo, por fin salvó una bola de break y su derecha comenzaba a correr endiablada. Pero en el desempate final el español mantuvo el tipo mientras que el de Basilea se bloqueaba y encadenaba un error no forzado detrás de otro. Nuevo y profundo revés para una moral tan delicada.

En la cuarta manga volvieron las alternativas y las roturas de saque. En un ataque de rabia y orgullo Federer comenzó asustando. Un juego en blanco en el primer juego y una rotura contundente en el segundo. Pero Nadal, fiel a su modos operandi, incrementó la cadencia de sus paladas -tal vez, gracias a su afición a la pesca- hasta igualar el set (2-2). Y cuando Federer ya empezaba a entrar en el estado de ansiedad que le lleva al abismo, una brillante dejada, de las muchas que probó para gastar las energías de Rafa, le sacó del atasco. Y permitió que de su chistera salieran sus mejores golpes en los dos siguientes juegos para dejar el set sentenciado (5-2). Le bastó mantener el servicio para volver a poner las tablas (6-3).


La fuerza de Nadal

Pero ni siquiera entonces Rafa pareció derrotado. Su mirada firme y decidida, plena de fe, contrastaba con el mirar incrédulo de Federer. Nadal en el descanso visualizó la victoria y ejecutó su plan al pie de la letra. Tres pelotas al revés y una a la derecha, desgastando al genio suizo y dejando sin mordiente cada uno de sus tiros. Toda una lección de capacidad de mando. La rotura del saque de Federer en el quinto juego (4-1) dejó herido de muerte al tres veces campeón del Abierto de Australia. Nadal no falló y apuntilló a Federer al resto (6-2), para despejar cualquier duda sobre el ya inevitable traspaso de poder en el tenis mundial.

Las lágrimas de Federer atestiguaron el definitivo cambio de aires y el espléndido futuro de Nadal. El español y su tenis total apuntan directamente al Grand Slam de Rod Laver. La temporada no ha hecho más que empezar.




As.com - Tomás De Cos | 01/02/2009

Tortuga a écrit:

Aaaaaah ! Ce Rafa, quel homme !!!

En effet !!!!!!!!!!!!!

Je vais te donner l'occasion de l'admirer de près ... Prête ?

VAMOS !!!!!!!!!!!!!!!